L'ancien président brésilien et candidat du Parti des Travailleurs, Lula da Silva, a reconnu ce vendredi des cas de corruption au sein de l'entreprise d'Etat pétrolière Petrobras, pendant ses mandats présidentiels. Donné favori pour les prochaines élections présidentielles brésiliennes, il a affirmé vouloir enquêter sur la moindre dérive.
Luiz Inacio Lula da Silva a admis vendredi qu'il y avait eu des cas de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras pendant ses mandats présidentiels (2003-2010) et a promis d'enquêter sur la moindre dérive s'il est élu chef de l'État en octobre.
"On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de corruption si les personnes ont reconnu" les délits, a dit le candidat du Parti des Travailleurs (gauche) au journal télévisé de la chaîne Globo, le plus regardé du Brésil, où son concurrent d'extrême droite, le président sortant Jair Bolsonaro, s'était exprimé lundi.
L'ancien président brésilien Lula da Silva, a reconnu des cas de corruption au sein de l'entreprise d'Etat pétrolière Petrobras (AFP)
Lula, donné favori en vue du scrutin du 2 octobre (47% contre 32% pour M. Bolsonaro selon un sondage Datafolha du 18 août), était visiblement nerveux au début de l'interview, et a lu des notes pour répondre sur la corruption.
"J'ai maintenant l'occasion pour la première fois de parler ouvertement avec le peuple, en direct (...), la corruption n'apparaît que lorsque vous permettez qu'on enquête dessus", a-t-il dit.
Il a ensuite sévèrement critiqué l'opération anti-corruption Lava Jato (lavage express), lancée en 2016 pour enquêter sur les détournements de contrats de Petrobras, car selon lui "elle a dépassé la sphère de l'enquête et elle est entrée dans la sphère de la politique" pour le condamner.
Lula a été détenu entre avril 2018 et novembre 2019 après sa condamnation pour corruption. Il a récupéré tous ses droits politiques en 2021, quand la Cour suprême a annulé sa condamnation en estimant que le tribunal qui l'avait jugé en première instance était incompétent.
Le candidat du PT a aussi éreinté le président sortant, le traitant de "bouffon de la cour" en raison de sa dépendance envers quelques partis pour gouverner.
L'ancien président brésilien Lula a appelé le pays à se "pacifier" après le premier mandat de Jair Bolsonaro (AFP)
Il a aussi assuré que le ticket qu'il forme avec Geraldo Alckmin, ex-gouverneur de Sao Paulo de centre-droit (qu'il avait battu à la présidentielle de 2006), permettrait "une plus grande stabilité économique" et une "crédibilité interne et externe", même s'il ne s'est pas appesanti sur les mesures qu'il prendrait en cas d'élection, malgré les questions des journalistes.
Lula a également déclaré que la polarisation était "saine" et "différente de l'encouragement à la haine", tout en appelant le pays à se "pacifier" après le premier mandat de Jair Bolsonaro, marqué par de fortes tensions entre partisans et adversaires du leader d'extrême droite.
Lula a par ailleurs cité la création de plusieurs mécanismes d'accès à l'information et d'organes d'enquête sous son gouvernement comme preuve de son prétendu engagement dans la lutte contre la corruption. L'équipe de vérification de l'AFP a constaté que l'un des organismes cités, le COAF, avait été créé par un gouvernement précédent.
Avec AFP
Luiz Inacio Lula da Silva a admis vendredi qu'il y avait eu des cas de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras pendant ses mandats présidentiels (2003-2010) et a promis d'enquêter sur la moindre dérive s'il est élu chef de l'État en octobre.
"On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de corruption si les personnes ont reconnu" les délits, a dit le candidat du Parti des Travailleurs (gauche) au journal télévisé de la chaîne Globo, le plus regardé du Brésil, où son concurrent d'extrême droite, le président sortant Jair Bolsonaro, s'était exprimé lundi.
L'ancien président brésilien Lula da Silva, a reconnu des cas de corruption au sein de l'entreprise d'Etat pétrolière Petrobras (AFP)
Lula, donné favori en vue du scrutin du 2 octobre (47% contre 32% pour M. Bolsonaro selon un sondage Datafolha du 18 août), était visiblement nerveux au début de l'interview, et a lu des notes pour répondre sur la corruption.
"J'ai maintenant l'occasion pour la première fois de parler ouvertement avec le peuple, en direct (...), la corruption n'apparaît que lorsque vous permettez qu'on enquête dessus", a-t-il dit.
Il a ensuite sévèrement critiqué l'opération anti-corruption Lava Jato (lavage express), lancée en 2016 pour enquêter sur les détournements de contrats de Petrobras, car selon lui "elle a dépassé la sphère de l'enquête et elle est entrée dans la sphère de la politique" pour le condamner.
Lula a été détenu entre avril 2018 et novembre 2019 après sa condamnation pour corruption. Il a récupéré tous ses droits politiques en 2021, quand la Cour suprême a annulé sa condamnation en estimant que le tribunal qui l'avait jugé en première instance était incompétent.
Une polarisation "saine"
Le candidat du PT a aussi éreinté le président sortant, le traitant de "bouffon de la cour" en raison de sa dépendance envers quelques partis pour gouverner.
L'ancien président brésilien Lula a appelé le pays à se "pacifier" après le premier mandat de Jair Bolsonaro (AFP)
Il a aussi assuré que le ticket qu'il forme avec Geraldo Alckmin, ex-gouverneur de Sao Paulo de centre-droit (qu'il avait battu à la présidentielle de 2006), permettrait "une plus grande stabilité économique" et une "crédibilité interne et externe", même s'il ne s'est pas appesanti sur les mesures qu'il prendrait en cas d'élection, malgré les questions des journalistes.
Lula a également déclaré que la polarisation était "saine" et "différente de l'encouragement à la haine", tout en appelant le pays à se "pacifier" après le premier mandat de Jair Bolsonaro, marqué par de fortes tensions entre partisans et adversaires du leader d'extrême droite.
Lula a par ailleurs cité la création de plusieurs mécanismes d'accès à l'information et d'organes d'enquête sous son gouvernement comme preuve de son prétendu engagement dans la lutte contre la corruption. L'équipe de vérification de l'AFP a constaté que l'un des organismes cités, le COAF, avait été créé par un gouvernement précédent.
Avec AFP
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