Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a mis en garde contre un vide présidentiel «provoqué», estimant qu’il s’agit d’«une trahison».
Dans son homélie à Dimane, le chef de l’Église maronite est revenu à la charge au sujet du comportement de la classe politique au niveau de la gestion des affaires du pays, dénonçant des «procédures anti-démocratiques» et mettant notamment en garde contre «un vide présidentiel provoqué» qu’il a assimilé à «une trahison».
«Si les hommes politiques libanais, qu’ils soient au pouvoir ou hors de la sphère du pouvoir, écoutaient la parole de Dieu, ils auraient eu la conscience torturée par l’état de misère dans lequel ils ont plongé les Libanais, leur responsabilité au niveau de l’effritement des institutions de l’État et parce qu’ils ont poussé à l’exode les forces vives du pays», a-t-il affirmé.
Mgr Raï a ensuite stigmatisé «les tentatives de détourner les mécanismes démocratiques contre les institutions démocratiques et de transformer les systèmes établis pour assurer une alternance normale, pacifique et constitutionnelle au pouvoir en instruments de blocage». Selon lui, ces manipulations «prouvent l’existence d’un projet politique préjudiciable au pays».
«La question qui se pose malheureusement aujourd’hui est de savoir qui va assumer les responsabilités durant le vide présidentiel. Le chef de l’État dont le mandat aura expiré ou le gouvernement d’expédition des affaires courantes? Pour notre part, nous estimons qu’un vide présidentiel qui aura été provoqué est un complot contre ce que représente la fonction de présidence de la République. Il serait même une trahison à l’encontre du Liban», a martelé le patriarche qui a plaidé pour l’élection d’un successeur à Michel Aoun dans les délais constitutionnels.
Manipulation de la République
Rappelant les articles constitutionnels qui régissent l’échéance présidentielle et les procédures dans les cas «très restreints et précis» de vacance à la tête de l’État, il a estimé que «les forces politiques ont le devoir de s’entendre sur un ou deux candidats ayant les qualités requises et connues» pour diriger le pays. «Une manipulation de l’échéance présidentielle est une manipulation de la République», a averti Mgr Raï. «Le patriarcat maronite, directement concerné par cette échéance et par toute autre échéance déterminante pour le sort du Liban, appelle toutes les parties à mettre fin aux aventures et aux compromis auxquels elles s’adonnent et à cesser de considérer la présidence de la République comme un élément exploitable au gré des envies politiques, communautaires et sectaires», a-t-il encore prévenu.
Mgr Raï a affirmé «garder l’espoir d’un sursaut de conscience des partis et des blocs parlementaires» avant la fin du mandat Aoun et rappelé que «la majorité des députés qui avaient pris part aux législatives de mai 2022 s’étaient engagés devant le peuple à élire un nouveau chef de l’État et à avoir un comportement national différent de celui qui était symbole de blocage et d'attitudes négatives».
Dans son homélie à Dimane, le chef de l’Église maronite est revenu à la charge au sujet du comportement de la classe politique au niveau de la gestion des affaires du pays, dénonçant des «procédures anti-démocratiques» et mettant notamment en garde contre «un vide présidentiel provoqué» qu’il a assimilé à «une trahison».
«Si les hommes politiques libanais, qu’ils soient au pouvoir ou hors de la sphère du pouvoir, écoutaient la parole de Dieu, ils auraient eu la conscience torturée par l’état de misère dans lequel ils ont plongé les Libanais, leur responsabilité au niveau de l’effritement des institutions de l’État et parce qu’ils ont poussé à l’exode les forces vives du pays», a-t-il affirmé.
Mgr Raï a ensuite stigmatisé «les tentatives de détourner les mécanismes démocratiques contre les institutions démocratiques et de transformer les systèmes établis pour assurer une alternance normale, pacifique et constitutionnelle au pouvoir en instruments de blocage». Selon lui, ces manipulations «prouvent l’existence d’un projet politique préjudiciable au pays».
«La question qui se pose malheureusement aujourd’hui est de savoir qui va assumer les responsabilités durant le vide présidentiel. Le chef de l’État dont le mandat aura expiré ou le gouvernement d’expédition des affaires courantes? Pour notre part, nous estimons qu’un vide présidentiel qui aura été provoqué est un complot contre ce que représente la fonction de présidence de la République. Il serait même une trahison à l’encontre du Liban», a martelé le patriarche qui a plaidé pour l’élection d’un successeur à Michel Aoun dans les délais constitutionnels.
Manipulation de la République
Rappelant les articles constitutionnels qui régissent l’échéance présidentielle et les procédures dans les cas «très restreints et précis» de vacance à la tête de l’État, il a estimé que «les forces politiques ont le devoir de s’entendre sur un ou deux candidats ayant les qualités requises et connues» pour diriger le pays. «Une manipulation de l’échéance présidentielle est une manipulation de la République», a averti Mgr Raï. «Le patriarcat maronite, directement concerné par cette échéance et par toute autre échéance déterminante pour le sort du Liban, appelle toutes les parties à mettre fin aux aventures et aux compromis auxquels elles s’adonnent et à cesser de considérer la présidence de la République comme un élément exploitable au gré des envies politiques, communautaires et sectaires», a-t-il encore prévenu.
Mgr Raï a affirmé «garder l’espoir d’un sursaut de conscience des partis et des blocs parlementaires» avant la fin du mandat Aoun et rappelé que «la majorité des députés qui avaient pris part aux législatives de mai 2022 s’étaient engagés devant le peuple à élire un nouveau chef de l’État et à avoir un comportement national différent de celui qui était symbole de blocage et d'attitudes négatives».
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