Le défenseur allemand Antonio Rüdiger vient de tourner la page de Londres en quittant Chelsea. Leonardo Bonucci, son adversaire samedi (21h45) en Ligue des nations, doit aussi ouvrir un nouveau chapitre post-londonien, avec l’Italie contrainte de reconstruire un an après le sacre européen à Wembley.

Londres a été synonyme de consécration pour le solide défenseur allemand, engagé cette semaine par le Real Madrid, comme pour le nouveau capitaine en titre de la Nazionale: Rüdiger y a collectionné les coupes avec les " Blues ", dont la Ligue des champions en 2021; Bonucci y est devenu champion d’Europe avec un but en finale contre l’Angleterre (1-1 a.p., 3-2 aux t.a.b.).

Mais ils doivent maintenant classer la capitale anglaise au rayon des beaux souvenirs pour plus tard et ouvrir un nouveau chapitre. " Oublions le passé. Retrouvons l’enthousiasme et concentrons-nous sur le travail qui nous attend pour ramener l’Italie où elle doit être ", a ainsi prôné Bonucci, 35 ans, chargé de guider l’Italie après les adieux de son alter ego Giorgio Chiellini.

Leur dernier match ensemble, mercredi contre l’Argentine (0-3) lors de la " Finalissima ", a été un cauchemar. Ils ont été dépassés par Lionel Messi et consorts. Chiellini est sorti à la pause et Bonucci a failli marquer un but gag contre son camp et échappé de peu à un carton rouge pour un coup de coude sur Messi…

" Évidemment des erreurs "

Sur la pelouse de Wembley où il a été sacré champion d’Europe en juillet dernier, Bonucci a pu mesurer à quel point l’Italie avait perdu sa magie, sous le choc du fiasco en barrage de qualification pour le Mondial-2022 contre la Macédoine du Nord (1-0).

Roberto Mancini renouvellera profondément l’équipe samedi à Bologne contre l’Allemagne. D’autant que nombre des champions d’Europe manquent à l’appel, blessés ou déjà rentrés chez eux (Verratti, Jorginho, Insigne, Immobile, Chiesa, Berardi).

" Le sélectionneur a ouvert les portes à des jeunes. Ils feront évidemment des erreurs, mais il faut leur apporter de la confiance ", clame le nouveau capitaine.

L’expérience et la " grinta " de Bonucci ne seront pas de trop pour redonner une âme à cette équipe démoralisée, désormais tournée vers l’Euro-2024 pour défendre le titre décroché à Wembley.

De Londres, où il resté cinq ans, Rüdiger repart lui avec un sacré palmarès, entre Ligue des champions (2021), Ligue Europa (2019), Supercoupe d’Europe (2021), Coupe du monde des clubs (2021) et Coupe d’Angleterre (2018).

Son compatriote et entraîneur de Chelsea Thomas Tuchel l’aurait bien conservé. Mais le club n’avait probablement pas totalement les moyens de garder son défenseur en fin de contrat, en raison des difficultés financières induites par les sanctions économiques contre son ex-propriétaire russe Roman Abramovitch.

" Ils en ont peur "

" C’est un personnage clé. Il transmet du courage aux autres, c’est un type dont tous les adversaires ont peur et qui peut jouer 50 ou 55 matches (par saison) à un niveau extraordinaire ", a salué Tuchel.

Rüdiger, 29 ans, a confié partir " le coeur gros: je me sentirais toujours chez moi à Londres ". En cette saison prochaine où il va découvrir la Liga espagnole sous le prestigieux maillot du Real, l’ex-défenseur de la Roma (2015-2017) aimerait aussi connaître la consécration avec son équipe nationale.

" A part la Coupe des confédérations 2017, je n’ai jamais connu avec la sélection de grandes victoires comme en club. J’aimerais rattraper cela, et de préférence dès le Mondial au Qatar ", dit-il. Rüdiger a été intronisé par l’ex-sélectionneur Joachim Löw, lorsqu’il avait écarté les historiques Mats Hummels et Jérôme Boateng après le Mondial raté de 2018.

Son successeur Hansi Flick a lui aussi misé sur l’athlétique défenseur (1,90 m) aux 50 sélections: " Je suis très heureux d’avoir un joueur comme lui ", a confié celui qui apprécie particulièrement sa vitesse de pointe: l’ex des " Blues " a été chronométré en Premier League à 36,7 km!

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