"Le petit cannibale" marque son histoire et celui de la Belgique: Remco Evenepoel a remporté dimanche le Tour d’Espagne à l’issue de la 21e et dernière étape, réglée au sprint dans les rues de Madrid par le Colombien Juan Sebastian Molano (UAE).
A 22 ans, "le prodige de Schepdaal" est le premier Belge à conquérir un grand Tour depuis Johan de Muynck sur le Tour d’Italie 1978, il y a 44 ans.
"Mon père m’a toujours dit qu’il avait fini dernier (113e sur 114 coureurs à l’arrivée de La Vuelta en 1993, NDLR). Je blaguais et je lui disais que ce serait marrant que je finisse premier (...) Je vais en profiter autant que je peux", a témoigné Evenepoel dimanche.
En trois semaines de course, depuis le départ à Utrecht, aux Pays-Bas, le 19 août, l'espoir du cyclisme belge a changé de dimension, faisant preuve de maturité et d'une véritable force de caractère.
Evenepoel a d'abord été étincelant lors de la première semaine, avec notamment un numéro dans le col basque du Pico Jano qui lui a permis de revêtir le maillot rouge dès la sixième étape au détriment du Français Rudy Molard.
Dans la deuxième semaine, son succès probant dans le contre-la-montre individuel de la 9e étape entre Elche et Alicante lui a donné de la marge au général alors qu'il allait montrer des premiers signes de faiblesses. Car le leader de la Quick-Step perdait d'abord son lieutenant de luxe Julian Alaphilippe, victime d'une "luxation à l'épaule droite" après une chute sur la 11e étape, puis tombait à son tour le lendemain dans une descente.
"La meilleure année"
En souffrance et en manque de coéquipiers, il concédait alors plus d'une minute à son principal rival, le Slovène Primoz Roglic (Jumbo), dans la chaîne de montagne andalou de la Sierra Nevada.
Mais l'abandon mardi dernier du triple tenant du titre sur la Vuelta, victime à nouveau de son audace sur un grand Tour et d'une chute spectaculaire alors qu'il venait de faire exploser le peloton, a ouvert un boulevard à Evenepoel.
Et sa victoire sur la 18e étape, au sommet du Piornal, a mis un point d'orgue à la domination de "Remco" au général, qui repart par la même occasion avec le maillot blanc de meilleur jeune.
"Tout le monde annonçait que Remco serait le prochain vainqueur belge d'un grand Tour. Il l'a prouvé. On est fier de lui", a expliqué avec émotion le manager général de la formation belge, Patrick Lefevere.
Cinq ans après avoir troqué ses crampons de footballeur contre un cuissard de cycliste, Evenepoel offre aussi un premier sacre dans un grand Tour à la Quick-Step, plutôt taillée pour les classiques. Et il peaufine une saison d'exception après le championnat de Belgique du contre-la-montre, le Tour de l'Algarve, le Tour de Norvège, Liège-Bastogne-Liège et la Classique Saint-Sébastien. "C'est la meilleure année que je pouvais espérer", a-t-il résumé.
Au final, Evenepoel termine avec 2:02. d’avance sur Enric Mas (Movistar) et 4:57. sur l’espoir espagnol Juan Ayuso (UAE).
La promesse Ayuso
A 19 ans et 360 jours, ce dernier est devenu le plus jeune coureur présent sur le podium d’un grand Tour depuis 1904, incarnant la renaissance du cyclisme espagnol le jour où Alejandro Valverde, 42 ans, bouclait sa dernière étape sur la Vuelta, lui qui mettra un terme à sa prolifique carrière à l’issue de la saison.
La Vuelta a également couronné Mads Pedersen (Trek) et Richard Carapaz (Ineos).
Le Danois, champion du monde 2019, deuxième de l'étape du jour derrière Juan Sebastian Molano (UAE), a dominé sans partage le classement du maillot vert. Vainqueur de trois étapes sur cette édition 2022, il est le premier cycliste du royaume scandinave à remporter un maillot distinctif sur la boucle espagnole.
L'Equatorien de son côté s'est consolé avec le maillot à pois bleu de meilleur grimpeur.
