La 4e étape du Giro sentait le soufre mais le vent a dissuadé les favoris de s’expliquer sur les pentes du volcan sicilien de l’Etna où la victoire est revenue mardi à l’Allemand Lennard Kämna devant l’Espagnol Juan Pedro Lopez, nouveau maillot rose.

Sous le soleil, pour la première journée en territoire italien après l’entame hongroise, l’échappée du jour est allée à son terme jusqu’à l’altitude de 1892 mètres. Pour le bonheur conjugué de Kämna et de Lopez, les deux derniers rescapés qui se sont partagé les honneurs devant le refuge Sapienza.

Le peloton des favoris a abordé la très longue montée de l’Etna (22,8 km à 5,9 %), avec près de six minutes de retard. A l’arrivée, son débours s’est élevé à un peu plus de deux minutes et demie du duo vainqueur.

Mais l’étape a affaibli, voire condamné, plusieurs candidats aux accessits. Principalement le Néerlandais Tom Dumoulin, lâché à une dizaine de kilomètres du sommet sans que le vainqueur du Giro 2017, troisième du contre-la-montre samedi, trouve une explication: " Je n’étais pas bien, voilà tout ! "

Un autre ancien lauréat, l’Italien Vincenzo Nibali, a lâché prise ensuite, avant les six derniers kilomètres, en même temps que le grimpeur français Guillaume Martin. Le " Requin " sicilien a perdu plus de deux minutes sur les favoris, le passif qui a affecté aussi le Norvégien Tobias Foss faisant office théoriquement de leader de rechange dans l’équipe Jumbo de Dumoulin.

Un Lopez en rose, un autre à la maison

Pour l’équipe Astana de Nibali, la journée avait commencé de la pire façon. Par l’abandon, avant même la fin de la première heure de course, de son leader colombien Miguel Angel Lopez, décidément maudit en Sicile puisqu’il avait arrêté le Giro 2020 dès la première étape à Palerme.

" Il se plaignait de la cuisse gauche deux jours avant le départ mais il espérait aller mieux, cela n’a pas été le cas ", a expliqué un responsable de son équipe après l’arrivée.

Entre les principaux favoris, les positions sont restées figées. Tout juste a-t-on pu vérifier la présence de l’équipe de l’Equatorien Richard Carapaz, qui a assuré le plus souvent le rythme au long de la montée avant que le champion olympique devance Romain Bardet pour la 7e place de l’étape.

Dans ce groupe fort de 17 coureurs, Carapaz, qui a gardé avec lui un seul coéquipier (Richie Porte), a pu toutefois vérifier la force numérique de deux équipes, Bahrain et Bora, représentées par trois éléments.

Lopez, dont le palmarès professionnel est vierge de succès depuis ses débuts fin 2019, a succédé au Néerlandais Mathieu van der Poel, qui n’a pas cherché à garder le contact sur les premières pentes de l’Etna.

" J’ignore combien de temps je vais garder le maillot ", a déclaré le coureur andalou de l’équipe Trek, qui est âgé de 24 ans. " Je ne me pose pas la question, je préfère savourer ! "

Mercredi, la course reste en Sicile pour la 5e étape longue de 174 kilomètres entre Catane et Messine. Un col (Portella Mandrazzi) est situé avant la mi-parcours mais le final est favorable aux sprinteurs.

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