©Le pape François et la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou au palais présidentiel à Athènes, le 4 décembre 2021. (Photo par Andreas SOLARO / AFP)
Le pape François a pointé samedi, au premier jour de sa visite à Athènes, la responsabilité de l'Europe dans la crise migratoire et déploré qu'elle soit "parfois bloquée" et "déchirée par les égoïsmes nationalistes".
Le pontife argentin de 84 ans, arrivé peu après 11h (09H00 GMT) à l'aéroport d'Athènes, a regretté que "l'Europe persiste à tergiverser" face aux arrivées de migrants "au lieu d'être un moteur de solidarité", indique l’AFP dans une dépêche datée d’Athènes.
Il s'exprimait devant la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ainsi qu'un parterre de personnalités catholiques et civiles qui l'ont chaudement applaudi au palais présidentiel d'Athènes.
Si le pape François s'est rendu sur l'île grecque de Lesbos en 2016, où il retournera dimanche, c'est la première visite d'un pape à Athènes en vingt ans, depuis le déplacement de Jean Paul II en mai 2001.
Il avait auparavant passé deux jours à Chypre où il a fustigé avec force "le mur de la haine" dressé contre les migrants, parmi lesquels cinquante seront transférés à Rome, dont 10 en situation irrégulière, selon Nicosie.
A Athènes, le souverain pontife a rappelé que la Grèce avait "reçu sur certaines de ses îles un nombre de frères et soeurs migrants plus élevé que celui des habitants eux-mêmes". Or "la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité", a-t-il dit devant les autorités politiques.
Quelques minutes plus tôt, la présidente Sakellaropoulou avait évoqué "l'humanité des Grecs et la charge disproportionnée qu'ils ont supportée" dans la gestion de cette crise.
"Notre pays s'efforce autant que possible d'empêcher les trafics illégaux de personnes", a-t-elle souligné.
La présidente a aussi remercié le pape pour son "soutien chaleureux" lors de la conversion de la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul en mosquée, afin de la "conserver comme un symbole universel de culte religieux et un monument emblématique de l'héritage mondial".
A Athènes, le pape vient "étancher sa soif aux sources de la fraternité" et renforcer ses liens avec ses "frères de foi", les chrétiens orthodoxes, séparés de l'Eglise catholique depuis le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople.
François s'entretiendra samedi avec l'archevêque de l'Eglise orthodoxe de Grèce Hiéronyme II et son entourage.
Dans une vidéo publiée peu avant son départ de Rome, le pape s'est présenté en "pélerin" à la rencontre de "tous, pas seulement les catholiques", une minorité d'1,2% dans un pays à grande majorité de religion orthodoxe, non séparée de l'Etat.
Ce voyage --son 35e à l'étranger depuis son élection en 2013-- sera également marqué dimanche par une nouvelle visite éclair à Lesbos, emblématique de la crise migratoire, où il a dit qu'il irait "aux sources de l'humanité" plaider pour l'accueil et "l'intégration" des réfugiés.
Une quarantaine d'ONG de défense des migrants ont exhorté le pape à intervenir pour que cessent les refoulements présumés d'exilés aux frontières gréco-turques.
Le "père spirituel" est attendu avec impatience à Lesbos, où une trentaine de nouveaux demandeurs d'asile ont accosté mercredi.
"Nous l'attendons les bras ouverts", a déclaré Berthe, une Camerounaise qui attend du pape "qu'il prie pour nous en raison des insécurités que nous avons vécues".
Au cours de sa "brève" visite du camp de Mavrovouni, il rencontrera deux familles de réfugiés "choisies au hasard", selon Dimitris Vafeas, directeur adjoint du camp.
Quelque 900 policiers devaient être déployés le temps de son déplacement sur l'île grecque et aux alentours du camp érigé à la hâte après l'incendie de septembre 2020 qui a détruit la structure de Moria, que le pape avait visité il y a cinq ans.
Drones, véhicules blindés, routes coupées: la capitale est également placée sous haute sécurité jusqu'au départ du souverain pontife lundi en fin de matinée, en prévision d'éventuelles manifestations d'hostilité.
Même si le climat est meilleur qu'en 2001, lors de la première visite d'un pape en Grèce, il y a, à l'intérieur du synode grec, "quelques fanatiques anticatholiques réputés", a dit à l'AFP Pierre Salembier, supérieur de la communauté jésuite en Grèce.
Tout rassemblement a été interdit dans le centre d'Athènes, survolé par un hélicoptère. Jusqu'à 2.000 policiers sont prévus en cas de protestations de fondamentalistes orthodoxes.
