La compagnie internationale d’audit KPMG n'aurait pas trouvé d'infractions dans les comptes de la Banque centrale pour les années 2015 à 2020, selon des informations relayées par de nombreux médias.
La Banque du Liban (BDL) n'a officiellement pas confirmé ou infirmé la conclusion de la société d'audit KPMG, parue dans la presse, sur l'absence d'infractions dans les comptes de la Banque centrale pour les exercices financiers des années 2015 à 2020. La BDL n'a pas également réagi aux informations filtrées à la presse concernant un nouveau mandat accordé à KPMG pour l'audit de ses comptes de 2020 et 2021.
Interrogés par Ici Beyrouth, deux fiscalistes ont souligné ne pas être en mesure de commenter les informations "floues" qui doivent être intégrées au contexte d'un rapport "global et détaillé". "A priori, il faut connaître le champ des prérogatives de la société et les documents auxquels elle a eu accès et sur base desquels elle a effectué sa mission", souligne l'une des sources précitées, ajoutant "qu'il faut prendre en considération le fait de savoir s'il y a eu ou pas l'inclusion de réserves dans le rapport d'audit". "Ce qui peut radicalement changer la portée du terme "pas d'infractions", dit-elle.
Pris en dehors de tout contexte précis, l'absence d'infractions dans les comptes de la BDL signifie que ses écritures comptables audités par KPMG sont conformes aux procédures du plan comptable libanais et respectent les normes internationales de comptabilité en vigueur et rien de plus.
Contrat rendu public
Sollicité par Ici Beyrouth, le professeur Nasri Diab souligne que "le seul contrat conclu et rendu public entre le ministère des Finances - représenté par l'ancien ministre des Finances Ghazi Wazni - et KPMG est celui daté du 1er septembre 2020". "Ce contrat a été signé en même temps que les contrats liant le gouvernement aux cabinets mondiaux d'audit et de conseils en gestion Oliver Wyman et Marsal & Alvarez", relève t-il.
Dans ce contexte, le professeur Nasri Diab rappelle que le député Melhem Khalaf, pas plus tard que le 7 juin dernier, a adressé une lettre au ministre sortant des Finances, Youssef El Khalil, lui demandant de lui envoyer des copies des rapports finaux ou d'étape des sociétés KPMG et Oliver Wyman. Sachant, lit-on dans sa lettre, que vingt-et-un mois se sont écoulés depuis la conclusion des contrats d'audit.
Audit juricomptable
En effet, trois types de contrats ont été conclus entre l'État libanais et des sociétés internationales d'audit concernant la BDL. Ces contrats sont séparés et portent sur des missions différentes. Le premier, signé entre le gouvernement et Marsal &Alavrez, porte sur une mission "d'audit juricomptable", un deuxième avec Oliver Wyman est lié à "la bonne gouvernance" et un troisième avec KPMG concerne "une évaluation de la position financière" de la BDL , qui se fera en quatre étapes.
Il y a lieu de signaler que la juricomptabilité, connue sous le nom de comptabilité judiciaire, implique entre autres l’utilisation d'outils de traçage informatique poussés, l’identification d’actifs et l'examen de diligence. Elle est une combinaison de techniques comptables et d’enquêtes utilisées pour découvrir les crimes financiers.L’une des principales fonctions de la juricomptabilité est d’expliquer la nature d’un crime financier aux tribunaux.
Ceci dit, l'audit international de la Banque centrale, dans l'absolu, est essentiel vu qu'il aide à se faire une idée précise des difficultés financières du pays. Il aurait été recommandé par le FMI.
La Banque du Liban (BDL) n'a officiellement pas confirmé ou infirmé la conclusion de la société d'audit KPMG, parue dans la presse, sur l'absence d'infractions dans les comptes de la Banque centrale pour les exercices financiers des années 2015 à 2020. La BDL n'a pas également réagi aux informations filtrées à la presse concernant un nouveau mandat accordé à KPMG pour l'audit de ses comptes de 2020 et 2021.
Interrogés par Ici Beyrouth, deux fiscalistes ont souligné ne pas être en mesure de commenter les informations "floues" qui doivent être intégrées au contexte d'un rapport "global et détaillé". "A priori, il faut connaître le champ des prérogatives de la société et les documents auxquels elle a eu accès et sur base desquels elle a effectué sa mission", souligne l'une des sources précitées, ajoutant "qu'il faut prendre en considération le fait de savoir s'il y a eu ou pas l'inclusion de réserves dans le rapport d'audit". "Ce qui peut radicalement changer la portée du terme "pas d'infractions", dit-elle.
Pris en dehors de tout contexte précis, l'absence d'infractions dans les comptes de la BDL signifie que ses écritures comptables audités par KPMG sont conformes aux procédures du plan comptable libanais et respectent les normes internationales de comptabilité en vigueur et rien de plus.
Contrat rendu public
Sollicité par Ici Beyrouth, le professeur Nasri Diab souligne que "le seul contrat conclu et rendu public entre le ministère des Finances - représenté par l'ancien ministre des Finances Ghazi Wazni - et KPMG est celui daté du 1er septembre 2020". "Ce contrat a été signé en même temps que les contrats liant le gouvernement aux cabinets mondiaux d'audit et de conseils en gestion Oliver Wyman et Marsal & Alvarez", relève t-il.
Dans ce contexte, le professeur Nasri Diab rappelle que le député Melhem Khalaf, pas plus tard que le 7 juin dernier, a adressé une lettre au ministre sortant des Finances, Youssef El Khalil, lui demandant de lui envoyer des copies des rapports finaux ou d'étape des sociétés KPMG et Oliver Wyman. Sachant, lit-on dans sa lettre, que vingt-et-un mois se sont écoulés depuis la conclusion des contrats d'audit.
Audit juricomptable
En effet, trois types de contrats ont été conclus entre l'État libanais et des sociétés internationales d'audit concernant la BDL. Ces contrats sont séparés et portent sur des missions différentes. Le premier, signé entre le gouvernement et Marsal &Alavrez, porte sur une mission "d'audit juricomptable", un deuxième avec Oliver Wyman est lié à "la bonne gouvernance" et un troisième avec KPMG concerne "une évaluation de la position financière" de la BDL , qui se fera en quatre étapes.
Il y a lieu de signaler que la juricomptabilité, connue sous le nom de comptabilité judiciaire, implique entre autres l’utilisation d'outils de traçage informatique poussés, l’identification d’actifs et l'examen de diligence. Elle est une combinaison de techniques comptables et d’enquêtes utilisées pour découvrir les crimes financiers.L’une des principales fonctions de la juricomptabilité est d’expliquer la nature d’un crime financier aux tribunaux.
Ceci dit, l'audit international de la Banque centrale, dans l'absolu, est essentiel vu qu'il aide à se faire une idée précise des difficultés financières du pays. Il aurait été recommandé par le FMI.
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