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Un appel dans le vide. Les dirigeants iraniens ne répondent plus… ce n’est probablement pas la crainte de voir leurs combinés téléphoniques leur exploser à la figure, mais plutôt un lâchage en bonne et due forme.

Pendant que les Libanais sont écrasés sous les bombes, pendant que des dizaines de milliers de gens fuient le Sud et la Bekaa, pendant que des centaines de personnes perdent la vie, le président iranien parle, à l’ONU, de désir de paix et de sécurité. Mieux, son ministre des Affaires étrangères a affirmé que son pays était prêt à reprendre les négociations sur le nucléaire! On croit rêver. Ceux qui sont à l’origine de "l’axe de la Résistance", font les yeux doux à l’Occident au moment où le peuple libanais, qui n’a rien demandé, paie dans sa chair leurs errements stratégiques et leurs erreurs. Palestiniens et Libanais n’ont été qu’une carte aux mains de l’empire perse.

Même les plus farouches partisans de la République des mollahs commencent à se demander où sont passées les promesses faites à leurs alliés. Désormais le lâchage est évident. "Vous allez voir ce que vous allez voir", une phrase dont se gargarisaient les Gardiens de la révolution et leurs chefs. Paroles, paroles…comme disait la chanson. Malheur à ceux qui les ont crus. Ils ne sont plus très nombreux. Dans cette nouvelle catastrophe, les Libanais sont seuls, entre le marteau israélien et l’enclume du Hezbollah. L’ONU fait des déclarations, les Américains répètent à l’envi qu’ils ne sont pas au courant et envoient leurs porte-avions, au cas où… les autres pays publient des communiqués pour… conseiller à leurs ressortissants d’éviter le pays. Seule la France tente une action diplomatique désespérée en envoyant son émissaire des missions impossibles, Jean-Yves le Drian, à Beyrouth.

En attendant, les mêmes erreurs reproduisant les mêmes effets, les Libanais sont contraints de revivre le cauchemar de 2006. Exode, destructions, morts, lieux d’accueil, gouvernement impuissant… et déjà, le lâchage de l’Iran. À ton deuxième naufrage, n’accuse point la mer.

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