« Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril. » Brel. Parce que chez nous, je ne retrouve ni le silence ni les mots justes. Chez nous, on ne trouve plus les mo (r) ts... ils sont ensevelis sous nos terres brûlées et dans nos cœurs en cendres d’où jaillissent encore, des épis de blé. Impertinents et doux. Douloureux et porteurs. Semeurs. Se meurt. Même les mots refusent de renaître. Ils flottent à la dérive de toute la confiance perdue. (et que de…) Trois jours après. Lazare ! As-tu jamais existé ?! Et puis faute de trois, cinq jours après cinq jours. À la recherche de la vérité. Comme si la Justice avait encore le souffle d’être juste. Meurtris. Cassés. Brisés. Désertés. Perdus. Ni la force du pardon ni le cran de la justice. Les bras de fer ont fondu, le cœur est en sang-lots. Les épis de blé se sont pliés. Les mains ont lâché. Le dernier pouls s’est tu, et avec lui, le dernier cri des entrailles et le premier silence des mères.
Que de derniers.
Que de premiers.
Et la froide réalité.
Il ne reste plus rien de tous nos riens.
On titube une énième fois sous le poids de la même croix.
Avec le dernier silo qui tombe, on ne sera plus.
Tout est silos. Tout part en fumée. Monstrueuse. Nauséabonde.
Tout ce qu’on n’a plus senti.
The last man standing. Le droit du seul juge standing. Nos maisons aux grands volets. Du temps où l’on souriait aux voisins. Nos planches. Là où l’on a appris à se tenir debout, encore et encore, de bout en bout. Là où l’on s’est tenu. Nos théâtres. Là où l’on s’est résilié à rester. Coûte que coûte. À rire. Dans tous les mécanismes possibles et imaginables. Nos dalles. Nos lumières. Tout ce qu’on n’a plus re-vu.
Nos aveux. Nos promesses. Nos enlacements. Nos à demain. Tout ce qu’on n’a plus entendu.
Nos autres. Ceux des autres. Sous les vitres. Sous une armoire... sous un seul Ciel !
Tous ceux qu’on n’a plus touchés.
Mais pour Les Justes. Ceux (celle) qui ne sont plus, ceux (celle) qui se sont égosillés à crier ton nom, Liban, ton amour, Beyrouth, nos 10.452 Km carrés de pain sec et d’eau. De blé et de silos.
Pour Le Sang des Autres. Pour nos rideaux rouges et ce qui nous reste de décence noire. Pour toute cette confiance aveugle qu’on a bâtie de nos propres mains, qu’on a donnée sans attendre de retour, et qui a fini par exploser en mille morceaux… C’est -toujours- la faute aux voisins.
Pour la confiance. Celle qui ne se perd pas en chemin.
Pour les mères.
Pour la mer qui a tout baigné. Les larmes et le sang. Les Mains Sales. Les valises des sang-retour. Les à jamais. Un jour. Peut-être. Dans un nuage. Un au-delà.
Pour les justiciers. Le seul juge et tous les avocats d’ici et ceux (celle) de l’au-delà.
Pour la mémoire !
Tout ce qu’on peut encore dire, à défaut de mots.
Un seul cri.
Beyrouth.
Que de derniers.
Que de premiers.
Et la froide réalité.
Il ne reste plus rien de tous nos riens.
On titube une énième fois sous le poids de la même croix.
Avec le dernier silo qui tombe, on ne sera plus.
Tout est silos. Tout part en fumée. Monstrueuse. Nauséabonde.
Tout ce qu’on n’a plus senti.
The last man standing. Le droit du seul juge standing. Nos maisons aux grands volets. Du temps où l’on souriait aux voisins. Nos planches. Là où l’on a appris à se tenir debout, encore et encore, de bout en bout. Là où l’on s’est tenu. Nos théâtres. Là où l’on s’est résilié à rester. Coûte que coûte. À rire. Dans tous les mécanismes possibles et imaginables. Nos dalles. Nos lumières. Tout ce qu’on n’a plus re-vu.
Nos aveux. Nos promesses. Nos enlacements. Nos à demain. Tout ce qu’on n’a plus entendu.
Nos autres. Ceux des autres. Sous les vitres. Sous une armoire... sous un seul Ciel !
Tous ceux qu’on n’a plus touchés.
Mais pour Les Justes. Ceux (celle) qui ne sont plus, ceux (celle) qui se sont égosillés à crier ton nom, Liban, ton amour, Beyrouth, nos 10.452 Km carrés de pain sec et d’eau. De blé et de silos.
Pour Le Sang des Autres. Pour nos rideaux rouges et ce qui nous reste de décence noire. Pour toute cette confiance aveugle qu’on a bâtie de nos propres mains, qu’on a donnée sans attendre de retour, et qui a fini par exploser en mille morceaux… C’est -toujours- la faute aux voisins.
Pour la confiance. Celle qui ne se perd pas en chemin.
Pour les mères.
Pour la mer qui a tout baigné. Les larmes et le sang. Les Mains Sales. Les valises des sang-retour. Les à jamais. Un jour. Peut-être. Dans un nuage. Un au-delà.
Pour les justiciers. Le seul juge et tous les avocats d’ici et ceux (celle) de l’au-delà.
Pour la mémoire !
Tout ce qu’on peut encore dire, à défaut de mots.
Un seul cri.
Beyrouth.
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