Une publication de l’ancien député libanais Walid Joumblatt visant les Émirats arabes unis a suscité, jeudi, des réactions contrastées sur la scène politique et médiatique libanaise, notamment de la part de l’ex-ministre Wiam Wahhab et du journaliste Nadim Koteich.
Dans un message publié sur son compte X, Walid Joumblatt a affirmé qu’«il n’est plus un secret qu’un pays arabe entretenant des relations particulières avec Israël tente d’encercler l’Arabie saoudite via le Hadramout», l’accusant également de «contribuer à la propagation du chaos au Soudan, jusqu’à la frontière sud de l’Égypte», dans une allusion largement interprétée comme visant les Émirats arabes unis.
Cette prise de position a été critiquée par l’ex-ministre Wi’am Wahhab, qui a appelé Walid Joumblatt à revoir ses propos. «J’aurais souhaité que M. Walid Joumblatt n’attaque pas les Émirats arabes unis, car l’ensemble de la situation arabe mérite un débat plus large», a-t-il écrit, rappelant que les Émirats, tout comme l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, «ont rendu des services au Liban». Il a exprimé l’espoir que Joumblatt retire sa déclaration et «cesse de s’ingérer dans ce type de dossiers».
De son côté, le journaliste Nadim Koteich a vivement réagi aux propos de l’ancien chef druze. «Ce pays qui entretient des relations avec Israël, M. Walid, l’a fait ouvertement et dans le cadre d’une vision stratégique pour la région», a-t-il déclaré, ajoutant que l’on peut «être d’accord ou non avec cette approche». Il a toutefois souligné que ce pays «n’a pas attendu de combattre Israël pour vous», rappelant son soutien passé lors de la guerre de la Montagne.
Nadim Koteich a également estimé que les désaccords entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite sont gérés «par une diplomatie claire», comme en témoignent, selon lui, les récentes déclarations officielles et les initiatives conjointes, notamment au Yémen. Il a enfin attribué la sortie de Walid Joumblatt aux échéances électorales à venir et à «la nécessité de présenter des gages ici et là», évoquant une volonté de ménager certaines figures politiques régionales.



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