Pour «promouvoir une industrie de la mode plus humaine», la fourrure animale va disparaître de toutes les éditions et plateformes du magazine de mode Elle, a annoncé jeudi la publication, qui s’inscrit dans une tendance croissante dans le secteur du luxe.
Elle est la première grande publication du secteur à annoncer cette mesure dans le monde, interdisant la fourrure non seulement dans son contenu éditorial, mais aussi dans ses espaces publicitaires.
«La présence de fourrure dans nos pages et sur nos supports numériques n’est plus en phase avec nos valeurs ni avec celles de nos lecteurs», a déclaré Valeria Bessolo Llopiz, vice-présidente et directrice internationale de la publication, propriété du groupe français Lagardère.
Il s’agit de «promouvoir une industrie de la mode plus humaine», a-t-elle déclaré en annonçant cette décision lors de la conférence The Business of Fashion VOICES 2021 organisée par le site d’information spécialisé The Business of Fashion, à Chipping Norton, dans le centre de l’Angleterre.
«Nous sommes dans une nouvelle ère et la +Gen Z+, qui est la cible privilégiée de la mode et du luxe, a de très grandes attentes en termes de durabilité et d’éthique», a-t-elle ensuite expliqué à l’AFP, en référence à la génération née à partir la fin des années 90.
Du Mexique à l’Australie, en passant par le Japon ou les États-Unis, les 45 éditions de cette publication, qui revendique 33 millions de lecteurs et cent millions de visiteurs par mois sur ses 55 plateformes numériques, se sont engagées à exclure la fourrure.
Treize d’entre elles appliquent déjà cette mesure, 20 la mettront en place le 1er janvier et le reste début 2023.
Saluant cette décision, PJ Smith, responsable de la mode de la branche américaine de l’ONG Human Society International, a déclaré espérer que « d’autres magazines de mode suivent son exemple».
«Cette annonce va déclencher un changement positif dans l’ensemble de l’industrie de la mode et peut potentiellement sauver d’innombrables animaux d’une vie de souffrance et d’une mort cruelle», a déclaré M. Smith à Chipping Norton.
«La promotion de la fourrure appartient aux vieux numéros de magazines de mode d’antan», a aussi estimé auprès de l’AFP la directrice de PETA UK, Elisa Allen.
Cette organisation de défense des animaux «félicite les principales publications actuelles – dont British Vogue, InStyle USA, Cosmopolitan UK et le tout nouveau Vogue Scandinavia – pour avoir exclu la fourrure de leur contenu éditorial, et nous n’avons aucun doute qu’elles élargiront cette mesure à la publicité», a-t-elle ajouté.
Fustigeant une «discrimination à l’égard des annonceurs», la fédération française de la fourrure a pour sa part dit jeudi soir dans un communiqué «envisager de poursuivre» la plateforme du magazine Elle pour «refus de vente». La filière française de la fourrure estime que les décisions des créateurs et des consommateurs sont dues à «la pression de mouvements radicaux».
Ces dernières années, sous la pression des défenseurs des animaux, le monde de la mode a progressivement tourné le dos à la fourrure.
Mais tandis que celle-ci est bannie des podiums de défilés à Amsterdam, Oslo, Melbourne ou Helsinki – qui a également exclu le cuir – les plus prestigieuses Fashion Weeks organisées à Paris, Milan et New York laissent le choix à chaque marque.
Les marques sont cependant de plus en plus nombreuses à y renoncer: parmi elles les Italiens Gucci, Versace et Prada, les Britanniques Burberry, Vivienne Westwood et Alexander McQueen, les Américains Donna Karan, DKNY et Michael Kors et les Français Jean-Paul Gaultier et Balenciaga.
Des engagements coïncidant avec l’opinion publique: en 2020 un sondage YouGov indiquait que 93% des Britanniques refusent de porter de la fourrure et un autre de Research Co montrait que 71% des Américains sont opposés à l’abattage d’animaux pour leur fourrure.
En France, neuf personnes sur dix sont opposées au commerce de la fourrure, selon un sondage IFOP pour la Fondation 30 millions d’amis. En juin, Israël est devenu le premier pays au monde à interdire sa vente pour la mode.
