Tom Barrack, arrivé à Beyrouth hier soir, a entamé lundi matin sa tournée auprès des autorités libanaises. Il a été accueilli au palais de Baabda par le président Joseph Aoun, en présence de Morgan Ortagus et d’une délégation des États-Unis.

Après la rencontre, M. Barrack s’est montré optimiste: «Nous ressentons de l’espoir, et dans les semaines à venir, nous verrons des progrès sur de nombreux fronts.»

Concernant le retrait israélien, il a précisé que «la prochaine étape nécessitera la participation d’Israël et un plan de reconstruction couvrant toutes les régions, et non seulement le sud», soulignant que «le gouvernement libanais a accompli sa part avec la première étape, et il appartient désormais à Israël de prendre l’initiative».

Sur la question sensible du désarmement, M. Barrack a insisté sur le fait que «le désarmement du Hezbollah est dans l’intérêt des chiites et non contre eux. Dans les semaines à venir, nous assisterons à des progrès ouvrant la voie à une vie meilleure pour le peuple libanais», avertissant que «refuser cette décision serait une occasion manquée, et le Hezbollah doit comprendre quel est le meilleur choix dans le cadre du développement et de la prospérité du pays».

Il a également réaffirmé que «Washington ne recourt à aucune menace concernant le désarmement du Hezbollah».

Par ailleurs, et selon la presse locale, le chef de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haikal, doit discuter avec M. Barrack des moyens nécessaires pour soutenir l’armée dans la mise en œuvre de son plan, notamment en matière d’assistance et de logistique.

L’envoyé américain a par ailleurs rappelé que la coopération avec le Hezbollah est un processus libanais, et que l’action des États-Unis vise à établir un réseau de communication stable entre le Hezbollah, la communauté chiite et Israël. Il a précisé qu’aucune proposition américaine n’a été faite à Israël, et que ce dernier n’a refusé aucune démarche. L’objectif principal reste l’application de l’accord de cessez-le-feu existant et non la négociation d’un nouvel accord.

Enfin, l’émissaire a encouragé les Libanais à être fiers de leur gouvernement, tout en soulignant que les décisions relatives au désarmement relèvent de l’autorité de l’État libanais.

Le diplomate a précisé que Morgan Ortagus, auparavant en charge du dossier libanais, avait intégré son équipe de travail.

Pour sa part, le président de la République, Jospeh Aoun, s’est adressé à l’ambassadeur américain Tom Barrack:

«Ce qui est demandé maintenant, c’est l’engagement des autres parties envers le contenu de la déclaration commune, un soutien accru à l’armée libanaise et l’accélération des démarches internationales nécessaires pour lancer la phase de reconstruction dans les régions concernées.»

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