Une pinède a été rasée à Mayfouk, dans le caza de Jbeil, dans l’indifférence générale.
Plus d’un millier de pins abattus à Mayfouk, dans le caza de Jbeil. Un millier, c’est-à-dire une pinède. Plus choquante encore est l’absence d’action et de réactions à cette hécatombe écologique, qui se sont limitées à un tweet de la députée Najat Aoun Saliba, sur lequel a rebondi son collègue Ghayath Yazbeck.
«Nous avons été témoins ce matin (dimanche) d’un crime écologique», a écrit Mme Aoun sur son compte twitter. «Plus d’un millier de vieux pins ont été abattus à Mayfouk, dans le caza de Jbeil, sous prétexte d’élagage des arbres de la pinède. (Les malfaiteurs) ont pris les troncs et laissés les branches au sol afin qu’elles nourrissent le feu lorsqu’un incendie se déclarera», a-t-elle déploré.
Rebondissant sur ce tweet, le député Ghayath Yazbeck a dénoncé «un crime légalisé» et promis de «régler cette affaire lundi en commission parlementaire de l’Environnement». «Nous ignorons peut-être qui abat ou incendie les arbres des forêts, mais nous savons parfaitement qui donne les autorisations», a-t-il poursuivi, en assurant que ces derniers auront à répondre de leurs actes.
Une promesse qui laisse malheureusement sceptique, avec la montée en puissance de mafias de tous genres, dont celle du bois, dans un pays laissé à la dérive où les abus sont tolérés, voire protégés, comme l’a dénoncé Ghayath Yazbeck, et où l’impunité est devenue la norme.
Car pour abattre plus d’un millier de pins, il faut tout un dispositif: du matériel, des effectifs humains, des camions et, surtout, du temps. Les auteurs de ce bûcheronnage criminel semblent avoir pris tout leur temps pour accomplir leur méfait sans être inquiétés. Est-il possible que personne n’ait été alerté par l’activité dans la pinède? Que personne n’ait eu la curiosité d’aller voir ce q'il en était? Est-il possible que personne n’ait vu des camions chargés de troncs? Est-il possible que la municipalité de Mayfouk n’ait rien vu, rien su? Que ceux qui ont donné l’autorisation pour soi-disant élaguer la pinède ne se soient pas assurés que les travaux se déroulaient dans les règles?
Le ministère de l’Environnement aura beau alerter contre ce genre d’activités illégales, on sait qu’il n’est pas doté de pouvoir exécutif. Ce pouvoir est détenu par le ministère de l’Intérieur et des Affaires municipales dont l’intervention, à travers ses organes compétents, reste très limitée et bute, elle aussi, sur le méga-pouvoir des mafias en présence. L’agression dont a été victime un jeune volontaire de la Défense civile, poignardé par des bûcherons malfaiteurs au Akkar, en est l’exemple le plus frappant.
Affaire à suivre lundi.
Plus d’un millier de pins abattus à Mayfouk, dans le caza de Jbeil. Un millier, c’est-à-dire une pinède. Plus choquante encore est l’absence d’action et de réactions à cette hécatombe écologique, qui se sont limitées à un tweet de la députée Najat Aoun Saliba, sur lequel a rebondi son collègue Ghayath Yazbeck.
«Nous avons été témoins ce matin (dimanche) d’un crime écologique», a écrit Mme Aoun sur son compte twitter. «Plus d’un millier de vieux pins ont été abattus à Mayfouk, dans le caza de Jbeil, sous prétexte d’élagage des arbres de la pinède. (Les malfaiteurs) ont pris les troncs et laissés les branches au sol afin qu’elles nourrissent le feu lorsqu’un incendie se déclarera», a-t-elle déploré.
Rebondissant sur ce tweet, le député Ghayath Yazbeck a dénoncé «un crime légalisé» et promis de «régler cette affaire lundi en commission parlementaire de l’Environnement». «Nous ignorons peut-être qui abat ou incendie les arbres des forêts, mais nous savons parfaitement qui donne les autorisations», a-t-il poursuivi, en assurant que ces derniers auront à répondre de leurs actes.
Une promesse qui laisse malheureusement sceptique, avec la montée en puissance de mafias de tous genres, dont celle du bois, dans un pays laissé à la dérive où les abus sont tolérés, voire protégés, comme l’a dénoncé Ghayath Yazbeck, et où l’impunité est devenue la norme.
Car pour abattre plus d’un millier de pins, il faut tout un dispositif: du matériel, des effectifs humains, des camions et, surtout, du temps. Les auteurs de ce bûcheronnage criminel semblent avoir pris tout leur temps pour accomplir leur méfait sans être inquiétés. Est-il possible que personne n’ait été alerté par l’activité dans la pinède? Que personne n’ait eu la curiosité d’aller voir ce q'il en était? Est-il possible que personne n’ait vu des camions chargés de troncs? Est-il possible que la municipalité de Mayfouk n’ait rien vu, rien su? Que ceux qui ont donné l’autorisation pour soi-disant élaguer la pinède ne se soient pas assurés que les travaux se déroulaient dans les règles?
Le ministère de l’Environnement aura beau alerter contre ce genre d’activités illégales, on sait qu’il n’est pas doté de pouvoir exécutif. Ce pouvoir est détenu par le ministère de l’Intérieur et des Affaires municipales dont l’intervention, à travers ses organes compétents, reste très limitée et bute, elle aussi, sur le méga-pouvoir des mafias en présence. L’agression dont a été victime un jeune volontaire de la Défense civile, poignardé par des bûcherons malfaiteurs au Akkar, en est l’exemple le plus frappant.
— Najat Aoun Saliba (@najat_saliba)— Najat Aoun Saliba (@najat_saliba) September 4, 2022
Affaire à suivre lundi.
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