"Alors que le Liban s'emploie à faire face à la crise et à en maîtriser les répercussions, qui ont fait passer plus de 80% des Libanais sous le seuil de pauvreté, les conséquences de la présence des réfugiés syriens et son poids sur l'économie libanaise rendent la résolution de la crise extrêmement difficile", a souligné le Premier ministre désigné.
Le Premier ministre désigné Nagib Mikati a adressé jeudi une lettre au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, dans laquelle il aborde l’impact et les répercussions au Liban de la présence des réfugiés syriens.
"Il nous importe de vous rapporter que le Liban souffre depuis plus de trois ans de la pire crise économique et financière de son histoire depuis la moitié du XIXe siècle, selon une étude de la Banque mondiale", a indiqué le chef du gouvernement sortant. "Alors que notre pays s'emploie à faire face à la crise et à en maîtriser répercussions, qui ont par ailleurs fait passer plus de 80% des Libanais sous le seuil de pauvreté, les conséquences de la présence des réfugiés syriens, et son poids sur l'économie libanaise, estimé à plus de trois milliards de dollars par an, rendent la rapidité de la résolution de la crise économique extrêmement difficile", a-t-il souligné.
"Les groupes de citoyens libanais les plus vulnérables ont commencé à rivaliser avec les déplacés syriens, ainsi que les réfugiés palestiniens (qui constituent ensemble la moitié de la population libanaise, soit près de deux millions de personnes) pour des services et des ressources limités", a-t-il poursuivi. Et M. Mikati d’ajouter: "Ce n’est donc pas un secret pour vous que le fardeau de ce déplacement affecte également la sécurité sociale, ce qui fait craindre l'émergence de tensions et de réactions dangereuses qui affecteront négativement la sécurité des déplacés eux-mêmes et la stabilité des communautés d'accueil. Parmi les indicateurs négatifs de la tendance dangereuse provoquée par le déplacement syrien figurent le déséquilibre dans la structure démographique, le nombre de naissances syriennes dépassant les naissances libanaises, le taux de criminalité élevé et la surpopulation carcérale, qui dépasse les capacités d'endurance du gouvernement libanais. La concurrence pour des opportunités d'emploi limitées a également conduit à une augmentation des tensions et des incidents sécuritaires, sans parler de l'augmentation de l'immigration maritime clandestine en direction de l'Europe, malgré la rigueur des autorités libanaises pour tenter de prévenir ce phénomène, et d'assurer la protection de plus de six mille camps illégaux abritant des personnes déplacées".
Le Premier ministre désigné a souligné que le Liban appelle "sans tarder la mise en œuvre des mécanismes internationaux prévus et approuvés par le Haut-Commissariat des Réfugiés et son Conseil exécutif sur le retour des réfugiés, d'autant plus que ces textes imposent la prise en compte de la situation dans le pays d'accueil dans le cadre de la décision de retour". Les textes en vigueur demandent à la communauté internationale de soutenir ce processus et d'aider les rapatriés à se réinsérer dans leur société d'origine, avant que le déplacement prolongé dans le temps ne devienne une cause de déchirure du tissu social du pays d'origine. "Le Liban demande l'assistance des autorités concernées pour mener à bien un processus de profilage qui tienne compte des normes internationales et permette de déterminer le cadre juridique applicable, qu'il s'agisse du droit international ou des lois internes qui favorisent le séjour et le travail des étrangers", a-t-il soulevé.
Nagib Mikati a cependant tenu à remercier les Nations unies et leurs agences spécialisées ainsi que de nombreux pays donateurs, "pour l'aide qu'ils fournissent afin de faire face à la crise des déplacés syriens au Liban". "Dans le même temps, le Liban estime que le principe du partage équitable de la charge et le principe de solidarité internationale – qui sont imposés par les principes du droit international – ne sont pas respectés, en particulier compte tenu du coût élevé de la crise pour le Liban, son économie et son budget public, ainsi que ses diverses infrastructures et institutions administratives. Cela fait plus de dix ans que le Liban remplit un rôle pionnier au service de l'intérêt public international, qui appelle une solidarité internationale face au poids du fardeau auquel il est confronté", a-t-il expliqué.
Et le chef du gouvernement démissionnaire de conclure: "Nous comptons sur votre leadership pour lancer un processus et un dialogue qualitatifs afin de traiter les problèmes mentionnés, dans le cadre d'une feuille de route claire. Onze ans se sont écoulés depuis la crise, et il n'est plus approprié de continuer avec l'approche habituelle, qui n'est pas à la mesure de l'énormité du coût pour le Liban, qui subit des charges qui le rendent incapable de répondre aux besoins de son peuple".