Destitué de son rôle de leader d’Ineos après avoir concédé plus de vingt minutes sur Evenepoel au bout d'une semaine, Carapaz s'est reconverti en un insatiable chasseur d'étapes en montagne, avec trois succès à la clé.
A 22 ans, "le prodige de Schepdaal" est le premier Belge à conquérir un grand Tour depuis Johan de Muynck sur le Tour d’Italie 1978, il y a 44 ans.
"Mon père m’a toujours dit qu’il avait fini dernier (113e sur 114 coureurs à l’arrivée de La Vuelta en 1993, NDLR). Je blaguais et je lui disais que ce serait marrant que je finisse premier (...) Je vais en profiter autant que je peux", a témoigné Evenepoel dimanche.
En trois semaines de course, depuis le départ à Utrecht, aux Pays-Bas, le 19 août, l'espoir du cyclisme belge a changé de dimension, faisant preuve de maturité et d'une véritable force de caractère.
Evenepoel a d'abord été étincelant lors de la première semaine, avec notamment un numéro dans le col basque du Pico Jano qui lui a permis de revêtir le maillot rouge dès la sixième étape au détriment du Français Rudy Molard.
Dans la deuxième semaine, son succès probant dans le contre-la-montre individuel de la 9e étape entre Elche et Alicante lui a donné de la marge au général alors qu'il allait montrer des premiers signes de faiblesses. Car le leader de la Quick-Step perdait d'abord son lieutenant de luxe Julian Alaphilippe, victime d'une "luxation à l'épaule droite" après une chute sur la 11e étape, puis tombait à son tour le lendemain dans une descente.
"La meilleure année"
En souffrance et en manque de coéquipiers, il concédait alors plus d'une minute à son principal rival, le Slovène Primoz Roglic (Jumbo), dans la chaîne de montagne andalou de la Sierra Nevada.
Mais l'abandon mardi dernier du triple tenant du titre sur la Vuelta, victime à nouveau de son audace sur un grand Tour et d'une chute spectaculaire alors qu'il venait de faire exploser le peloton, a ouvert un boulevard à Evenepoel.
Et sa victoire sur la 18e étape, au sommet du Piornal, a mis un point d'orgue à la domination de "Remco" au général, qui repart par la même occasion avec le maillot blanc de meilleur jeune.
"Tout le monde annonçait que Remco serait le prochain vainqueur belge d'un grand Tour. Il l'a prouvé. On est fier de lui", a expliqué avec émotion le manager général de la formation belge, Patrick Lefevere.
Cinq ans après avoir troqué ses crampons de footballeur contre un cuissard de cycliste, Evenepoel offre aussi un premier sacre dans un grand Tour à la Quick-Step, plutôt taillée pour les classiques. Et il peaufine une saison d'exception après le championnat de Belgique du contre-la-montre, le Tour de l'Algarve, le Tour de Norvège, Liège-Bastogne-Liège et la Classique Saint-Sébastien. "C'est la meilleure année que je pouvais espérer", a-t-il résumé.
Au final, Evenepoel termine avec 2:02. d’avance sur Enric Mas (Movistar) et 4:57. sur l’espoir espagnol Juan Ayuso (UAE).
La promesse Ayuso
A 19 ans et 360 jours, ce dernier est devenu le plus jeune coureur présent sur le podium d’un grand Tour depuis 1904, incarnant la renaissance du cyclisme espagnol le jour où Alejandro Valverde, 42 ans, bouclait sa dernière étape sur la Vuelta, lui qui mettra un terme à sa prolifique carrière à l’issue de la saison.
La Vuelta a également couronné Mads Pedersen (Trek) et Richard Carapaz (Ineos).
Le Danois, champion du monde 2019, deuxième de l'étape du jour derrière Juan Sebastian Molano (UAE), a dominé sans partage le classement du maillot vert. Vainqueur de trois étapes sur cette édition 2022, il est le premier cycliste du royaume scandinave à remporter un maillot distinctif sur la boucle espagnole.
L'Equatorien de son côté s'est consolé avec le maillot à pois bleu de meilleur grimpeur.
Destitué de son rôle de leader d’Ineos après avoir concédé plus de vingt minutes sur Evenepoel au bout d'une semaine, Carapaz s'est reconverti en un insatiable chasseur d'étapes en montagne, avec trois succès à la clé.
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