Trois jours après son titre sur 400 m quatre nages, Léon Marchand, prodige de la natation française, est une nouvelle fois monté sur le podium des Championnats du monde de Budapest en décrochant la médaille d’argent du 200 m papillon mardi.

Il pourrait s’y hisser une troisième fois dès mercredi soir puisqu’il se présentera en favori lors de la finale du 200 m quatre nages.

En Hongrie, la " Duna Arena " a pris feu lorsque la star locale Kristof Milak, 22 ans, a touché le mur en premier en pulvérisant son propre record du monde (1 min 50 sec 34).

Cette ambiance électrique n’a pas eu l’air de perturber Marchand, qui a établi un nouveau record personnel, améliorant par la même occasion le record de France qu’il avait déjà battu lundi (1 min 53 sec 37).

Loin de la tête à mi-course, il s’est envolé sur la deuxième partie pour remonter plusieurs concurrents, dont le Japonais Tomoru Honda, qui complète le podium.

" J’ai surtout joué la médaille, le temps j’ai pas trop regardé mais c’est vrai que j’ai fait 1.53, c’est quand même assez ouf ", a-t-il lancé.

" Plus d’émotions "

Sacré sur 400 m 4 nages samedi en frôlant le record du monde de Michael Phelps, Marchand s’impose comme une locomotive susceptible d’enclencher pour l’équipe de France un élan positif en vue des Jeux olympiques de Paris en 2024.

Son sourire communicatif et ses performances font de lui un leader par l’exemple pour tout l’effectif. " Il nous inspire énormément ", disait de lui Marie Wattel après sa médaille d’argent du 100 m papillon dimanche. " Il nous a tous choqués ! (…) Il a été incroyable et il nous inspire à casser toutes les barrières : les barrières mentales, les records. "

Le Français, qui a quitté Toulouse après les Jeux olympiques pour partir s’entraîner aux États-Unis sous la houlette de Bob Bowman, l’ex-coach de Phelps, a vécu une journée chargée avec les séries du 200 m quatre nages le matin, puis les demies de cette même épreuve et la finale du 200 m papillon en soirée. Sans oublier la cérémonie protocolaire du podium.

Un jour qu’il a vécu sans stress malgré les embouteillages de la capitale hongroise qui ont retardé son bus de vingt minutes en soirée.

" C’est la journée que j’ai le plus envie de faire ", avait-il lancé la veille. L’enchaînement des courses, " ça fait plus d’émotions dans la même après-midi ", a-t-il expliqué. " Si je pouvais en faire six, j’en ferai six. "

Grousset et Pigrée en finale

La journée a en tout cas comblé son entraîneur. " C’est une très belle performance, un très bon doublé. Il a très bien géré ce qu’il avait à faire ", s’est félicité Bob Bowman, présent dans le staff de l’équipe de France.

Mercredi, il ne sera pas le seul Français à viser un podium.

Maxime Grousset sera en finale du 100 m nage libre. Révélation des JO de Tokyo l’été dernier à la faveur de sa quatrième place en finale de la course-reine, le Néo-Calédonien a dominé sa demi-finale de bout en bout en 47 sec 54.

Mais il aura fort à faire en finale face au Roumain David Popovici, qui a nagé plus vite dans la deuxième demi-finale (47 sec 13). Il bénéficiera en revanche du forfait du champion olympique de la discipline, l’Américain Caeleb Dressel, qui a déclaré forfait pour " raisons médicales ".

Analia Pigrée défendra elle ses chances en finale du 50 m dos après avoir obtenu sa qualification en améliorant le record de France qu’elle détenait.

En réussissant un temps de 27 sec 29, la Guyanaise bat de dix dixièmes le temps qu’elle avait établi en août 2021. Elle a terminé deuxième ex æquo de sa demi-finale avec l’Américaine Regan Smith, toutes deux derrière la Canadienne Kylie Masse (27 sec 22).

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