Le Premier ministre désigné Nagib Mikati a adressé jeudi une lettre au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, dans laquelle il aborde l’impact et les répercussions au Liban de la présence des réfugiés syriens.
"Il nous importe de vous rapporter que le Liban souffre depuis plus de trois ans de la pire crise économique et financière de son histoire depuis la moitié du XIXe siècle, selon une étude de la Banque mondiale", a indiqué le chef du gouvernement sortant. "Alors que notre pays s'emploie à faire face à la crise et à en maîtriser répercussions, qui ont par ailleurs fait passer plus de 80% des Libanais sous le seuil de pauvreté, les conséquences de la présence des réfugiés syriens, et son poids sur l'économie libanaise, estimé à plus de trois milliards de dollars par an, rendent la rapidité de la résolution de la crise économique extrêmement difficile", a-t-il souligné.
"Les groupes de citoyens libanais les plus vulnérables ont commencé à rivaliser avec les déplacés syriens, ainsi que les réfugiés palestiniens (qui constituent ensemble la moitié de la population libanaise, soit près de deux millions de personnes) pour des services et des ressources limités", a-t-il poursuivi. Et M. Mikati d’ajouter: "Ce n’est donc pas un secret pour vous que le fardeau de ce déplacement affecte également la sécurité sociale, ce qui fait craindre l'émergence de tensions et de réactions dangereuses qui affecteront négativement la sécurité des déplacés eux-mêmes et la stabilité des communautés d'accueil. Parmi les indicateurs négatifs de la tendance dangereuse provoquée par le déplacement syrien figurent le déséquilibre dans la structure démographique, le nombre de naissances syriennes dépassant les naissances libanaises, le taux de criminalité élevé et la surpopulation carcérale, qui dépasse les capacités d'endurance du gouvernement libanais. La concurrence pour des opportunités d'emploi limitées a également conduit à une augmentation des tensions et des incidents sécuritaires, sans parler de l'augmentation de l'immigration maritime clandestine en direction de l'Europe, malgré la rigueur des autorités libanaises pour tenter de prévenir ce phénomène, et d'assurer la protection de plus de six mille camps illégaux abritant des personnes déplacées".
Le Premier ministre désigné a souligné que le Liban appelle "sans tarder la mise en œuvre des mécanismes internationaux prévus et approuvés par le Haut-Commissariat des Réfugiés et son Conseil exécutif sur le retour des réfugiés, d'autant plus que ces textes imposent la prise en compte de la situation dans le pays d'accueil dans le cadre de la décision de retour". Les textes en vigueur demandent à la communauté internationale de soutenir ce processus et d'aider les rapatriés à se réinsérer dans leur société d'origine, avant que le déplacement prolongé dans le temps ne devienne une cause de déchirure du tissu social du pays d'origine. "Le Liban demande l'assistance des autorités concernées pour mener à bien un processus de profilage qui tienne compte des normes internationales et permette de déterminer le cadre juridique applicable, qu'il s'agisse du droit international ou des lois internes qui favorisent le séjour et le travail des étrangers", a-t-il soulevé.
Nagib Mikati a cependant tenu à remercier les Nations unies et leurs agences spécialisées ainsi que de nombreux pays donateurs, "pour l'aide qu'ils fournissent afin de faire face à la crise des déplacés syriens au Liban". "Dans le même temps, le Liban estime que le principe du partage équitable de la charge et le principe de solidarité internationale – qui sont imposés par les principes du droit international – ne sont pas respectés, en particulier compte tenu du coût élevé de la crise pour le Liban, son économie et son budget public, ainsi que ses diverses infrastructures et institutions administratives. Cela fait plus de dix ans que le Liban remplit un rôle pionnier au service de l'intérêt public international, qui appelle une solidarité internationale face au poids du fardeau auquel il est confronté", a-t-il expliqué.
Et le chef du gouvernement démissionnaire de conclure: "Nous comptons sur votre leadership pour lancer un processus et un dialogue qualitatifs afin de traiter les problèmes mentionnés, dans le cadre d'une feuille de route claire. Onze ans se sont écoulés depuis la crise, et il n'est plus approprié de continuer avec l'approche habituelle, qui n'est pas à la mesure de l'énormité du coût pour le Liban, qui subit des charges qui le rendent incapable de répondre aux besoins de son peuple".
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