Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a exclu tout espoir de nouveaux développements dans le dossier de la présidentielle, soulignant que "l’axe de la résistance" faisait obstruction au processus de l’élection.

Lors d’un entretien télévisé accordé jeudi soir à la chaîne Sky News Arabia, M. Geagea a affirmé que le Hezbollah et ses alliés tentaient de "promouvoir l’idée de contrôler les principales institutions de l’État en échange de concessions dans le sud". Or, selon lui, cette affirmation est infondée tant sur le plan diplomatique que sur le plan intérieur.

Il a également fait remarquer que les propositions américaine et européenne appellent simplement à la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Parallèlement, il a souligné qu’il était toujours possible d’éviter une guerre de grande envergure au Liban-Sud.

En outre, M. Geagea a précisé que, normalement, "le Liban ne devrait pas se préoccuper de l’agenda de l’Iran", mais qu’avec la présence du Hezbollah, la situation est devenue "déviante" car ce parti est "intrinsèquement lié à la République islamique d’Iran".

"L’Iran cherche à renforcer sa position régionale et ne se préoccupe guère des intérêts, de l’économie ou du bien-être du peuple libanais, visant plutôt à se protéger des dangers qui le menacent", a-t-il ajouté.

À la question de savoir si la situation actuelle pouvait conduire à une escalade régionale, M. Geagea a répondu par l’affirmative, "dans une certaine mesure", s’appuyant sur les actions des Houthis au Yémen et du Hezbollah au Liban.

Par ailleurs, le leader FL a exclu la possibilité que la guerre dans le sud persiste encore une année.

"Une résolution devrait se présenter dans les semaines ou les mois à venir, une solution globale en cours de discussion, qui s’étendrait de la Méditerranée jusqu’en Iran. Mais elle est liée aux élections présidentielles américaines", a-t-il avancé.

Le dossier de la présidentielle

M. Geagea a rejeté les allégations selon lesquelles il n’aurait pas répondu à l’appel au dialogue lancé par le président de la Chambre, Nabih Berry.

Il a expliqué que, même s’il est en contact avec tous les blocs parlementaires, il rejetait la proposition de M. Berry visant à instaurer un dialogue officiel sous son égide.

"Cela serait contraire aux procédures constitutionnelles relatives à l’élection présidentielle", a-t-il précisé.

Dans ce cadre, M. Geagea a fait remarquer que si les FL n’avaient pas d’alliés, le candidat soutenu par l’axe de la résistance, à savoir Sleiman Frangié, aurait remporté l’élection présidentielle.

Il a aussi qualifié de "normales" les relations avec le Parti socialiste progressiste, indiquant que les FL continuent d’échanger avec les membres du Courant du futur, bien que ce dernier ait suspendu ses activités politiques il y a trois ans.

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