Force de Sibérie 2, le gazoduc qui doit permettre à la Russie de fournir du gaz à la Chine, devrait remplacer Nord Stream 2, son équivalent pour l'Europe, abandonné depuis l'invasion en Ukraine. Le ministre russe de l'Énergie a annoncé la nouvelle le 15 septembre depuis l'Ouzbékistan, en marge d'un sommet entre pays de la région.
Le gazoduc Force de Sibérie 2, en discussion depuis plusieurs années entre Moscou et Pékin, "remplacera" Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l'Europe, mais dont la mise en service a été abandonnée depuis le conflit en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak.
Interrogé dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya-1 sur un remplacement dans la stratégie énergétique russe de l'européen Nord Stream 2 par l'asiatique Force de Sibérie 2, M. Novak a répondu : "Oui".
Quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1
Plus tôt dans la journée, le ministre, en marge d'un déplacement en Ouzbékistan, avait affirmé que la Russie et la Chine allaient prochainement signer des accords portant sur la livraison de "50 milliards de mètres cubes de gaz" par an via le futur gazoduc Force de Sibérie 2.
Le gaz russe des gisements de Sibérie orientale avait franchi la frontière chinoise pour la première fois grâce au gazoduc "Power of Siberia" en février 2019.
Ce volume représentera quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1 – 55 milliards de m³ au total –, à l'arrêt depuis le 2 septembre.
C'est par ce gazoduc stratégique, qui relie la Russie à l'Allemagne, que transitait jusqu'alors un tiers des livraisons de gaz russe à l'Union européenne.
Force de Sibérie 2 alimentera, lui, l'énergivore économie chinoise en partie via la Mongolie. La date de début de construction est fixée à 2024.
Dans la stratégie énergétique de la Russie, il remplacera donc le projet de Nord Stream 2, longtemps soutenu par l'Allemagne, mais que les États-Unis regardait d'un très mauvais œil et que les Occidentaux ont enterré depuis l'offensive russe en Ukraine fin février.
Baisse drastique des livraisons vers l'Europe
En Europe, les exportations de gaz russe vers l'UE "vont baisser d'environ 50 milliards de m³" en 2022, a ajouté jeudi M. Novak.
Dans le même temps, le ministre russe a indiqué que Gazprom, l'opérateur du gazoduc Force de Sibérie 1 qui relie depuis fin 2019 le champ de Tchaïandina (Yakoutie) au nord-est de la Chine, allait "augmenter ses livraisons" pour atteindre "20 milliards de m³ de gaz" chaque année.
Une usine pétrochimique en Sibérie dont la production est destinée au marché chinois.
Le raccordement début 2023 du champ de Kovytka, proche du lac Baïkal, au gazoduc contribuera notamment à faciliter cette hausse importante.
En 2025, quand il aura atteint sa capacité maximale, cet important gazoduc produira 61 milliards de mètres cubes par an, soit plus que Nord Stream 1, dont 38 milliards de m³ seront destinés à la Chine selon un important contrat signé en 2014 entre Gazprom et son homologue chinois CNPC.
Des accords ont par ailleurs été signés avec Pékin pour la construction d'une nouvelle route de transit partant de Vladivostok (Extrême-Orient russe) vers le nord de la Chine, soit "10 milliards de m³ de gaz supplémentaires", a annoncé jeudi le ministre de l'Énergie.
Avec AFP
Le gazoduc Force de Sibérie 2, en discussion depuis plusieurs années entre Moscou et Pékin, "remplacera" Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l'Europe, mais dont la mise en service a été abandonnée depuis le conflit en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak.
Interrogé dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya-1 sur un remplacement dans la stratégie énergétique russe de l'européen Nord Stream 2 par l'asiatique Force de Sibérie 2, M. Novak a répondu : "Oui".
Quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1
Plus tôt dans la journée, le ministre, en marge d'un déplacement en Ouzbékistan, avait affirmé que la Russie et la Chine allaient prochainement signer des accords portant sur la livraison de "50 milliards de mètres cubes de gaz" par an via le futur gazoduc Force de Sibérie 2.
Le gaz russe des gisements de Sibérie orientale avait franchi la frontière chinoise pour la première fois grâce au gazoduc "Power of Siberia" en février 2019.
Ce volume représentera quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1 – 55 milliards de m³ au total –, à l'arrêt depuis le 2 septembre.
C'est par ce gazoduc stratégique, qui relie la Russie à l'Allemagne, que transitait jusqu'alors un tiers des livraisons de gaz russe à l'Union européenne.
Force de Sibérie 2 alimentera, lui, l'énergivore économie chinoise en partie via la Mongolie. La date de début de construction est fixée à 2024.
Dans la stratégie énergétique de la Russie, il remplacera donc le projet de Nord Stream 2, longtemps soutenu par l'Allemagne, mais que les États-Unis regardait d'un très mauvais œil et que les Occidentaux ont enterré depuis l'offensive russe en Ukraine fin février.
Baisse drastique des livraisons vers l'Europe
En Europe, les exportations de gaz russe vers l'UE "vont baisser d'environ 50 milliards de m³" en 2022, a ajouté jeudi M. Novak.
Dans le même temps, le ministre russe a indiqué que Gazprom, l'opérateur du gazoduc Force de Sibérie 1 qui relie depuis fin 2019 le champ de Tchaïandina (Yakoutie) au nord-est de la Chine, allait "augmenter ses livraisons" pour atteindre "20 milliards de m³ de gaz" chaque année.
Une usine pétrochimique en Sibérie dont la production est destinée au marché chinois.
Le raccordement début 2023 du champ de Kovytka, proche du lac Baïkal, au gazoduc contribuera notamment à faciliter cette hausse importante.
En 2025, quand il aura atteint sa capacité maximale, cet important gazoduc produira 61 milliards de mètres cubes par an, soit plus que Nord Stream 1, dont 38 milliards de m³ seront destinés à la Chine selon un important contrat signé en 2014 entre Gazprom et son homologue chinois CNPC.
Des accords ont par ailleurs été signés avec Pékin pour la construction d'une nouvelle route de transit partant de Vladivostok (Extrême-Orient russe) vers le nord de la Chine, soit "10 milliards de m³ de gaz supplémentaires", a annoncé jeudi le ministre de l'Énergie.
Avec AFP
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