Wimbledon n’avait " aucune (autre) option " que de bannir les joueurs russes et bélarusses de la prochaine édition qui se déroulera en juin-juillet, ont déclaré les organisateurs mardi au All England Club, où a lieu le tournoi du Grand Chelem londonien.

Pour participer au tournoi, les joueurs russes et bélarusses auraient dû remplir " une déclaration écrite (contre l’invasion en Ukraine), une situation qui aurait pu faire courir un risque " aux joueurs et à leur famille ", a justifié le président du All England Club, Ian Hewitt, précisant qu’il s’agissait d’une condition posée par le gouvernement britannique.

Dans ces conditions, " nous croyons que nous avons pris la décision la plus responsable possible et qu’il n’y avait aucune (autre) option ", a-t-il indiqué, une semaine après l’annonce de cette exclusion en raison de la guerre en Ukraine.

Cette décision concerne des joueurs vedettes comme Daniil Medvedev, N.2 mondial et finaliste du dernier tournoi du Grand Chelem en janvier en Australie, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l’an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) ou encore Viktoria Azarenka (ex-N.1 aujourd’hui 18e).

" Nous risquions aussi que leur succès ou participation " soient utilisés par la propagande russe, " ce que nous n’aurions pas accepté ", a poursuivi Ian Hewitt, qui a précisé que " toutes les options possibles " avaient été examinées en détail.

Cette éviction a été vivement critiquée par l’ATP et la WTA, qui gèrent les circuits professionnels masculin et féminin, et par de nombreux joueurs. Novak Djokovic l’a qualifiée de " folle " et Rublev de " totalement discriminatoire ".

Les quatre tournois du Grand Chelem, Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open, sont indépendants des circuits masculin et féminin, où Russes et Bélarusses sont toujours autorisés à participer aux tournois, sous bannière neutre.

Les sélections nationales, en revanche, ont été bannies de la Coupe Davis et la BJK Cup. Encore une fois, les sportifs paient les conséquences des actes insensés de leurs dirigeants.