Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a estimé que la présidence de Michel Aoun est «rancunière» et a été marquée par un «échec». Il a déclaré par ailleurs avoir demandé à rencontrer des responsables du «Hezbollah» pour discuter des moyens de surmonter certains obstacles liés à l’électricité et au pétrole.
Le chef du Parti socialiste progressiste, l’ancien député Walid Joumblatt, a estimé que le mandat du président Michel Aoun a été marqué, dès son début, par l’échec. Dans une interview accordée à la chaîne jordanienne al-Mamlaka, il a dénoncé les «petits calculs» de la présidence et d’autres parties qui empêchent la formation d’un gouvernement.
Soulignant l’importance d’un dialogue avec le Hezbollah, M. Joumblatt a révélé avoir demandé à rencontrer des représentants du parti «afin de discuter de certaines questions qui ne sont pas liées aux grands problèmes épineux tels que la présidence, mais pour tenter de surmonter certains obstacles concernant le dossier de l’électricité et la création d’une compagnie pétrolière libanaise».
Le leader druze a déclaré que «dès son début, le mandat (du président Michel Aoun) a été marqué par l’échec», notant que «c’est un mandat rancunier qui veut éliminer tous ses opposants politiques ou d'autres parties sur la scène libanaise ».
«Le Liban est un pays pluraliste et nous devons respecter la diversité et l’altérité, a ajouté M. Joumblatt. Ce mandat nous a apporté des désastres pendant six ans. Ne peut-il pas se terminer d’une façon respectable, afin que nous puissions avoir un nouveau président, entamer les réformes et répondre aux exigences du Fonds monétaire international afin d’arrêter l’effondrement?»
M. Joumblatt a par ailleurs précisé que «le nouveau gouvernement n’a pas été formé parce qu’il y a des divergences entre le président de la République et d’autres parties et que, jusqu’à présent, ils ne sont pas parvenus à une formule consensuelle pour sauver le pays». «Chacun a ses petits calculs et veut marquer des points», a-t-il lancé.
«Force auxiliaire»
À la question de savoir si le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, est celui qui prend les décisions au sujet de la formation du gouvernement à la place du président de la République et en violation de la Constitution et des lois, M. Joumblatt a répondu: «Il est la plus grande force auxiliaire du président de la République. Il contrôle, directement ou indirectement, les ministères clés y compris celui de l’Énergie.»
«Pourquoi le ministère de l’Énergie? Parce qu’au Liban, nous allons peut-être obtenir un accord pour extraire du pétrole et du gaz, et que la gestion de ce dossier relève de celui qui détient le ministère de l’Énergie, a encore dénoncé M. Joumblatt. Je suis en faveur de la création d’une société nationale pour le pétrole, qui extraie cette richesse afin qu’elle soit la propriété de tous les Libanais et non d’une seule personne qui représente une compagnie pétrolière ici ou là. Mais Gebran y tient.»
À la question de savoir si le dossier de la formation du gouvernement est bloqué jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu, M. Joumblatt a répondu: «A ce jour, personne n’a présenté sa candidature et chacun d’eux attend un feu vert, rouge ou jaune d’une ambassade ou d’une partie. Aucun candidat n’a présenté de programme. Ils veulent que les députés, ou certains d’entre eux, élisent un président sans programme? Nous, au sein du Parti socialiste progressiste et du Rassemblement démocratique (bloc du PSP), voulons un président qui ait un programme socio-économique clair afin de voter pour lui. Que les autres attendent aux portes des ambassades, c’est leur affaire, pas la mienne.»
«Folklore des noms»
Concernant la personnalité «naturellement candidate» à la présidence, le chef du PSP a préféré «ne pas entrer dans le folklore des noms». «Le président doit jouir d’une vision a minima réformiste du système libanais sur le plan politique et économique, a-t-il dit. L’ancien Liban communautaire est terminé. Le Liban des banques, des services et du tourisme n’est pas le vrai Liban. La majorité des Libanais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté veulent l’électricité, l’eau et une vie décente.»
M. Joumblatt a souligné que «si la nouvelle majorité et les députés du changement s’unissent, nous pourrons établir un programme économique». Et d’ajouter: «Si chacun de nous appuie un candidat, alors l’axe de la moumanaa (syro-iranien) vaincra, car il est uni et sait ce qu’il veut. Nous n’avons pas défini ce que nous voulons, mais il y a une chance à saisir.»
Le Hezbollah
Walid Joumblatt a en outre déclaré que «le Hezbollah n’a pas été parachuté, mais qu’il a émergé à la suite de l’invasion israélienne du Liban et avec le soutien de la République islamique d’Iran». «Il existe et n’est pas constitué d’étrangers, a-t-il poursuivi. Il représente une grande partie des Libanais. Tout président devra établir un programme sur la manière de dialoguer avec le Hezbollah, et la manière dont l’État peut absorber les armes du parti dans le cadre de sa stratégie de défense. Tel est le programme du président, auquel s’ajoutent les autres points socio-économiques que j’ai évoqués.»
