Surprise d’entrée par le Danemark, l’équipe de France part en quête de réponses pour son deuxième match de Ligue des nations contre la Croatie lundi (21h45) à Split, une destination inédite pour des Bleus diminués et contraints de remanier leur onze de départ.

Les rives ensoleillées de la mer Adriatique offrent un cadre idéal pour recharger les batteries après une éreintante saison, mais les Français n’ont pas fait le voyage pour profiter des plages de la Dalmatie.

Après le faux pas face aux Danois (1-2), vendredi à Saint-Denis, la France ne peut pas se permettre un nouvel accident de parcours au coeur d’un rassemblement de juin qui fait office de préparation à la Coupe du monde 2022, programmée en fin d’année (21 novembre-18 décembre).

Elle a d’abord un titre à défendre dans cette épreuve de second rang. Or un nouveau revers compliquerait très sérieusement ses chances de qualification pour le " Final 4 ".

Le groupe des Bleus, abordable sur le papier, paraît soudain beaucoup plus relevée, surtout depuis le probant succès de l’Autriche en Croatie (3-0) lors de la première journée.

Mbappé touché

" Il va falloir courir après les points ", a résumé le capitaine Hugo Lloris, préférant positiver: " Les défaites sont parfois riches d’enseignements et doivent nous servir pour nous améliorer ".

Le gardien et ses partenaires ont en effet quelques doutes à balayer, contre leur victime de la finale du Mondial-2018, jamais victorieuse face aux Bleus.

Ces retrouvailles contre la Croatie suffiront-elles à raviver l’esprit de Moscou, cette force collective impressionnante et cette solidité défensive à toute épreuve? Cela ne déplairait pas aux Tricolores, dont la défense s’est désintégrée en fin de rencontre au Stade de France, avec deux erreurs d’alignement.

D’autant qu’ils seront privés du leader de leur arrière-garde, Raphaël Varane, blessé à la cuisse gauche, forfait pour la fin du stage et remplacé par le novice Ibrahima Konaté, rapatrié de ses vacances à Mykonos.

Quant à la flamboyance offensive, si séduisante à l’automne et en mars, elle a montré ses limites contre un adversaire bien rôdé, malgré un Karim Benzema dans la lignée de sa fantastique saison.

Le Madrilène est-il capable d’enchaîner une troisième titularisation d’affilée, dix jours après la finale de Ligue des champions?

Le sélectionneur Didier Deschamps, de retour aux commandes après quatre jours d’absence pour un deuil familial, va devoir trancher ce cas épineux en gardant à l’esprit une autre contrainte de taille: la douleur au genou gauche ressentie par Kylian Mbappé, l’autre star de l’attaque.

Défense remaniée?

Diminué par un coup depuis mercredi, le Parisien a dû laisser sa place à la mi-temps vendredi et il paraît improbable de le voir évoluer sur la pelouse du bouillant stade Poljud, antre à guichets fermés du Hajduk Split, où 31.000 spectateurs sont attendus.

Cela offre au moins une place en attaque à un second couteau, à qui " DD " a promis du temps de jeu en fin de saison. Le mieux placé dans la hiérarchie semble être Christopher Nkunku, auteur d’une bonne entrée en jeu à Saint-Denis, mais Wissam Ben Yedder et Moussa Diaby sont en embuscade.

Néanmoins, les ajustements les plus scrutés concerneront la défense, avec une ouverture pour William Saliba à la place de Varane, et des cartes à jouer pour Presnel Kimpembe et Benjamin Pavard, encore peu utilisé chez les Bleus comme arrière central, mais convoqué pour occuper ce poste.

Sur les côtés, Jonathan Clauss et Lucas Digne offrent deux alternatives crédibles à Kingsley Coman et Theo Hernandez, décevants face aux Danois.

En face, l’équipe de Luka Modric est dans une situation plus alarmante encore après son naufrage contre l’Autriche. Preuve qu’à six mois du Qatar, avoir disputé la finale du dernier Mondial n’offre aucune garantie…

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