Il y a 20 ans, Jean Paul II avait demandé "pardon" pour les péchés des catholiques contre les orthodoxes, en référence au sac de Constantinople de 1204.
Le pontife argentin de 84 ans, arrivé peu après 11h (09H00 GMT) à l'aéroport d'Athènes, a regretté que "l'Europe persiste à tergiverser" face aux arrivées de migrants "au lieu d'être un moteur de solidarité", indique l’AFP dans une dépêche datée d’Athènes.
Il s'exprimait devant la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ainsi qu'un parterre de personnalités catholiques et civiles qui l'ont chaudement applaudi au palais présidentiel d'Athènes.
Si le pape François s'est rendu sur l'île grecque de Lesbos en 2016, où il retournera dimanche, c'est la première visite d'un pape à Athènes en vingt ans, depuis le déplacement de Jean Paul II en mai 2001.
Il avait auparavant passé deux jours à Chypre où il a fustigé avec force "le mur de la haine" dressé contre les migrants, parmi lesquels cinquante seront transférés à Rome, dont 10 en situation irrégulière, selon Nicosie.
A Athènes, le souverain pontife a rappelé que la Grèce avait "reçu sur certaines de ses îles un nombre de frères et soeurs migrants plus élevé que celui des habitants eux-mêmes". Or "la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité", a-t-il dit devant les autorités politiques.
Quelques minutes plus tôt, la présidente Sakellaropoulou avait évoqué "l'humanité des Grecs et la charge disproportionnée qu'ils ont supportée" dans la gestion de cette crise.
"Notre pays s'efforce autant que possible d'empêcher les trafics illégaux de personnes", a-t-elle souligné.
La présidente a aussi remercié le pape pour son "soutien chaleureux" lors de la conversion de la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul en mosquée, afin de la "conserver comme un symbole universel de culte religieux et un monument emblématique de l'héritage mondial".
A Athènes, le pape vient "étancher sa soif aux sources de la fraternité" et renforcer ses liens avec ses "frères de foi", les chrétiens orthodoxes, séparés de l'Eglise catholique depuis le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople.
François s'entretiendra samedi avec l'archevêque de l'Eglise orthodoxe de Grèce Hiéronyme II et son entourage.
Dans une vidéo publiée peu avant son départ de Rome, le pape s'est présenté en "pélerin" à la rencontre de "tous, pas seulement les catholiques", une minorité d'1,2% dans un pays à grande majorité de religion orthodoxe, non séparée de l'Etat.
"Aux sources de l'humanité"
Ce voyage --son 35e à l'étranger depuis son élection en 2013-- sera également marqué dimanche par une nouvelle visite éclair à Lesbos, emblématique de la crise migratoire, où il a dit qu'il irait "aux sources de l'humanité" plaider pour l'accueil et "l'intégration" des réfugiés.
Une quarantaine d'ONG de défense des migrants ont exhorté le pape à intervenir pour que cessent les refoulements présumés d'exilés aux frontières gréco-turques.
Le "père spirituel" est attendu avec impatience à Lesbos, où une trentaine de nouveaux demandeurs d'asile ont accosté mercredi.
"Nous l'attendons les bras ouverts", a déclaré Berthe, une Camerounaise qui attend du pape "qu'il prie pour nous en raison des insécurités que nous avons vécues".
Au cours de sa "brève" visite du camp de Mavrovouni, il rencontrera deux familles de réfugiés "choisies au hasard", selon Dimitris Vafeas, directeur adjoint du camp.
Quelque 900 policiers devaient être déployés le temps de son déplacement sur l'île grecque et aux alentours du camp érigé à la hâte après l'incendie de septembre 2020 qui a détruit la structure de Moria, que le pape avait visité il y a cinq ans.
Drones, véhicules blindés, routes coupées: la capitale est également placée sous haute sécurité jusqu'au départ du souverain pontife lundi en fin de matinée, en prévision d'éventuelles manifestations d'hostilité.
Même si le climat est meilleur qu'en 2001, lors de la première visite d'un pape en Grèce, il y a, à l'intérieur du synode grec, "quelques fanatiques anticatholiques réputés", a dit à l'AFP Pierre Salembier, supérieur de la communauté jésuite en Grèce.
Tout rassemblement a été interdit dans le centre d'Athènes, survolé par un hélicoptère. Jusqu'à 2.000 policiers sont prévus en cas de protestations de fondamentalistes orthodoxes.
Il y a 20 ans, Jean Paul II avait demandé "pardon" pour les péchés des catholiques contre les orthodoxes, en référence au sac de Constantinople de 1204.
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