La finale d'America’s Got Talent 2022, c’est le début d'un nouveau rêve pour la troupe libanaise Mayyas, sacrée championne d'AGT jeudi à l'aube, à force de pas de danse de 36 jeunes filles talentueuses, de votes du public et de pépites dorées du buzzer d’Or de Sofía Vergara.
https://www.youtube.com/watch?v=ihzaJ1yTSRg
Nadim Cherfan, chorégraphe de la troupe Mayyas sacrée championne d'America's Got Talent jeudi à l'aube, avait exprimé l'envie de finir la compétition avec des robes de mariée, comme dans les défilés des grands couturiers. Son instinct et son goût artistique ne l’ont pas trompé. La dernière performance de la troupe, au cours de laquelle les jeunes Libanaises étaient drapées d'or et de blanc, a époustouflé le monde entier.
Sous le regard des danseuses à travers les rideaux des coulisses juste avant de monter sur scène, la salle entière brandissait des drapeaux libanais. Une vague d’applaudissements a porté sur scène les danseuses émues jusqu’aux larmes, au rythme de leurs cœurs qui battaient la chamade et de leurs mouvements parfaitement synchronisés, dans une performance finale déterminante. Les Libanais d’outre-mer, ceux de Beyrouth et d’ailleurs, les yeux braqués sur la scène, devant un grand écran ou un poste de télévision, priaient des yeux, un seul pays au bout des cils ou de l’âme.
Les Mayyas avaient remporté la 6e saison d’Arabs Got Talent en 2019. Il y a trois ans, en septembre, la troupe avait aussi participé à la Champion Edition de la compétition Britain’s Got Talent avec une performance de haut calibre et s’était frayée un chemin, répétition après répétition, représentation après représentation, jusqu’à la gloire… «Ces filles méritent le monde», a commenté à un moment la juge Sofía Vergara, avant de poursuivre: «Elles s’entraînaient tous les jours, à tout moment. Elles n’avaient pas besoin de moi… Le monde s’est ouvert à elles.»
La troupe, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux et hypnotisé le jury et le public avec ses chorégraphies impressionnantes, pourrait, selon le juge Simon Cowell, «changer le monde.» «C’est la performance la plus proche de la perfection que j’aie jamais vue de toute ma vie», a-t-il ajouté. De danseuses affranchies en serpents harmonieux ou en cygnes éthérés, leur performance finale s’est élevée dans un jeu de plumes et de lumière, à travers lequel les jeunes danseuses ont représenté à un moment donné avec leurs plumes, un cèdre enneigé. Une performance à couper le souffle qui leur a valu une ovation debout du jury et du public. Les Mayyas ont ainsi remporté la 17e saison d'AGT et un million de dollars, avec à la clé un spectacle en tête d'affiche au «Luxor Hotel and Casino» de Las Vegas.
À l'annonce des résultats, le temps semblait comme suspendu pour les jeunes danseuses qui n’entendaient plus les propos du jury tellement les acclamations étaient fortes.
Leur victoire à une compétition de danse sur l'une des plus grandes scènes mondiales est un hommage au Liban de l’âge d’or. Avec la pluie de pépites d’or, le buzzer et le buzz, Mayyas ramènent sous les lumières un Liban pionnier dans l’art et la culture, un drapeau libanais flottant fièrement envers et contre tout. La danse, comme une résistance. La danse, encore et toujours. La danse, au son des obus, de l'oud ou de la derbaké. La danse, sur les pas des grands. Pour tout ce que les géants de l’art libanais ont ramené de loin, en abolissant les frontières: Abdel Halim Caracalla, Nadra Assaf, Georgette Gebara, Alice Masabki, Dolly Sfeir, Pascale Sayegh, Alissar Caracalla, Omar Rajeh, Mia Habis… mais aussi Samara, la danseuse orientale qui épatait le public lors de l'émission Studio el Fann créée par Simon Asmar, lorsque le trac était le catalyseur des talents créés et confirmés par un jury spécialisé. Le trac, mais aussi la résistance, la volonté d’exister, de s’affirmer sur la scène culturelle et artistique et d’élever le niveau du «beau»… Ce sont ces temps sacrés, incrustés dans la culture libanaise, que cette grande victoire des Mayyas ranime dans notre mémoire collective, pour une envie d’aller plus loin, de viser toujours plus haut, de montrer au monde la cadence de chez nous.
