Paul Personne, guitariste et chanteur français influencé par les géants du blues BB King ou Albert King avec qui il a eu « la chance incroyable de jouer », a achevé à Monaco sa tournée, mais rêve déjà du retour en studio.
« J’ai eu de la chance parce que la tournée prévue en 2019/2020 n’a pas été annulée, elle a juste été reportée » en raison du Covid-19 : l’auteur de Barjoland, qui l’a révélé au grand public en 1984, affirme, à bientôt 72 ans, revivre après cette parenthèse sanitaire, même s’il ne céderait pour rien sa tranquillité du Perche (nord-ouest).
« J’en ai profité pour gamberger des chansons, avoir de nouveaux projets. C’est pour ça qu’après l’Olympia (14 février), je vais sans doute rentrer en studio », confie-t-il à l’AFP.
Dans le cadre du Monte-Carlo Jazz Festival, sur la scène de l’Opéra Garnier de Monaco, le talentueux mélodiste a décliné vendredi soir les titres de « Funambule », son dernier album sorti en 2019 et quelques autres.
« J’essaie de ne pas tomber dans la routine. Je privilégie les nouveaux titres, mais c’est toujours bien d’offrir un cocktail avec des titres un peu incontournables. Si je ne joue pas Barjoland, le public va pas être content ».
« Funambule », avec des morceaux comme « Les Dégâts » ou « Blessures », a une tonalité sombre. « J’ai des thématiques un peu récurrentes qui m’obsèdent depuis que je suis môme », analyse-t-il. « Je parle souvent de la cour de récré, une mini société à elle toute seule. Il y a ces grandes gueules, qui utilisent la force pour s’exprimer et je me suis rendu compte que les petits cons de la cour de récré étaient devenus les grands connards de la vie de tous les jours ».
Dans « Comedia », en citoyen observateur, il dénonce les « tribuns pathétiques », « les marches du pouvoir, une comédie vulgaire ».
Cela en fait-il un artiste engagé ? « On ne m’a jamais sollicité pour soutenir quoi que ce soit, je soutiens avec mes petits moyens, des associations qui aident les sans-abris ou qui protègent les animaux »
« On est avant tout des êtres humains et des citoyens », ajoute le musicien. « Je ne peux pas dire si je suis de droite ou de gauche, car aucun des deux bords ne me satisfait complètement et en plus tout est mélangé, des gens de gauche virent à droite et inversement. Ça ne me viendrait jamais à l’idée de soutenir un candidat ».
« Bluesy »
Côté musique, qu’il écoute « en bagnole, sur des CD ou des cassettes », « j’aime toujours la même chose, ce qui m’a nourri dans mes années d’adolescence, ces années 1960 si riches », ajoute celui qui a poussé ses premiers cris en décembre 1949, à Argenteuil (Val d’Oise). Et de citer « les Doors, les Stones, Jefferson Airplane, Neil Young ou James Taylor ».
« Je n’ai jamais voulu me classifier comme un bluesman, je dis toujours que je fais une musique bluesy parce que j’ai des tas d’influences diverses », et de citer Freddy King, Albert King, BB King, les Anglais Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor ou l’Américain Mike Bloomfield.
Quant au jazz, lui « l’autodidacte » qui n’a « pas de culture théorique sur la musique », l’a vraiment découvert, la vingtaine passée, lors d’un job d’hiver, au Club Med à Zinal, en Suisse. « Pendant ces trois mois, comme je ne savais pas faire de ski, juste le chasse-neige, que je m’emmerdais comme un rat mort et qu’il y avait avec nous un pianiste qui avait joué avec Jimmy Smith, j’ai écouté beaucoup de jazz ».
À l’instar de l’immense guitariste Carlos Santana qui se nourrissait de Miles Davis ou de John Coltrane, « j’ai vachement écouté Oscar Peterson, Wes Montgomery ou même Django Reinhardt ».
« Ce qui est intéressant avec ces mecs, c’est que ça donne un esprit de liberté totale », ajoute Paul Personne, au point d’avouer qu’il ne sait pas ce qu’il va jouer « une seconde avant de poser (ses) doigts sur la guitare ».