De son côté, l’industrie de la fourrure dénonce la substitution de ce produit naturel par des peaux synthétiques faites de matières plastiques nocives pour l’environnement.
Elle est la première grande publication du secteur à annoncer cette mesure dans le monde, interdisant la fourrure non seulement dans son contenu éditorial, mais aussi dans ses espaces publicitaires.
«La présence de fourrure dans nos pages et sur nos supports numériques n’est plus en phase avec nos valeurs ni avec celles de nos lecteurs», a déclaré Valeria Bessolo Llopiz, vice-présidente et directrice internationale de la publication, propriété du groupe français Lagardère.
Il s’agit de «promouvoir une industrie de la mode plus humaine», a-t-elle déclaré en annonçant cette décision lors de la conférence The Business of Fashion VOICES 2021 organisée par le site d’information spécialisé The Business of Fashion, à Chipping Norton, dans le centre de l’Angleterre.
«Nous sommes dans une nouvelle ère et la +Gen Z+, qui est la cible privilégiée de la mode et du luxe, a de très grandes attentes en termes de durabilité et d’éthique», a-t-elle ensuite expliqué à l’AFP, en référence à la génération née à partir la fin des années 90.
Du Mexique à l’Australie, en passant par le Japon ou les États-Unis, les 45 éditions de cette publication, qui revendique 33 millions de lecteurs et cent millions de visiteurs par mois sur ses 55 plateformes numériques, se sont engagées à exclure la fourrure.
Treize d’entre elles appliquent déjà cette mesure, 20 la mettront en place le 1er janvier et le reste début 2023.
Saluant cette décision, PJ Smith, responsable de la mode de la branche américaine de l’ONG Human Society International, a déclaré espérer que « d’autres magazines de mode suivent son exemple».
«Cette annonce va déclencher un changement positif dans l’ensemble de l’industrie de la mode et peut potentiellement sauver d’innombrables animaux d’une vie de souffrance et d’une mort cruelle», a déclaré M. Smith à Chipping Norton.
«La promotion de la fourrure appartient aux vieux numéros de magazines de mode d’antan», a aussi estimé auprès de l’AFP la directrice de PETA UK, Elisa Allen.
Cette organisation de défense des animaux «félicite les principales publications actuelles – dont British Vogue, InStyle USA, Cosmopolitan UK et le tout nouveau Vogue Scandinavia – pour avoir exclu la fourrure de leur contenu éditorial, et nous n’avons aucun doute qu’elles élargiront cette mesure à la publicité», a-t-elle ajouté.
Fustigeant une «discrimination à l’égard des annonceurs», la fédération française de la fourrure a pour sa part dit jeudi soir dans un communiqué «envisager de poursuivre» la plateforme du magazine Elle pour «refus de vente». La filière française de la fourrure estime que les décisions des créateurs et des consommateurs sont dues à «la pression de mouvements radicaux».
Ces dernières années, sous la pression des défenseurs des animaux, le monde de la mode a progressivement tourné le dos à la fourrure.
Bannie des podiums
Mais tandis que celle-ci est bannie des podiums de défilés à Amsterdam, Oslo, Melbourne ou Helsinki – qui a également exclu le cuir – les plus prestigieuses Fashion Weeks organisées à Paris, Milan et New York laissent le choix à chaque marque.
Les marques sont cependant de plus en plus nombreuses à y renoncer: parmi elles les Italiens Gucci, Versace et Prada, les Britanniques Burberry, Vivienne Westwood et Alexander McQueen, les Américains Donna Karan, DKNY et Michael Kors et les Français Jean-Paul Gaultier et Balenciaga.
Des engagements coïncidant avec l’opinion publique: en 2020 un sondage YouGov indiquait que 93% des Britanniques refusent de porter de la fourrure et un autre de Research Co montrait que 71% des Américains sont opposés à l’abattage d’animaux pour leur fourrure.
En France, neuf personnes sur dix sont opposées au commerce de la fourrure, selon un sondage IFOP pour la Fondation 30 millions d’amis. En juin, Israël est devenu le premier pays au monde à interdire sa vente pour la mode.
De son côté, l’industrie de la fourrure dénonce la substitution de ce produit naturel par des peaux synthétiques faites de matières plastiques nocives pour l’environnement.
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