Sandra Kheir Sahyoun, formée à l’architecture d’intérieur et au design à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA), ayant maintes fois exposé ses œuvres au Liban et à Vienne, a plusieurs cordes à son arc. Sa créativité sans limites la fait passer tour à tour de la conception d’espaces d’intérieur et d’extérieur, à la création de meubles et d’objets design, au dessin et à la peinture, pour finir par la sculpture sur fer. Pour cette dernière technique assez particulière, le métal est découpé et taillé par une machine qui reproduit le dessin de l’artiste sur ordinateur.
C’est à Chabrouh donc que se laisse découvrir l’exposition de Sandra Kheir Sahyoun en un lieu appelé «Perch», nom évoquant à juste titre l’élévation.
Au creux de la montagne du Kesrouan, des chalets en bois suédois encadrent cet espace de charme habité par la grâce... celle de l’artiste qui présente en plein air d’étonnantes sculptures et installations, ainsi que des dessins et peintures à l’aquarelle ou à l’acrylique sur toile.
Le cadre sauvage et aride s’anime soudain et semble porter comme un écrin ces œuvres artistiques qui se détachent sur fond de montagne dorée et de ciel bleu intense.
L’exposition est résolument dédiée au pays du cèdre: le cèdre qui se dresse comme un symbole pur et dur et dont les représentations se déclinent en métaphores esthétiques chargées d’émotion. L’artiste avoue trouver dans cet arbre millénaire force et réconfort, ainsi que des réponses à sa quête identitaire.
Le cèdre, selon Sandra Kheir, est en nous, hante nos pensées, s’érige en drapeau rebelle pour mener la révolution et se dresse sur nos têtes comme chevelure décoiffée par le vent! Il devient aussi colombe aspirant à la paix, à la liberté...
Ses racines puisent leur substance dans la terre libanaise riche et féconde et véhiculent le sang de la mère patrie en sève brûlante qui irradie son énergie dans un enchevêtrement de branches inextricable! Celles-ci, reflet d’un quotidien parsemé d’obstacles, s’élèvent pourtant comme des ailes, dessinent leur chemin vers la lumière, à l’instar des fils de cette terre qui prennent leur envol vers un ciel plus clément.
Le cèdre s’invite dans les valises de l’exilé, ne cesse de hanter ses pensées, de faire vibrer son cœur… La mémoire du cèdre, aux ramifications innombrables, vagabonde à l’infini bien au-delà des frontières. Elle fait écho à la voix enivrante de Feyrouz, celle profonde de Khalil Gebran et porte bien loin les miracles de Saint Charbel.
Les branches de ce cèdre majestueux deviennent alors colonnes de cathédrale et s’élèvent en prières dans le silence recueilli des étoiles!
Pour Sandra K, le cèdre est aussi pilier, fort par son tronc massif, mais fragile par ses branches aux aiguilles finement ciselées comme de la dentelle!
Effet saisissant que celui de cet arbre majestueux en fer sculpté qui s’étale sur un ciel rougi par le crépuscule.
Les rayons du soleil déclinant colorent ses branches de traces de sang. Mais l’exposition réserve encore d’autres surprises, d’autres mystères à décrypter...
Des têtes de femmes en fer découpé en lamelles produisent un effet vibratoire, telles des notes de musique, et semblent s’effacer quand on les regarde de face. Sur l’une d’entre elles pousse un cèdre auquel s’agrippent des petits êtres, de l’autre s’échappent des colombes; autant de représentations suscitant toutes sortes de questionnements. Morcellement d’identité? Tentative d’avortement des enfants par la mère patrie? Désir de transcendance?
Une seule certitude subsiste: Celle de l’expression artistique chargée de beauté et d’émotion, au pouvoir cathartique capable d’illuminer les montagnes, de magnifier le cèdre, de le transformer en mythe, de faire réaliser que ses branches sont porteuses de milliers de promesses que ses bourgeons sont prêts à fleurir, ici ou ailleurs, pour laisser flotter le parfum magique et suave d’un pays dont l’âme ne meurt jamais... Un pays dont les racines ont des ailes....
