Allyson Felix, grande figure de l’athlétisme américain de ses vingt dernières années, a admis avoir éprouvé " un peu de tristesse " à l’issue de son ultime course aux Championnat des Etats-Unis, samedi, sans douter un instant du bienfait de prendre sa retraite en août.

" Je pense que plus que tout, cette saison m’a conforté dans ma décision de m’éloigner " des pistes, a déclaré la septuple médaillée d’or olympique, âgée de 36 ans.  " Il n’y a plus rien à faire. Pour la première fois, j’ai senti que je n’avais pas cette hargne en moi. Et je sentais que je déclinais. Il n’y a rien d’autre à faire que d’être reconnaissante et de regarder tous ces incroyables athlètes prendre le relais ", a-t-elle ajouté.

Felix, qui possède 29 médailles mondiales et olympiques et a participé à ses premiers championnats nationaux il y a 21 ans, a fini 6e de la finale du 400 m, échouant à se qualifier pour les championnats du monde programmés du 15 au 24 juillet sur la même piste de Hayward Field, à Eugene (Oregon). Du moins pour cette épreuve. Car il reste une possibilité pour elle d’être sélectionnée pour les courses de relais.

" Je pense que je devrais être en bonne position pour un relais mixte ou quelque chose comme ça ", a-t-elle d’ailleurs confié, se rappelant qu’elle faisait partie de l’équipe américaine médaillée d’or à Doha en 2019, sur cette discipline qui y faisait ses débuts aux Championnats du monde.

Les 11 médailles olympiques de Felix – la première décrochée à Athènes en 2004 et la dernière lors de ses cinquièmes jeux à Tokyo l’année dernière – font d’elle la femme la plus décorée de l’histoire de l’athlétisme.

Alors qu’elle envisageait de prendre sa retraite, elle a choisi de courir une saison de plus afin d’être une porte-voix des athlètes féminines et de développer sa marque de chaussures.

Avec son sponsor Athleta, elle a mis en place un programme de subventions pour que les femmes athlètes puissent bénéficier d’une garde d’enfants. Ce qu’elle a mis en place gratuitement cette semaine.

Même dans la " bulle " des championnats nationaux, Felix n’est pas restée insensible à la décision par la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit à l’avortement des femmes. " Je pense que chaque fois que les droits des femmes sont supprimés, c’est un jour triste ", a-telle déploré.