Après son superbe cavalier seul en Catalogne début juin, Fabio Quartararo entend conforter son statut de leader du Championnat du monde MotoGP au GP d’Allemagne, là où aucun pilote présent ce week-end en catégorie-reine ne s’est encore imposé.

Dimanche, le Sachsenring, l’un des rares circuits où les pilotes tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, connaîtra la fin d’une ère puisque depuis 2013, sur le circuit allemand, seul l’Espagnol Marc Marquez s’est imposé en MotoGP.

Mais le sextuple champion du monde MotoGP, opéré plus tôt dans le mois pour la quatrième fois au bras droit après une chute en 2020, est forfait pour une durée indéterminée. Il ne pourra donc pas poursuivre son hégémonie en Saxe.

Pour lui succéder, Quartararo est en première ligne: il rêve d’arracher la onzième victoire de sa carrière en catégorie reine, la troisième cette saison. Mais le champion du monde en titre entretient une relation contrariée avec le circuit allemand.

L’année dernière, il avait terminé troisième et, en 2019, il avait chuté après être parti de la 2e place (la manche n’a pas été disputée en 2020 à cause du Covid-19). Auparavant, en Moto2 ou Moto3, le Français n’était jamais entré dans le Top 10 sur ce circuit.

" Un autre type de circuit "

" C’est un tout autre type de circuit que celui de Montmeló (où s’est disputé le dernier GP, NDLR). Mais je me sens en pleine forme, et je roule vraiment bien ", a-t-il assuré, à l’aube de la 10e manche (sur 20) de la saison.

Derrière le pilote Yamaha, l’Espagnol Aleix Espargaró, son poursuivant au classement général, fera tout pour empêcher son rival d’augmenter encore son avance au championnat du monde: 22 points séparent actuellement les deux pilotes (Quartararo compte 147 points, Espargaro 125).

Le pilote Aprilia tentera aussi en Saxe de faire oublier son incroyable erreur en Catalogne, quand il a cru la course terminée à un tour de la fin, relâchant les gaz, alors qu’une place sur le podium lui était promise.

Il a finalement terminé 5e de l’épreuve mais cette " stupide erreur ", comme il l’a déclaré, lui a coûté de précieux points au championnat.

S’il a tenté par tous les moyens d’oublier sa bourde -en s’offrant notamment une virée à Disneyland en famille- le Catalan a reconnu que " quand on se bat pour un titre comme je le fais cette année, tout devient plus important ".

Avant la pause estivale de mi-saison programmée à la fin du mois, après le GP des Pays-Bas, l’objectif est donc clair: " ramener des points importants ". " Cette année, nous avons montré que nous pouvons être constamment compétitifs sur tous les circuits et dans toutes les conditions ", a-t-il assuré, confiant.

" Positif " de ne pas avoir Marquez

Autres déçus de la manche catalane, les Italiens Enea Bastianini (Ducati-Gresini) et Francesco Bagnaia (Ducati), contraints à l’abandon après avoir chuté.

Si Bastianini conserve sa 3e place au championnat, abandonner a davantage été un coup dur pour Bagnaia, désormais relégué à la 5e place, dix points derrière l’autre Français de la grille, Johann Zarco (Ducati-Pramac), passé 4e avec un total de 91 points, à trois unités seulement de Bastianini.

Zarco, toujours en quête de sa première victoire en MotoGP, avait d’ailleurs signé l’an dernier la pole sur le tracé allemand.

" C’est positif pour nous de ne pas avoir Marc (Marquez) ce week-end, c’est une place de plus sur le podium à prendre pour, peut-être, pouvoir marquer l’histoire en arrachant une victoire après lui ", a plaisanté le Cannois jeudi.

Septième du championnat, l’Espagnol Alex Rins (Suzuki) a quant à lui été autorisé à courir. Il était encore incertain jeudi matin après s’être fracturé le poignet dans une violente chute groupée avec Bagnaia et le Japonais Takaaki Nakagami dès l’entame du GP de Catalogne.

En Moto2, l’Italien Celestino Vietti (VR46) tentera de conforter lui aussi son avance et espère une quatrième victoire cette saison. Il va entamer ce week-end allemand avec 16 points d’avance sur son dauphin provisoire, le Japonais Ai Ogura (Honda).

Le leader au championnat de Moto3, l’Espagnol Sergio Garcia (Gasgas), voudra lui aussi défendre sa place de leader.