Et Nadim Cherfan de conclure par ce message aux Libanais: «Ne vous soumettez plus à l’habitude, n’acceptez plus de subir les événements. Relevez-vous, tenez-vous debout, que votre voix porte, combattez pour le pays que vous aimez, tout comme nous le faisons pour ce qu’on aime, pour le pays qu’on aime. Les Libanais ne doivent plus accepter la situation dans laquelle ils se trouvent. Ils doivent changer les règles du jeu.»
https://www.youtube.com/watch?v=ihzaJ1yTSRg
Nadim Cherfan, chorégraphe de la troupe Mayyas sacrée championne d'America's Got Talent jeudi à l'aube, avait exprimé l'envie de finir la compétition avec des robes de mariée, comme dans les défilés des grands couturiers. Son instinct et son goût artistique ne l’ont pas trompé. La dernière performance de la troupe, au cours de laquelle les jeunes Libanaises étaient drapées d'or et de blanc, a époustouflé le monde entier.
Sous le regard des danseuses à travers les rideaux des coulisses juste avant de monter sur scène, la salle entière brandissait des drapeaux libanais. Une vague d’applaudissements a porté sur scène les danseuses émues jusqu’aux larmes, au rythme de leurs cœurs qui battaient la chamade et de leurs mouvements parfaitement synchronisés, dans une performance finale déterminante. Les Libanais d’outre-mer, ceux de Beyrouth et d’ailleurs, les yeux braqués sur la scène, devant un grand écran ou un poste de télévision, priaient des yeux, un seul pays au bout des cils ou de l’âme.
Les Mayyas avaient remporté la 6e saison d’Arabs Got Talent en 2019. Il y a trois ans, en septembre, la troupe avait aussi participé à la Champion Edition de la compétition Britain’s Got Talent avec une performance de haut calibre et s’était frayée un chemin, répétition après répétition, représentation après représentation, jusqu’à la gloire… «Ces filles méritent le monde», a commenté à un moment la juge Sofía Vergara, avant de poursuivre: «Elles s’entraînaient tous les jours, à tout moment. Elles n’avaient pas besoin de moi… Le monde s’est ouvert à elles.»
La troupe, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux et hypnotisé le jury et le public avec ses chorégraphies impressionnantes, pourrait, selon le juge Simon Cowell, «changer le monde.» «C’est la performance la plus proche de la perfection que j’aie jamais vue de toute ma vie», a-t-il ajouté. De danseuses affranchies en serpents harmonieux ou en cygnes éthérés, leur performance finale s’est élevée dans un jeu de plumes et de lumière, à travers lequel les jeunes danseuses ont représenté à un moment donné avec leurs plumes, un cèdre enneigé. Une performance à couper le souffle qui leur a valu une ovation debout du jury et du public. Les Mayyas ont ainsi remporté la 17e saison d'AGT et un million de dollars, avec à la clé un spectacle en tête d'affiche au «Luxor Hotel and Casino» de Las Vegas.
À l'annonce des résultats, le temps semblait comme suspendu pour les jeunes danseuses qui n’entendaient plus les propos du jury tellement les acclamations étaient fortes.
Leur victoire à une compétition de danse sur l'une des plus grandes scènes mondiales est un hommage au Liban de l’âge d’or. Avec la pluie de pépites d’or, le buzzer et le buzz, Mayyas ramènent sous les lumières un Liban pionnier dans l’art et la culture, un drapeau libanais flottant fièrement envers et contre tout. La danse, comme une résistance. La danse, encore et toujours. La danse, au son des obus, de l'oud ou de la derbaké. La danse, sur les pas des grands. Pour tout ce que les géants de l’art libanais ont ramené de loin, en abolissant les frontières: Abdel Halim Caracalla, Nadra Assaf, Georgette Gebara, Alice Masabki, Dolly Sfeir, Pascale Sayegh, Alissar Caracalla, Omar Rajeh, Mia Habis… mais aussi Samara, la danseuse orientale qui épatait le public lors de l'émission Studio el Fann créée par Simon Asmar, lorsque le trac était le catalyseur des talents créés et confirmés par un jury spécialisé. Le trac, mais aussi la résistance, la volonté d’exister, de s’affirmer sur la scène culturelle et artistique et d’élever le niveau du «beau»… Ce sont ces temps sacrés, incrustés dans la culture libanaise, que cette grande victoire des Mayyas ranime dans notre mémoire collective, pour une envie d’aller plus loin, de viser toujours plus haut, de montrer au monde la cadence de chez nous.
Et Nadim Cherfan de conclure par ce message aux Libanais: «Ne vous soumettez plus à l’habitude, n’acceptez plus de subir les événements. Relevez-vous, tenez-vous debout, que votre voix porte, combattez pour le pays que vous aimez, tout comme nous le faisons pour ce qu’on aime, pour le pays qu’on aime. Les Libanais ne doivent plus accepter la situation dans laquelle ils se trouvent. Ils doivent changer les règles du jeu.»
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