Le Liban peut-il jouer un rôle dans les compétitions internationales de sports d’équipes ? Depuis le début de la crise, le sport au Liban est relégué à la dernière des priorités, déjà qu’il ne tenait pas une place privilégiée dans les projets des différents gouvernements. Pourtant, si une politique sportive à long terme est mise en place, le Liban peut très bien briller sportivement au plus haut niveau. Voilà 6 raisons d’y croire !


Le Liban l’a fait !
Rappelez-vous cette époque pourtant pas lointaine lorsque le Liban vibrait pour nos champions de basket-ball ! En cinq éditions de la FIBA Asia Cup, de 2001 à 2009, le Liban s’est toujours placé parmi les 4 premières nations de basket : vice-champion d’Asie à trois reprises (2001, 2005 et 2007) et deux quatrièmes places (en 2003 et 2009). Le Liban se classe tout simplement à la 7ème place dans le tableau des médailles et premier pays arabe.
À cela s’ajoute trois participations à la Coupe du monde de basket-ball en 2002, 2006 et 2010 et la victoire épique contre la France en 2006, 74-73.
En résumé : les jours de gloire reviendront

D’autres pays arabes y parviennent
Retrouver une équipe arabe à la Coupe du Monde de football n’est plus une exception. Sur les 78 pays qui ont déjà participé à la Coupe du Monde, 7 sont des pays arabes : le Maroc, l’Arabie saoudite, la Tunisie (5 participations), l’Algérie (4), l’Égypte (3), l’Irak, le Koweït et finalement les Émirats arabes unis (1 fois). Plus fort encore, lors du dernier Championnat du monde de hand-ball six pays arabes sur un total de 32 nations ont participé à la compétition : Tunisie, Maroc, Égypte, Algérie, Qatar et Bahreïn.
En résumé : mabrouk ! 3a2belna

Des petits pays brillent sur la scène internationale
Comme la Croatie, vice-championne du monde, qui détonne dans le monde du football, plusieurs petits pays de moins de six millions d’habitants réussissent particulièrement bien dans un sport : le Danemark champion du monde de hand-ball, la Nouvelle Zélande plusieurs fois vainqueur de la Coupe du monde de rugby, la Norvège championne du monde de football féminin.
En basket, une des nations européennes fortes se nomme la Lituanie (3 millions d’habitants). Ce pays balte a en effet décroché cinq médailles continentales en 20 ans. Le Monténégro (630 000 habitants) fait partie des nations qui dominent le water-polo, le Tonga (110 000 habitants) a déjà été qualifié pour huit des neufs Coupe du Monde de rugby. Après un Euro 2016 retentissant porté par un formidable public, l’Islande a disputé son premier Mondial en 2018 et semble définitivement être une nation de renommée mondiale que tout le monde prend au sérieux.
En résumé : small is powerful !

Un continent accessible
Le Liban a la chance de faire partie d’un continent qui est sportivement plus accessible que l’Europe, l’Afrique ou les Amériques. L’Asie, malgré la présence de pays à très forte population comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou le Japon ne comprend pas d’ogres sportifs. Certaines performances sportives sont même catastrophiques. Si la Chine brille au niveau individuel, elle n’a participé qu’une seule fois à la Coupe du monde de football. L’Inde joue au cricket pas au foot, les pays du Sud-est asiatique sont absents de toutes les compétitions internationales.
Le bilan asiatique dans les championnats du monde est bien maigre ; les pays à avoir atteint une demi-finale se comptent sur les doigts de la main : la Corée du Sud une fois en foot, le Japon 4 fois en volley-ball, les Philippines une fois en basket-ball en… 1952, et le Qatar une fois en hand-ball. Les femmes excellent beaucoup mieux que les hommes, le Japon a été champion et vice-champion du monde de football, la Corée du sud (5 fois) et le Japon (1 fois) ont été sacrés champions du monde en basket, la Chine (5 fois) et le Japon (1 fois) champion de volley-ball.
En résumé : des places à prendre !

Des formats de compétitions toujours plus larges
L’évolution des formats des Coupe du Monde va augmenter les chances des pays mineurs de participer aux compétitions internationales. Ainsi, la Coupe du Monde de Football est déjà passée de 24 à 32 équipes et la prochaine édition sera la première à 48 équipes participantes ; la compétition féminine a doublé de format, passant de 12 équipes en 1991 à 24 en 2019.
La Coupe du Monde de Hand-ball est également passée de 24 à 32 équipes à compter de l’édition 2021. En rugby, durant les trois premières éditions, seize équipes participent à la phase finale du tournoi ; ce nombre passe à vingt à partir de 1999.
En résumé : toujours plus grand !

Une diaspora internationale
Quel est le point commun entre Rony Saïkali, champion de NBA, Pierre Issa, footballeur professionnel. Robert Farah, tennisman ? Ils ont tous des origines libanaises et ont brillé dans leur sport. Tout comme les rugbymen qui forment l’équipe libanaise de rugby à XIII, tous Libano-Australiens. La diaspora libanaise offre des chances inégalées au sport national pour recruter des talents autour du monde.
En résumé : retour au bercail !

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