Source : AFP/ Éric BERNAUDEAU
« J’ai eu de la chance parce que la tournée prévue en 2019/2020 n’a pas été annulée, elle a juste été reportée » en raison du Covid-19 : l’auteur de Barjoland, qui l’a révélé au grand public en 1984, affirme, à bientôt 72 ans, revivre après cette parenthèse sanitaire, même s’il ne céderait pour rien sa tranquillité du Perche (nord-ouest).
« J’en ai profité pour gamberger des chansons, avoir de nouveaux projets. C’est pour ça qu’après l’Olympia (14 février), je vais sans doute rentrer en studio », confie-t-il à l’AFP.
Dans le cadre du Monte-Carlo Jazz Festival, sur la scène de l’Opéra Garnier de Monaco, le talentueux mélodiste a décliné vendredi soir les titres de « Funambule », son dernier album sorti en 2019 et quelques autres.
« J’essaie de ne pas tomber dans la routine. Je privilégie les nouveaux titres, mais c’est toujours bien d’offrir un cocktail avec des titres un peu incontournables. Si je ne joue pas Barjoland, le public va pas être content ».
« Funambule », avec des morceaux comme « Les Dégâts » ou « Blessures », a une tonalité sombre. « J’ai des thématiques un peu récurrentes qui m’obsèdent depuis que je suis môme », analyse-t-il. « Je parle souvent de la cour de récré, une mini société à elle toute seule. Il y a ces grandes gueules, qui utilisent la force pour s’exprimer et je me suis rendu compte que les petits cons de la cour de récré étaient devenus les grands connards de la vie de tous les jours ».
Dans « Comedia », en citoyen observateur, il dénonce les « tribuns pathétiques », « les marches du pouvoir, une comédie vulgaire ».
Cela en fait-il un artiste engagé ? « On ne m’a jamais sollicité pour soutenir quoi que ce soit, je soutiens avec mes petits moyens, des associations qui aident les sans-abris ou qui protègent les animaux »
« On est avant tout des êtres humains et des citoyens », ajoute le musicien. « Je ne peux pas dire si je suis de droite ou de gauche, car aucun des deux bords ne me satisfait complètement et en plus tout est mélangé, des gens de gauche virent à droite et inversement. Ça ne me viendrait jamais à l’idée de soutenir un candidat ».
« Bluesy »
Côté musique, qu’il écoute « en bagnole, sur des CD ou des cassettes », « j’aime toujours la même chose, ce qui m’a nourri dans mes années d’adolescence, ces années 1960 si riches », ajoute celui qui a poussé ses premiers cris en décembre 1949, à Argenteuil (Val d’Oise). Et de citer « les Doors, les Stones, Jefferson Airplane, Neil Young ou James Taylor ».
« Je n’ai jamais voulu me classifier comme un bluesman, je dis toujours que je fais une musique bluesy parce que j’ai des tas d’influences diverses », et de citer Freddy King, Albert King, BB King, les Anglais Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor ou l’Américain Mike Bloomfield.
Quant au jazz, lui « l’autodidacte » qui n’a « pas de culture théorique sur la musique », l’a vraiment découvert, la vingtaine passée, lors d’un job d’hiver, au Club Med à Zinal, en Suisse. « Pendant ces trois mois, comme je ne savais pas faire de ski, juste le chasse-neige, que je m’emmerdais comme un rat mort et qu’il y avait avec nous un pianiste qui avait joué avec Jimmy Smith, j’ai écouté beaucoup de jazz ».
À l’instar de l’immense guitariste Carlos Santana qui se nourrissait de Miles Davis ou de John Coltrane, « j’ai vachement écouté Oscar Peterson, Wes Montgomery ou même Django Reinhardt ».
« Ce qui est intéressant avec ces mecs, c’est que ça donne un esprit de liberté totale », ajoute Paul Personne, au point d’avouer qu’il ne sait pas ce qu’il va jouer « une seconde avant de poser (ses) doigts sur la guitare ».
Source : AFP/ Éric BERNAUDEAU
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