L’association libanaise des Chevaliers de Malte, également connue sous le nom d’Ordre de Malte Liban (OML), a annoncé le lancement prochain d’un projet d’aide alimentaire pour le Liban, avec le soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Ce projet, qui devrait débuter en septembre 2024 pour une durée de seize mois, a pour objectif de s’attaquer aux causes et aux conséquences de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire au Liban, tout en renforçant la capacité des communautés affectées à faire face à de futures crises, selon le communiqué publié vendredi par l’OML.

L’initiative vise un large segment de la population, incluant plus de 15.420 bénéficiaires directs et 19.240 bénéficiaires indirects, et couvrira l’ensemble du territoire libanais, avec une attention particulière portée aux régions les plus touchées par la crise ainsi qu’aux populations les plus vulnérables.

Le projet s’articule autour de trois axes principaux d’intervention, lit-on dans le communiqué. Le premier axe concerne l’aide alimentaire, avec la distribution de repas chauds, de petits déjeuners et de collations via les trois cuisines communautaires mobiles de l’OML, ainsi que la fourniture de repas scolaires aux écoles publiques et semi-privées.

Le deuxième volet se concentre sur la lutte contre la malnutrition, avec des séances de sensibilisation sur la nutrition organisées par le réseau de l’OML. Cette initiative inclut la distribution de kits nutritionnels et spécialisés, ainsi qu’un service de dépistage et un suivi médical et nutritionnel destiné aux femmes enceintes ou allaitantes, ainsi qu’aux enfants âgés de 1.000 jours et plus.

Quant au troisième axe, il consiste en un soutien à l’agriculture locale, notamment aux petits agriculteurs des communautés les plus vulnérables. L’OML prévoit de leur distribuer des kits agroécologiques, un soutien technique régulier, et des formations. Ce volet vise également l’accompagnement de cinq municipalités dans la gestion des bassins versants à travers des initiatives agroforestières, contribuant ainsi à la protection de l’environnement et à la sécurité alimentaire à long terme.

Dans ce cadre, un accord a été signé entre l’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, et le président de l’OML, Marwan Sehnaoui. À cette occasion, M. Magro a souligné l’importance de ce projet, mis en œuvre en coordination avec les stratégies nationales des ministères concernés, "pour permettre aux groupes les plus vulnérables de vivre dignement en cette période de crises successives et leur garantir une meilleure autonomie".

M. Sehnaoui a, de son côté, exprimé sa gratitude pour le soutien de la France à ce projet, qui "apporte de l’espoir à la population en cette période d’incertitude pour le pays".