Site web de Jocelyne Ghannagé :joganne.com
C’est à Chabrouh donc que se laisse découvrir l’exposition de Sandra Kheir Sahyoun en un lieu appelé «Perch», nom évoquant à juste titre l’élévation.
Au creux de la montagne du Kesrouan, des chalets en bois suédois encadrent cet espace de charme habité par la grâce... celle de l’artiste qui présente en plein air d’étonnantes sculptures et installations, ainsi que des dessins et peintures à l’aquarelle ou à l’acrylique sur toile.
Le cadre sauvage et aride s’anime soudain et semble porter comme un écrin ces œuvres artistiques qui se détachent sur fond de montagne dorée et de ciel bleu intense.
L’exposition est résolument dédiée au pays du cèdre: le cèdre qui se dresse comme un symbole pur et dur et dont les représentations se déclinent en métaphores esthétiques chargées d’émotion. L’artiste avoue trouver dans cet arbre millénaire force et réconfort, ainsi que des réponses à sa quête identitaire.
Le cèdre, selon Sandra Kheir, est en nous, hante nos pensées, s’érige en drapeau rebelle pour mener la révolution et se dresse sur nos têtes comme chevelure décoiffée par le vent! Il devient aussi colombe aspirant à la paix, à la liberté...
Ses racines puisent leur substance dans la terre libanaise riche et féconde et véhiculent le sang de la mère patrie en sève brûlante qui irradie son énergie dans un enchevêtrement de branches inextricable! Celles-ci, reflet d’un quotidien parsemé d’obstacles, s’élèvent pourtant comme des ailes, dessinent leur chemin vers la lumière, à l’instar des fils de cette terre qui prennent leur envol vers un ciel plus clément.
Le cèdre s’invite dans les valises de l’exilé, ne cesse de hanter ses pensées, de faire vibrer son cœur… La mémoire du cèdre, aux ramifications innombrables, vagabonde à l’infini bien au-delà des frontières. Elle fait écho à la voix enivrante de Feyrouz, celle profonde de Khalil Gebran et porte bien loin les miracles de Saint Charbel.
Les branches de ce cèdre majestueux deviennent alors colonnes de cathédrale et s’élèvent en prières dans le silence recueilli des étoiles!
Pour Sandra K, le cèdre est aussi pilier, fort par son tronc massif, mais fragile par ses branches aux aiguilles finement ciselées comme de la dentelle!
Effet saisissant que celui de cet arbre majestueux en fer sculpté qui s’étale sur un ciel rougi par le crépuscule.
Les rayons du soleil déclinant colorent ses branches de traces de sang. Mais l’exposition réserve encore d’autres surprises, d’autres mystères à décrypter...
Des têtes de femmes en fer découpé en lamelles produisent un effet vibratoire, telles des notes de musique, et semblent s’effacer quand on les regarde de face. Sur l’une d’entre elles pousse un cèdre auquel s’agrippent des petits êtres, de l’autre s’échappent des colombes; autant de représentations suscitant toutes sortes de questionnements. Morcellement d’identité? Tentative d’avortement des enfants par la mère patrie? Désir de transcendance?
Une seule certitude subsiste: Celle de l’expression artistique chargée de beauté et d’émotion, au pouvoir cathartique capable d’illuminer les montagnes, de magnifier le cèdre, de le transformer en mythe, de faire réaliser que ses branches sont porteuses de milliers de promesses que ses bourgeons sont prêts à fleurir, ici ou ailleurs, pour laisser flotter le parfum magique et suave d’un pays dont l’âme ne meurt jamais... Un pays dont les racines ont des ailes....
Site web de Jocelyne Ghannagé :joganne.com
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