Le bras-de-fer entre les deux présidences de la République et du Conseil autour du dossier gouvernemental s’est traduit jeudi par un échange acerbe entre les deux, à la suite d’une déclaration du président de la Ligue maronite, Khalil Karam, reprenant à son compte le discours présidentiel.
Après un entretien jeudi avec le président Michel Aoun, M. Karam a fait état d’une convergence de vues avec son hôte au sujet d’inquiétudes liées à l’étape actuelle. Citant M. Aoun, Khalil Karam a jugé «inadmissible que le blocage (au niveau de la formation du gouvernement) persiste, d’autant que l’intérêt national supérieur commande un fonctionnement normal des institutions constitutionnelles et une préservation du partenariat national aux niveaux de la formation du gouvernement et de l’élection d’un nouveau président». Et d’ajouter, toujours en citant M. Aoun, qu’un cabinet d’expédition des affaires courantes «ne peut pas assumer ses responsabilités en cas de vacance présidentielle et encore moins des prérogatives présidentielles alors qu’il n’a plus la confiance du Parlement».
Le bureau de presse du Sérail a rapidement réagi aux propos de M. Karam, affirmant que «le Premier ministre désigné considère que les positions toutes prêtes énoncées à partir de la tribune du Palais de Baabda ont indiscutablement révélé les causes du blocage du dossier gouvernemental ainsi que ce que certains trament, dans l’entourage du président». Il a souligné que Najib Mikati «s’étonne de ce que la tribune de Baabda, qui est censée se maintenir au-dessus des considérations confessionnelles, puisse être exploitée afin de lancer des positions de nature à aggraver la situation au lieu de fédérer les Libanais».
Le texte précise cependant que «rien de ce qui se dit n’empêchera le Premier ministre désigné de poursuivre ses efforts pour former un nouveau gouvernement». Najib Mikati «attend de poursuivre les discussions avec le président de la République au sujet de la mouture gouvernementale, qu’il lui avait présentée le 29 juin dernier», précise le document.
En deux mots, M. Mikati a laissé entendre qu’il n’est pas près d’accepter de discuter d’une formule autre que celle qu’il avait présentée au chef de l’État et qui représente un genre de remaniement du cabinet actuel. Il propose, rappelle-t-on, de maintenir l’ensemble de l’équipe d’expédition des affaires courantes et de changer seulement les ministres de l’Économie, Amine Salam, et des Affaires des émigrés, Issam Charafeddine, mais le chef de l’État, soucieux d’assurer à son camp la majorité au sein de la nouvelle équipe, veut l’élargir à 30 ministres avec six ministres d’État, qui seront donc payés par un État en faillite juste pour les besoins de leur vote.
Quoi qu’il en soit, Baabda n’a pas tardé à réagir à son tour au communiqué du Sérail. Sur un ton cinglant, le bureau de presse de la présidence de la République s’est dit «surpris» par les propos de la présidence du Conseil, avant de demander ironiquement à celle-ci de «préciser quelle partie de la déclaration (de Khalil Karam) l’a étonnée afin qu’il puisse partager le même étonnement avec elle».
Le communiqué indique ensuite que Baabda «n’a jamais privilégié une partie libanaise au détriment de l’autre», mais que, au contraire, «elle défendait les droits de l’ensemble des Libanais au moment où des réactions communautaires et confessionnelles provenaient d’autres autorités officielles». «Les positions du président Michel Aoun au niveau de la formation du gouvernement reflètent cette orientation en rapport avec l’application du partenariat national et la préservation de l’esprit du Pacte national», conclut le communiqué.
Après un entretien jeudi avec le président Michel Aoun, M. Karam a fait état d’une convergence de vues avec son hôte au sujet d’inquiétudes liées à l’étape actuelle. Citant M. Aoun, Khalil Karam a jugé «inadmissible que le blocage (au niveau de la formation du gouvernement) persiste, d’autant que l’intérêt national supérieur commande un fonctionnement normal des institutions constitutionnelles et une préservation du partenariat national aux niveaux de la formation du gouvernement et de l’élection d’un nouveau président». Et d’ajouter, toujours en citant M. Aoun, qu’un cabinet d’expédition des affaires courantes «ne peut pas assumer ses responsabilités en cas de vacance présidentielle et encore moins des prérogatives présidentielles alors qu’il n’a plus la confiance du Parlement».
Le bureau de presse du Sérail a rapidement réagi aux propos de M. Karam, affirmant que «le Premier ministre désigné considère que les positions toutes prêtes énoncées à partir de la tribune du Palais de Baabda ont indiscutablement révélé les causes du blocage du dossier gouvernemental ainsi que ce que certains trament, dans l’entourage du président». Il a souligné que Najib Mikati «s’étonne de ce que la tribune de Baabda, qui est censée se maintenir au-dessus des considérations confessionnelles, puisse être exploitée afin de lancer des positions de nature à aggraver la situation au lieu de fédérer les Libanais».
Le texte précise cependant que «rien de ce qui se dit n’empêchera le Premier ministre désigné de poursuivre ses efforts pour former un nouveau gouvernement». Najib Mikati «attend de poursuivre les discussions avec le président de la République au sujet de la mouture gouvernementale, qu’il lui avait présentée le 29 juin dernier», précise le document.
En deux mots, M. Mikati a laissé entendre qu’il n’est pas près d’accepter de discuter d’une formule autre que celle qu’il avait présentée au chef de l’État et qui représente un genre de remaniement du cabinet actuel. Il propose, rappelle-t-on, de maintenir l’ensemble de l’équipe d’expédition des affaires courantes et de changer seulement les ministres de l’Économie, Amine Salam, et des Affaires des émigrés, Issam Charafeddine, mais le chef de l’État, soucieux d’assurer à son camp la majorité au sein de la nouvelle équipe, veut l’élargir à 30 ministres avec six ministres d’État, qui seront donc payés par un État en faillite juste pour les besoins de leur vote.
Quoi qu’il en soit, Baabda n’a pas tardé à réagir à son tour au communiqué du Sérail. Sur un ton cinglant, le bureau de presse de la présidence de la République s’est dit «surpris» par les propos de la présidence du Conseil, avant de demander ironiquement à celle-ci de «préciser quelle partie de la déclaration (de Khalil Karam) l’a étonnée afin qu’il puisse partager le même étonnement avec elle».
Le communiqué indique ensuite que Baabda «n’a jamais privilégié une partie libanaise au détriment de l’autre», mais que, au contraire, «elle défendait les droits de l’ensemble des Libanais au moment où des réactions communautaires et confessionnelles provenaient d’autres autorités officielles». «Les positions du président Michel Aoun au niveau de la formation du gouvernement reflètent cette orientation en rapport avec l’application du partenariat national et la préservation de l’esprit du Pacte national», conclut le communiqué.
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