©Les propos du ministère des AE sont intervenus alors que le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, est à Téhéran pour rencontrer des responsables iraniens. On le voit ici avec Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale. (AFP)
L'Iran a accusé lundi la France de "déstabiliser" la région en vendant des armes à ses rivaux du Golfe, trois jours après que la France a conclu un contrat de plusieurs milliards d'euros avec les Emirats arabe unis incluant la vente de 80 Rafale.
"Nous attendons que la France soit plus responsable: la militarisation de notre région est inacceptable et les armes qu'ils (les Français) vendent sont à l'origine des troubles que nous constatons", a dit le porte-parole iranien.
Ses propos sont intervenus alors que le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, est à Téhéran pour rencontrer des responsables iraniens.
"On assiste à la vente de dizaines de milliards de dollars d'armes aux pays arabes du Golfe alors qu'il y a de fréquentes réunions autour de nos missiles", a déploré M. Khatibzadeh.
Le mois dernier, Etats-Unis et Européens avaient reproché à l'Iran "l'utilisation et le transfert de missiles balistiques et de drones" à des milices alliées.
Par ailleurs, M. Khatibzadeh a rejeté la demande de la France d'"associer" les pays de la région pour "avancer" dans les discussions autour de dossier nucléaire iranien.
"Nous ne pouvons pas traiter la question nucléaire sans traiter la question régionale, et nous ne pouvons pas avancer sans associer nos amis de la région", avait déclaré le chef de l'Etat français.
"La France sait bien que ces affirmations n'ont ni fondement juridique, ni rationnel", a rétorqué M. Khatibzadeh.
Après cinq mois d'interruption, les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 ont repris le 29 novembre entre l'Iran et les pays encore parties au pacte mais sont de nouveau en pause depuis vendredi.
L'accord, qui offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions le visant en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, est moribond depuis que les Etats-Unis s'en sont retirés unilatéralement en 2018.
AFP
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