M. Joumblatt a par ailleurs confié ne pas être en faveur de l’utilisation du terme «neutralité» du Liban (que le patriarche maronite Mgr Béchara Raï prône). Il a noté dans ce cadre: «Être neutre, alors que nous avons à nos portes et aux portes de tous les Arabes un ennemi israélien, constitue une hérésie politique et je ne suis pas d’accord avec cela.»
Le leader druze a noté qu’un «dialogue avec le Hezbollah et d’autres est nécessaire». Laissant entendre que les résolutions internationales ne protègent pas les pays, il a ajouté: «Nous avons fait confiance à la résolution 242 et qu’est-il advenu de la Palestine? Elle a presque disparu.»
En réponse à une question sur les efforts du PSP pour apaiser l’atmosphère, M. Joumblatt a déclaré: «Je ne cherche pas l’apaisement, mais le dialogue dans la limite de nos capacités. Le PSP et le Rassemblement démocratique ne sont qu’un petit bloc de huit députés, et nous ferons de notre mieux pour arrondir les angles. Par exemple, avec le Hezbollah, il y a des questions sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord, et d’autres sur lesquelles nous pouvons nous entendre. Avec d’autres partis aussi. Cela réussira-t-il? Il n’y a pas d’échappatoire au dialogue.»
«Comme nous le voyons, les États-Unis dialoguent, par le biais d’un intermédiaire, avec l’Iran sur la question nucléaire, a fait remarquer M. Joumblatt. L’Arabie saoudite dialogue avec l’Iran sur la question de la guerre au Yémen. Le PSP n’a-t-il pas le droit de dialoguer avec le voisin qu’est le Hezbollah sur certaines questions?»
Révélant avoir demandé à rencontrer des représentants du Hezbollah, M. Joumblatt a précisé: «Je vais les rencontrer afin de discuter de certaines questions qui ne sont pas liées aux grands problèmes épineux tels que la présidence, mais pour tenter de surmonter certains obstacles concernant le dossier de l’électricité et la création d’une société pétrolière libanaise. Nous posons les bases du dialogue.»
Il a cependant rejeté l’idée d’une visite au palais de Baabda pour réconcilier le président de la République et le Premier ministre désigné, Najib Mikati. «Il y a la position de blocage de Gebran Bassil, a constaté M. Joumblatt. Il nous dit qu’il n’y aura aucune réforme ou élection d’un président sans lui, a poursuivi M. Joumblatt. Je ne suis pas prêt à perdre du temps avec ces cas absurdes.»
Taux de change
M. Joumblatt a enfin estimé que le gouvernement actuel doit absolument finaliser le projet de budget, pour mettre le pays économiquement sur la bonne voie. «Pour cela, le taux de change doit être unifié, a-t-il conclu. Au Liban, il y a six taux de change.»
Le chef du Parti socialiste progressiste, l’ancien député Walid Joumblatt, a estimé que le mandat du président Michel Aoun a été marqué, dès son début, par l’échec. Dans une interview accordée à la chaîne jordanienne al-Mamlaka, il a dénoncé les «petits calculs» de la présidence et d’autres parties qui empêchent la formation d’un gouvernement.
Soulignant l’importance d’un dialogue avec le Hezbollah, M. Joumblatt a révélé avoir demandé à rencontrer des représentants du parti «afin de discuter de certaines questions qui ne sont pas liées aux grands problèmes épineux tels que la présidence, mais pour tenter de surmonter certains obstacles concernant le dossier de l’électricité et la création d’une compagnie pétrolière libanaise».
Le leader druze a déclaré que «dès son début, le mandat (du président Michel Aoun) a été marqué par l’échec», notant que «c’est un mandat rancunier qui veut éliminer tous ses opposants politiques ou d'autres parties sur la scène libanaise ».
«Le Liban est un pays pluraliste et nous devons respecter la diversité et l’altérité, a ajouté M. Joumblatt. Ce mandat nous a apporté des désastres pendant six ans. Ne peut-il pas se terminer d’une façon respectable, afin que nous puissions avoir un nouveau président, entamer les réformes et répondre aux exigences du Fonds monétaire international afin d’arrêter l’effondrement?»
M. Joumblatt a par ailleurs précisé que «le nouveau gouvernement n’a pas été formé parce qu’il y a des divergences entre le président de la République et d’autres parties et que, jusqu’à présent, ils ne sont pas parvenus à une formule consensuelle pour sauver le pays». «Chacun a ses petits calculs et veut marquer des points», a-t-il lancé.
«Force auxiliaire»
À la question de savoir si le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, est celui qui prend les décisions au sujet de la formation du gouvernement à la place du président de la République et en violation de la Constitution et des lois, M. Joumblatt a répondu: «Il est la plus grande force auxiliaire du président de la République. Il contrôle, directement ou indirectement, les ministères clés y compris celui de l’Énergie.»
«Pourquoi le ministère de l’Énergie? Parce qu’au Liban, nous allons peut-être obtenir un accord pour extraire du pétrole et du gaz, et que la gestion de ce dossier relève de celui qui détient le ministère de l’Énergie, a encore dénoncé M. Joumblatt. Je suis en faveur de la création d’une société nationale pour le pétrole, qui extraie cette richesse afin qu’elle soit la propriété de tous les Libanais et non d’une seule personne qui représente une compagnie pétrolière ici ou là. Mais Gebran y tient.»
