©Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine. (Photo by MANDEL NGAN and Mikhail Metzel / various sources / AFP)
Les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine qui doivent s'entretenir mardi sur la crise ukrainienne, ont renoué avec une volonté de dialogue après plusieurs mois de joutes oratoires.
«J'ai clairement dit au président Poutine, d'une façon très différente de mon prédécesseur (Donald Trump, ndlr), que le temps où les Etats-Unis se soumettaient aux actes agressifs de la Russie (...) était révolu», avertit Joe Biden, le 5 février, un mois après son investiture.
Il cite l'interférence russe dans les élections américaines, les cyberattaques et «l'empoisonnement de citoyens», en référence à l'opposant Alexeï Navalny.
Le lendemain, le Kremlin réplique: «C'est une rhétorique très agressive et pas constructive, nous le regrettons».
Lors d'un entretien télévisé diffusé le 17 mars, Joe Biden provoque la première crise diplomatique de son mandat.
«Pensez-vous que (Vladimir Poutine) est un tueur?, lui demande le journaliste.
Oui, je le pense», répond-il, sans préciser s'il fait référence à Alexeï Navalny. «Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer».
Interrogé sur les ingérences électorales russes en 2016 et en 2020, il répète que Vladimir Poutine «en paierait les conséquences».
Moscou rappelle son ambassadeur aux Etats-Unis. Un mois plus tard, l'ambassadeur américain à Moscou rentre à Washington.
Le lendemain, Vladimir Poutine réplique: «C'est celui qui le dit qui l'est! Ce n'est pas juste une expression enfantine, une blague (...), nous voyons toujours en l'autre nos propres caractéristiques».
«Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec (les Américains) aux conditions qui nous seront avantageuses».
Il propose une «discussion» diffusée en direct: «cela serait intéressant pour le peuple russe, le peuple américain et pour beaucoup d'autres pays».
Silence américain.
Le 15 avril, Joe Biden signe des sanctions contre la Russie «si elle continue d'interférer dans notre démocratie», en référence à la gigantesque cyberattaque de 2020.
Ces sanctions, les plus dures depuis Barack Obama, s'ajoutent à des mesures prises en mars après l'affaire Navalny.
«Le moment de la désescalade est venu», lance-t-il néanmoins, proposant un sommet bilatéral «cet été en Europe».
Le 16 juin, après 03H30 d'entrevue à Genève, les deux dirigeants affichent un même satisfecit - lors de conférences de presse distinctes - sur des entretiens à la tonalité «positive» (Biden), «constructive» et sans «aucune animosité» (Poutine).
«C'était important de se rencontrer en personne», affirme l'Américain. Il met en garde sur d'éventuelles cyberattaques contre 16 «infrastructures critiques intouchables» (énergie, distribution d'eau...).
Vladmir Poutine annonce le retour des ambassadeurs à leurs postes respectifs. Ce sera chose faite les 20 et 24 juin.
Le 9 juillet, Joe Biden appelle son homologue russe pour lui demander d'agir contre une vague d'attaques au «rançongiciel» attribuées à des hackers russes ayant frappé des entreprises américaines.
La discussion «s'est bien passée, je suis optimiste», déclare-t-il.
«Vladimir Poutine a noté que, malgré la volonté russe d'aider à lutter contre les cybercriminels, nous n'avons reçu ces derniers mois aucune demande» d'entraide de la part des Américains, rétorque le Kremlin.
Le 31 octobre, en plein G20, Joe Biden épingle l'absence de Vladmir Poutine. «Rien ne remplace les négociations en face à face pour la coopération mondiale».
Une accusation réitérée lors de la COP 26 à Glasgow: «Sa toundra brûle. Il fait face à des problèmes climatiques très, très sérieux, mais il garde le silence».
«La toundra brûle vraiment. Mais n'oublions pas que les forêts brûlent aussi en Californie, en Turquie et ailleurs dans le monde», réplique le Kremlin.
«Préoccupé» par le déploiement de 100.000 soldats russes à la frontière ukrainienne, Joe Biden annonce fin novembre la tenue d'un entretien avec son homologue.
Niant tout projet d'invasion, Moscou dit son intention de renforcer ses forces armées en réponse à «l'activité croissante» de l'Otan à ses frontières.
A la veille de la visioconférence de mardi, le Kremlin juge qu'il est peu probable de nettoyer «les écuries d'Augias» des relations bilatérales «en quelques heures» d'entretien.
