Le procès de Michel Platini et de l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter, jugés pour un paiement suspect accordé au Français en 2011, s’est ouvert mercredi en Suisse.

Les deux anciens dirigeants du football européen et mondial, alliés devenus rivaux, comparaissent libres devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud-est) jusqu’au 22 juin, dans l’affaire qui a brisé leur carrière.

Le Français de 66 ans et le Suisse de 86 ans, qui connaîtront leur sort le 8 juillet, encourent jusqu’à 5 ans de prison pour " escroquerie ", " gestion déloyale ", " abus de confiance " et " faux dans les titres ".

Le parquet les accuse d’avoir " obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses " (1,8 million d’euros) " en faveur de Michel Platini ".

Défense et accusation s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.

Mais en janvier 2011, " plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller ", l’ex-capitaine des Bleus " a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses ", acquittée par l’instance du football " avec le concours " de Sepp Blatter, relève le parquet.

Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement " sans fondement ", obtenu en induisant " astucieusement en erreur " les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.

Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, oralement et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.

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