À la question de savoir si le dossier de la formation du gouvernement est bloqué jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu, M. Joumblatt a répondu: «A ce jour, personne n’a présenté sa candidature et chacun d’eux attend un feu vert, rouge ou jaune d’une ambassade ou d’une partie. Aucun candidat n’a présenté de programme. Ils veulent que les députés, ou certains d’entre eux, élisent un président sans programme? Nous, au sein du Parti socialiste progressiste et du Rassemblement démocratique (bloc du PSP), voulons un président qui ait un programme socio-économique clair afin de voter pour lui. Que les autres attendent aux portes des ambassades, c’est leur affaire, pas la mienne.»
«Folklore des noms»
Concernant la personnalité «naturellement candidate» à la présidence, le chef du PSP a préféré «ne pas entrer dans le folklore des noms». «Le président doit jouir d’une vision a minima réformiste du système libanais sur le plan politique et économique, a-t-il dit. L’ancien Liban communautaire est terminé. Le Liban des banques, des services et du tourisme n’est pas le vrai Liban. La majorité des Libanais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté veulent l’électricité, l’eau et une vie décente.»
M. Joumblatt a souligné que «si la nouvelle majorité et les députés du changement s’unissent, nous pourrons établir un programme économique». Et d’ajouter: «Si chacun de nous appuie un candidat, alors l’axe de la moumanaa (syro-iranien) vaincra, car il est uni et sait ce qu’il veut. Nous n’avons pas défini ce que nous voulons, mais il y a une chance à saisir.»
Le Hezbollah
Walid Joumblatt a en outre déclaré que «le Hezbollah n’a pas été parachuté, mais qu’il a émergé à la suite de l’invasion israélienne du Liban et avec le soutien de la République islamique d’Iran». «Il existe et n’est pas constitué d’étrangers, a-t-il poursuivi. Il représente une grande partie des Libanais. Tout président devra établir un programme sur la manière de dialoguer avec le Hezbollah, et la manière dont l’État peut absorber les armes du parti dans le cadre de sa stratégie de défense. Tel est le programme du président, auquel s’ajoutent les autres points socio-économiques que j’ai évoqués.»
M. Joumblatt a par ailleurs confié ne pas être en faveur de l’utilisation du terme «neutralité» du Liban (que le patriarche maronite Mgr Béchara Raï prône). Il a noté dans ce cadre: «Être neutre, alors que nous avons à nos portes et aux portes de tous les Arabes un ennemi israélien, constitue une hérésie politique et je ne suis pas d’accord avec cela.»
Le leader druze a noté qu’un «dialogue avec le Hezbollah et d’autres est nécessaire». Laissant entendre que les résolutions internationales ne protègent pas les pays, il a ajouté: «Nous avons fait confiance à la résolution 242 et qu’est-il advenu de la Palestine? Elle a presque disparu.»
En réponse à une question sur les efforts du PSP pour apaiser l’atmosphère, M. Joumblatt a déclaré: «Je ne cherche pas l’apaisement, mais le dialogue dans la limite de nos capacités. Le PSP et le Rassemblement démocratique ne sont qu’un petit bloc de huit députés, et nous ferons de notre mieux pour arrondir les angles. Par exemple, avec le Hezbollah, il y a des questions sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord, et d’autres sur lesquelles nous pouvons nous entendre. Avec d’autres partis aussi. Cela réussira-t-il? Il n’y a pas d’échappatoire au dialogue.»
«Comme nous le voyons, les États-Unis dialoguent, par le biais d’un intermédiaire, avec l’Iran sur la question nucléaire, a fait remarquer M. Joumblatt. L’Arabie saoudite dialogue avec l’Iran sur la question de la guerre au Yémen. Le PSP n’a-t-il pas le droit de dialoguer avec le voisin qu’est le Hezbollah sur certaines questions?»
Révélant avoir demandé à rencontrer des représentants du Hezbollah, M. Joumblatt a précisé: «Je vais les rencontrer afin de discuter de certaines questions qui ne sont pas liées aux grands problèmes épineux tels que la présidence, mais pour tenter de surmonter certains obstacles concernant le dossier de l’électricité et la création d’une société pétrolière libanaise. Nous posons les bases du dialogue.»
Il a cependant rejeté l’idée d’une visite au palais de Baabda pour réconcilier le président de la République et le Premier ministre désigné, Najib Mikati. «Il y a la position de blocage de Gebran Bassil, a constaté M. Joumblatt. Il nous dit qu’il n’y aura aucune réforme ou élection d’un président sans lui, a poursuivi M. Joumblatt. Je ne suis pas prêt à perdre du temps avec ces cas absurdes.»
Taux de change
M. Joumblatt a enfin estimé que le gouvernement actuel doit absolument finaliser le projet de budget, pour mettre le pays économiquement sur la bonne voie. «Pour cela, le taux de change doit être unifié, a-t-il conclu. Au Liban, il y a six taux de change.»
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