«Rhétorique très agressive»
«J'ai clairement dit au président Poutine, d'une façon très différente de mon prédécesseur (Donald Trump, ndlr), que le temps où les Etats-Unis se soumettaient aux actes agressifs de la Russie (...) était révolu», avertit Joe Biden, le 5 février, un mois après son investiture.
Il cite l'interférence russe dans les élections américaines, les cyberattaques et «l'empoisonnement de citoyens», en référence à l'opposant Alexeï Navalny.
Le lendemain, le Kremlin réplique: «C'est une rhétorique très agressive et pas constructive, nous le regrettons».
Poutine est un «tueur»
Lors d'un entretien télévisé diffusé le 17 mars, Joe Biden provoque la première crise diplomatique de son mandat.
«Pensez-vous que (Vladimir Poutine) est un tueur?, lui demande le journaliste.
Oui, je le pense», répond-il, sans préciser s'il fait référence à Alexeï Navalny. «Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer».
Interrogé sur les ingérences électorales russes en 2016 et en 2020, il répète que Vladimir Poutine «en paierait les conséquences».
Moscou rappelle son ambassadeur aux Etats-Unis. Un mois plus tard, l'ambassadeur américain à Moscou rentre à Washington.
«Celui qui le dit qui l'est»
Le lendemain, Vladimir Poutine réplique: «C'est celui qui le dit qui l'est! Ce n'est pas juste une expression enfantine, une blague (...), nous voyons toujours en l'autre nos propres caractéristiques».
«Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec (les Américains) aux conditions qui nous seront avantageuses».
Il propose une «discussion» diffusée en direct: «cela serait intéressant pour le peuple russe, le peuple américain et pour beaucoup d'autres pays».
Silence américain.
«Le moment de la désescalade est venu»
Le 15 avril, Joe Biden signe des sanctions contre la Russie «si elle continue d'interférer dans notre démocratie», en référence à la gigantesque cyberattaque de 2020.
Ces sanctions, les plus dures depuis Barack Obama, s'ajoutent à des mesures prises en mars après l'affaire Navalny.
«Le moment de la désescalade est venu», lance-t-il néanmoins, proposant un sommet bilatéral «cet été en Europe».
Genève: 03H30 d'entretiens
Le 16 juin, après 03H30 d'entrevue à Genève, les deux dirigeants affichent un même satisfecit - lors de conférences de presse distinctes - sur des entretiens à la tonalité «positive» (Biden), «constructive» et sans «aucune animosité» (Poutine).
«C'était important de se rencontrer en personne», affirme l'Américain. Il met en garde sur d'éventuelles cyberattaques contre 16 «infrastructures critiques intouchables» (énergie, distribution d'eau...).
Vladmir Poutine annonce le retour des ambassadeurs à leurs postes respectifs. Ce sera chose faite les 20 et 24 juin.
Cyberattaques russes
Le 9 juillet, Joe Biden appelle son homologue russe pour lui demander d'agir contre une vague d'attaques au «rançongiciel» attribuées à des hackers russes ayant frappé des entreprises américaines.
La discussion «s'est bien passée, je suis optimiste», déclare-t-il.
«Vladimir Poutine a noté que, malgré la volonté russe d'aider à lutter contre les cybercriminels, nous n'avons reçu ces derniers mois aucune demande» d'entraide de la part des Américains, rétorque le Kremlin.
«Sa toundra brûle mais il garde le silence»
Le 31 octobre, en plein G20, Joe Biden épingle l'absence de Vladmir Poutine. «Rien ne remplace les négociations en face à face pour la coopération mondiale».
Une accusation réitérée lors de la COP 26 à Glasgow: «Sa toundra brûle. Il fait face à des problèmes climatiques très, très sérieux, mais il garde le silence».
«La toundra brûle vraiment. Mais n'oublions pas que les forêts brûlent aussi en Californie, en Turquie et ailleurs dans le monde», réplique le Kremlin.
Le noeud ukrainien
«Préoccupé» par le déploiement de 100.000 soldats russes à la frontière ukrainienne, Joe Biden annonce fin novembre la tenue d'un entretien avec son homologue.
Niant tout projet d'invasion, Moscou dit son intention de renforcer ses forces armées en réponse à «l'activité croissante» de l'Otan à ses frontières.
A la veille de la visioconférence de mardi, le Kremlin juge qu'il est peu probable de nettoyer «les écuries d'Augias» des relations bilatérales «en quelques heures» d'entretien.
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