Benjamin Netanyahou a annoncé, mardi, que le retour des habitants du nord d’Israël, qui ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement, le chef du Hamas affirmant de son côté être prêt à "une longue guerre d’usure" aux côtés de ses alliés de la région.

"Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre ce soir, afin d’y inclure la section suivante: le retour en toute sécurité des habitants du nord (du pays) dans leurs maisons", a expliqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.

"La possibilité d’un accord s’éloigne car le Hezbollah continue de soutenir le Hamas", a déclaré lundi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à l’émissaire américain Amos Hochstein, en visite en Israël.

Selon le site d’information Axios, Washington, par l’intermédiaire de M. Hochstein, a assuré à Netanyahou qu’une guerre plus étendue au Liban ne ramènerait pas les habitants du Nord dans leurs foyers.

"Seul moyen"

Gallant a aussi jugé que "l’action militaire" était "le seul moyen de garantir le retour des communautés du nord d’Israël dans leurs foyers".

De même, le commandant de la région du Nord de l’armée israélienne, le général de division Uri Gordin, a demandé que l’armée soit autorisée à "occuper une zone tampon de sécurité dans le sud du Liban".

"L’objectif de cette mesure n’est pas seulement d’éliminer la menace et les forces du Hezbollah afin qu’elles ne constituent plus une menace pour les habitants du nord", mais aussi de "gagner du poids pour parvenir à un règlement permanent".

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, avait déclaré samedi que son groupe n’avait "pas l’intention d’entrer en guerre (mais) si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux".

Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a assuré de son côté que le mouvement islamiste palestinien était "préparé" à "mener une longue guerre d’usure" contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza.

L’Assemblée générale de l’ONU va débattre à partir de mardi d’un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l’occupation des territoires palestiniens dans les "12 mois", un texte qui a provoqué la colère d’Israël.

Avec AFP