Miami, guidé par Tyler Herro et Bam Adebayo, a solidement débuté sa demi-finale de conférence contre Philadelphie (106-92), lundi lors des play-offs NBA, tout comme Phoenix, plus fort collectivement que Dallas (121-114) et Luka Doncic, vainement stratosphérique avec 45 points.

Sans Joel Embiid, qui soigne une fracture de l’orbite de l’œil droit et une commotion occasionnées la semaine passée contre Toronto, les Sixers étaient forcément démunis. Et malgré Tobias Harris (27 pts, 6 rbds), ils ont fini par craquer en seconde période après avoir bien résisté lors de la première.

Ils étaient même devant d’un point à la pause (51-50), grâce à un coup de chaud de Tyrese Maxey (19 pts) pour effacer 14 unités de retard au début du 2e quart-temps.

Mais Miami est très armé, sur toutes les lignes et jusqu’au fond du banc, ses remplaçants ayant apporté 42 points (contre 21 côté Philly), dont 25 pour le seul Herro (9/17 aux shoots, 7 passes). Miami a livré une belle leçon de maîtrise collective.

" C’est toujours la même chose avec nous, quel que soit le gars sur le pont, la mentalité ne change pas. Nous voulons simplement continuer à bien jouer et à faire avancer les choses ", a-t-il commenté.

Adebayo s’est lui régalé dans la raquette (24 pts, 12 rbds), impulsant notamment la deuxième accélération floridienne au 3e quart-temps, qui a plié la rencontre.

Tant et si bien que leur leader Jimmy Butler n’a pas eu à forcer (15 pts, 9 rbds) son basket et qu’ils ont même pu se payer le luxe d’un maigrichon 25% de réussite derrière l’arc, les Sixers ayant été abyssaux en la matière (17,6%).

Attendu pour guider offensivement son équipe, James Harden n’a pesé que 16 points (à 5/13) et 5 passes (9 rbds). Bien insuffisant…

Paul, 5e meilleur passeur

Un retour d’Embiid n’est semble-t-il pas écarté pour le match N.3 ou N.4 en fin de semaine à Philadelphie. Au vu du rapport de force déséquilibré sur cette première joute, il apparaît comme la condition sine qua non d’un renversement de tendance pour les Sixers, qui devront d’ici-là trouver les bons ajustements, dès mercredi, encore à Miami.

A l’Ouest, les Suns, pas la meilleure équipe de la saison régulière pour rien, ont fait la démonstration de leur supériorité collective face à des Mavericks uniquement éclairés par leur soliste, certes de haut vol, Luka Doncic.

C’est bien simple, dans ce match, Phoenix a mené tout le temps, comptant jusqu’à 21 points d’avance au 3e quart-temps. Et le prodige slovène a eu beau être phénoménal (45 pts, 12 rbds, 8 passes), jamais son équipe n’a été en mesure d’espérer autre issue que la défaite, même quand son orgie offensive a réduit l’écart à cinq longueurs dans la dernière minute.

Car en face les armes étaient multiples. A l’intérieur, DeAndre Ayton (25 pts, 8 rbds) a pris ses aises, aux abords Devin Booker a été déterminant (23 pts, 9 rbds, 8 passes) et dans son registre habituel de métronome que rien ne perturbe, Chris Paul a ajouté 19 points, avec quelques paniers improbables au milieu du trafic.

Le meneur, auteur d’une performance historique pour boucler la série contre La Nouvelle-Orléans, avec un 14/14 aux tirs (jamais un 100% sur autant de tentatives n’avait été réalisé dans l’histoire des play-offs), n’a délivré que 3 offrandes. Mais cela a suffi pour dépasser Tony Parker au 5e rang des meilleurs passeurs de l’histoire des phases finales.

Le voilà derrière Jason Kidd, l’entraîneur d’en face qui va devoir trouver un moyen de limiter la " Luka-dépendance " des Mavs, car tout aussi prodigieux soit-il, Doncic ne pourra pas les guider seul en finale de conférence. Acte deux, mercredi, toujours dans l’Arizona.

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