Avez-vous déjà visité le musée d’Art moderne de la ville de Paris? Vous y aurez sûrement été électrisés par la lumière du plus grand tableau du monde.
La Fée Électricité de Raoul Dufy est une peinture à l’huile composée de 260 panneaux de contreplaqué formant une surface de 624 m² (soit 10 m x 62,4 m).
On peut dire que l’électricité méritait bien ça! En 1937, la France voulait lui rendre hommage lors de l’Exposition universelle. La compagnie parisienne de distribution de l’électricité demanda à Raoul Dufy de peindre une œuvre monumentale à sa gloire.
Raoul Dufy, peintre, dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, créateur de tissus, de tapisseries et de mobilier, d’espaces publics et de théâtre français, était issu d’une famille modeste. Il s’inscrivit à l’École des beaux-arts de Paris en 1900.
Après avoir exposé au Salon des artistes français, puis au Salon des indépendants, il se lança dans une production intense et prolifique en France et à travers le monde, en collaboration avec des écrivains comme Guillaume Apollinaire ou André Gide dont il a illustré des oeuvres, ou des artistes comme Jean Cocteau qui a réalisé des décors de scène.
Ni la maladie (il souffrait de polyarthrite rhumatoïde depuis 1937) ni l'âge ne sauront l'arrêter. Un an avant sa mort, le grand prix de peinture de la XXVIe biennale de Venise devait couronner, en 1952, l'ensemble de son oeuvre.
Pour mettre en marche le fameux projet de La Fée Électricité, le peintre normand demanda l’aide de son frère Jean. Ils durent rassembler une énorme documentation sur la science, les dieux de l’Olympe et la centrale électrique de Vitry-sur-Seine qui était à l’époque ultra moderne.
Raoul Dufy étudia également le travail des grands maîtres en gigantisme. Il s’inspira par exemple de la méthode employée par David pour peindre son «Serment du Jeu de Paume», dessinant dans un premier temps ses personnages nus, pour les habiller par la suite.
Pour mettre en scène La Fée Électricité, Dufy s’inspira entre autres du «De rerum natura» de Lucrèce. Cette composition comprend l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes.
La partie supérieure est un paysage changeant dans lequel le peintre peint ses thèmes favoris: voiliers, nuées d’oiseaux, bal du 14 juillet.
Dufy devait peindre sur la partie inférieure 110 savants ayant contribué au développement de l’électricité sur 624 mètres carrés, et ce dans de très courts délais. Il décida de photographier ses dessins préparés en petits formats avant de les projeter agrandis sur les panneaux. C’est ainsi qu’il les reproduisit aux bonnes dimensions.
Mêlant les allégories mythologiques avec les événements historiques, Raoul Dufy joua sur l’opposition des contraires: la centrale électrique reliée au centre par la foudre de Zeus, la nature et l’architecture, la machine moderne et Iris, messagère des dieux, Electra volant dans la lumière de toutes les capitales du monde.
Grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui rend la matière picturale transparente, comme dans l’aquarelle, Dufy put ainsi achever sa fresque en dix mois, sur le mur légèrement courbe du hall du palais de la Lumière et de l’Électricité, édifié par Robert Mallet-Stevens sur le Champ-de-Mars afin d’accueillir les visiteurs de l’Exposition universelle de 1937.
Nous ne pouvons que pleurer de frustration, nous Libanais qui stagnons dans le noir le plus total à cause d’une électricité quasi morte, alors que cette «Fée» fut si magnifiquement honorée en France bien des décennies auparavant.
www.zeinanader.com
La Fée Électricité de Raoul Dufy est une peinture à l’huile composée de 260 panneaux de contreplaqué formant une surface de 624 m² (soit 10 m x 62,4 m).
On peut dire que l’électricité méritait bien ça! En 1937, la France voulait lui rendre hommage lors de l’Exposition universelle. La compagnie parisienne de distribution de l’électricité demanda à Raoul Dufy de peindre une œuvre monumentale à sa gloire.
Raoul Dufy, peintre, dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, créateur de tissus, de tapisseries et de mobilier, d’espaces publics et de théâtre français, était issu d’une famille modeste. Il s’inscrivit à l’École des beaux-arts de Paris en 1900.
Après avoir exposé au Salon des artistes français, puis au Salon des indépendants, il se lança dans une production intense et prolifique en France et à travers le monde, en collaboration avec des écrivains comme Guillaume Apollinaire ou André Gide dont il a illustré des oeuvres, ou des artistes comme Jean Cocteau qui a réalisé des décors de scène.
Ni la maladie (il souffrait de polyarthrite rhumatoïde depuis 1937) ni l'âge ne sauront l'arrêter. Un an avant sa mort, le grand prix de peinture de la XXVIe biennale de Venise devait couronner, en 1952, l'ensemble de son oeuvre.
Pour mettre en marche le fameux projet de La Fée Électricité, le peintre normand demanda l’aide de son frère Jean. Ils durent rassembler une énorme documentation sur la science, les dieux de l’Olympe et la centrale électrique de Vitry-sur-Seine qui était à l’époque ultra moderne.
Raoul Dufy étudia également le travail des grands maîtres en gigantisme. Il s’inspira par exemple de la méthode employée par David pour peindre son «Serment du Jeu de Paume», dessinant dans un premier temps ses personnages nus, pour les habiller par la suite.
Pour mettre en scène La Fée Électricité, Dufy s’inspira entre autres du «De rerum natura» de Lucrèce. Cette composition comprend l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes.
La partie supérieure est un paysage changeant dans lequel le peintre peint ses thèmes favoris: voiliers, nuées d’oiseaux, bal du 14 juillet.
Dufy devait peindre sur la partie inférieure 110 savants ayant contribué au développement de l’électricité sur 624 mètres carrés, et ce dans de très courts délais. Il décida de photographier ses dessins préparés en petits formats avant de les projeter agrandis sur les panneaux. C’est ainsi qu’il les reproduisit aux bonnes dimensions.
Mêlant les allégories mythologiques avec les événements historiques, Raoul Dufy joua sur l’opposition des contraires: la centrale électrique reliée au centre par la foudre de Zeus, la nature et l’architecture, la machine moderne et Iris, messagère des dieux, Electra volant dans la lumière de toutes les capitales du monde.
Grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui rend la matière picturale transparente, comme dans l’aquarelle, Dufy put ainsi achever sa fresque en dix mois, sur le mur légèrement courbe du hall du palais de la Lumière et de l’Électricité, édifié par Robert Mallet-Stevens sur le Champ-de-Mars afin d’accueillir les visiteurs de l’Exposition universelle de 1937.
Nous ne pouvons que pleurer de frustration, nous Libanais qui stagnons dans le noir le plus total à cause d’une électricité quasi morte, alors que cette «Fée» fut si magnifiquement honorée en France bien des décennies auparavant.
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