Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a souligné que "le gouvernement doit adopter une position fondée sur l’intérêt suprême du Liban", au lieu de servir d’émissaire au Hezbollah, faisant écho à ses positions.

"Nous ne voulons pas d’une guerre civile, mais nous voulons présenter les choses telles qu’elles devraient être", a-t-il avancé lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Meerab.

Dans ce cadre, il a révélé que l’émissaire américain, Amos Hochstein, "reçoit les remarques concernant ses propositions de la part du Hezbollah", tandis que le gouvernement joue le rôle d’"organisation caritative" pour soutenir les actions de la formation armée au Liban-Sud.

En outre, M. Geagea a tenu le gouvernement pour "responsable, car le peuple a élu des députés représentant la majorité, et non le Hezbollah".

"Certaines membres intelligents de ‘l’axe de la résistance’ accusent Israël de ne pas vouloir appliquer la résolution 1701, mais nous savons tous que ce sont eux qui n’ont pas l’intention de l’appliquer", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Geagea a appelé à utiliser le terme "présence syrienne illégale" plutôt que "déplacement" ou "asile" car "le Liban n’est pas un pays d’asile".

Il a également exhorté le gouvernement à "prendre une décision souveraine pour caractériser les Syriens au Liban et demander aux organisations internationales de cesser de fournir de l’aide à toute personne dont la présence est classée comme illégale".

En ce qui concerne la question de l’élection présidentielle, il a affirmé qu’"il y a 30 ou 40 députés au sein du Parlement qui ne veulent pas prendre position à l’égard de ce dossier", soulignant qu’"ils doivent exprimer leurs convictions".

Quant au dossier du meurtre de Pascal Sleiman, coordinateur des FL à Jbeil, M. Geagea a estimé que "toutes les enquêtes, jusqu’à présent, ont porté sur les détails", précisant que "le point essentiel dans cette affaire, à savoir les motifs de l’assassinat, n’a pas encore été exploré".

Le bureau Mikati répond 

Le bureau de presse du Premier ministre sortant, Najib Mikati, n’a pas tardé à répondre, qualifiant les propos du chef des FL à l’encontre du gouvernement de "jugements erronés et inacceptables". Dans un communiqué, M. Mikati a estimé que "la théorisation à distance, malgré la connaissance des circonstances dans lesquelles le gouvernement travaille et des données qui ne sont cachées à personne, est la quintessence de la calomnie et de l’injustice".

Et d’ajouter: " Le gouvernement déploie tous les efforts nécessaires pour surmonter les difficultés et n’a négligé aucun aspect des dossiers. Il s’emploie notamment à trouver une solution à la situation au Liban-Sud et à traiter ses conséquences directes et indirectes."