«Vous étiez belle, Madame.» Ce sont les mots utilisés par le poète et écrivain Paul Chaoul pour décrire la rue Hamra. Pour cet artiste qui a connu les années dorées du Liban, il ne reste presque plus rien du vieux Hamra. La foule, les ruelles, l’ambiance étaient complètement différentes. Même les hommes politiques avaient une allure différente. Ils avaient pour habitude de se promener à Hamra pour saluer les commerçants et les passants, se rappelle Odile Mazloum, artiste et directrice de la galerie d’art Alwane. «À l’époque, les politiciens étaient abordables et très sociables contrairement à aujourd’hui», déplore-t-elle.

Les frères Bissani se souviennent d’une livre forte face aux dollar et au franc français. «Le billet d’avion pour la Jordanie nous coûtait 55 livres libanaises seulement», se rappellent-ils. Imad Hassan Jalloul, propriétaire du pressing Triumph, raconte un Liban où chrétiens et musulmans vivaient ensemble. Une époque qui lui manque terriblement.


Autant de souvenirs heureux que douloureux pour ces amoureux du Liban. Ils ont accepté de se livrer et de partager avec nous leurs plus beaux souvenirs.
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