Les quatre enfants d'Elizabeth II, dont le roi Charles III, ont veillé vendredi soir auprès de son cercueil à Londres, entourés de nombreux anonymes qui ont bravé une très longue attente pour saluer leur bien-aimée reine avant ses funérailles.
Placés autour, lui tournant le dos tête baissée, Charles, Anne, Andrew et Edward ont veillé une dizaine de minutes sur le cercueil drapé de l'étendard royal et orné de la couronne impériale, placé sur un imposant catafalque dans la plus ancienne salle du parlement britannique, Westminster Hall.
Le prince Andrew, la princesse Anne (à droite) et le prince Edward entourant le catafalque.
Ils avaient déjà fait de même lundi à Edimbourg, où était arrivée la dépouille de la souveraine après son décès dans son domaine de Balmoral, en Ecosse, le 8 septembre.
Pour l'occasion, Andrew, privé de titres militaires à la suite d'un scandale sexuel, a été autorisé à porter l'uniforme, à l'instar de sa fratrie.
Durant cette solennelle "veillée des princes", une tradition remontant à la mort du roi George V en 1936, la foule a pu continuer à défiler devant le cercueil, comme elle le fait dans un flux continu depuis mercredi après-midi.
Preuve de l'immense émotion suscitée par la mort de la reine Elizabeth, unanimement saluée pour son dévouement à la Couronne, l'interminable queue pour se recueillir n'a cessé de s'allonger vendredi, dépassant à un moment plus de 24 heures d'attente.
Les sujets de Sa Majesté ont dû attendre parfois 24 heures dans une queue qui s'étendait sur plusieurs kilomètres à travers la ville de Londres.
"Mes chevilles me font atrocement mal, mais c'est un petit sacrifice à faire", a confié à l'AFP Peter Stratford, 70 ans, se reposant brièvement après avoir patienté huit heures.
"Je n'aurais pas voulu manquer ça", a ajouté cet ancien pompier qui était intervenu lors d'un important incendie au château de Windsor en 1992, où Elizabeth II sera inhumée lundi.
Comme plus tôt dans la journée, les autorités ont une nouvelle fois suspendu temporairement vendredi soir l'accès à la longue file d'attente qui serpente sur des kilomètres dans la capitale. Il rouvrira à midi samedi.
Comme des milliers de personnes, l'ex-star du football David Beckham avait attendu patiemment, plus de 12 heures depuis 02H00 du matin, vêtu de sombre. Devant la dépouille, il a sobrement incliné la tête et essuyé une larme.
Les sujets de Sa Majesté ont dû attendre parfois 14 heures dans une queue qui s'étendait sur plusieurs kilomètres à travers la ville de Londres.
"C'est très émouvant, et le silence et l'atmosphère dans la salle sont très difficiles à expliquer, mais nous sommes tous là pour dire merci à Sa Majesté d'avoir été si gentille, attentionnée, réconfortante à travers les années", a-t-il dit à sa sortie, pris d'assaut par les journalistes.
"Elle a été notre reine et l'héritage qu'elle laisse est incroyable", a-t-il ajouté.
La veillée funèbre des princes est venue clore pour le souverain une journée une journée riche en émotion, durant laquelle il a été ovationné à Cardiff lors de la dernière étape de sa tournée dans les quatre nations constitutives du Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles).
"Long Live the King!" ("Longue vie au roi!"): pendant une vingtaine de minutes, l'ancien prince de Galles de 73 ans s'est offert un bain de foule, serrant de nombreuses mains.
Le prince William et la princesse Kate jetant un regard sur les petits mots offerts avec les bouquets de fleurs par les Britanniques à leur souveraine.
Il est reparti avec la reine consort Camilla au son de l'hymne "God Save the King" entonné par le public, après avoir assisté à un service religieux et renouvelé sa promesse, dans un discours prononcé partiellement en gallois devant le Parlement, de suivre "l'exemple" de sa mère.
"C'était très émouvant de voir quelqu'un de si spécial pour le pays", a déclaré à l'AFP Ffion Driscoll, 14 ans, pleurant à chaudes larmes avec sa mère.
Mais si le roi a été acclamé par des Gallois conquis, une poignée d'anti-monarchistes portant des pancartes "abolir la monarchie" ou "Démocratie maintenant", étaient réunis devant le château.
Une pétition protestant contre la transmission du titre de prince de Galles - pour certains un symbole d'oppression anglaise - au nouvel héritier du trône William plutôt qu'à un Gallois a recueilli près de 30.000 signatures.
De retour à Londres, Charles III, chef de l'Eglise anglicane, avait reçu des responsables religieux du pays au palais de Buckingham, s'engageant à défendre toutes les fois.
Des sujets musulmans de Sa Majesté offrant une prière dans la plus grande mosquée de Londres, Baitul Futuh.
Le public pourra défiler jusqu'au petit matin lundi devant le cercueil d'Elizabeth II, avant les funérailles d'Etat à 10h00 GMT, les premières du genre depuis celles de Winston Churchill en 1965.
Ensuite, une procession accompagnera le cercueil jusqu'à l'Abbaye de Westminster où se tiendront les funérailles.
Des millions de personnes devraient suivre l'évènement devant leur télévision en cette journée fériée au Royaume-Uni.
Quelque 2.000 invités, dont plusieurs centaines de dirigeants du monde entier, de têtes couronnées, mais aussi d'anonymes décorés pour leur engagement associatif, assisteront à la cérémonie.
Joe Biden, Ursula von der Leyen, l'empereur du Japon, ou encore Emmanuel Macron sont attendus, tandis que le Pape se fera représenter. Les dirigeants de Russie, d'Afghanistan, de Birmanie, de Syrie et de Corée du Nord n'ont pas été conviés.
L'abbaye multicentenaire de Westminster
L'évènement représente un défi sécuritaire inédit pour le Royaume-Uni qui a déployé un dispositif impressionnant dans la capitale, avec de nombreux renforts venus de tout le pays.
"Ce sera le plus grand événement que la police londonienne" ait eu à encadrer, a déclaré vendredi le sous-commissaire adjoint Stuart Cundy, plus imposant encore que les Jeux olympiques de 2012.
Quelques heures plus tôt, l'agression de deux policiers, poignardés dans le centre de Londres, qui n'est pas considérée comme un acte terroriste par les autorités, a relevé d'un cran la tension.
De nombreux défis attendent Charles III, souvent décrit comme un roi de transition précédant son fils, le populaire William, mais aussi comme un modernisateur soucieux de réduire la voilure de la monarchie.
Des membres de la British Navy procédant à des répétitions avec le jour J.
Entre les velléités d'indépendance de l'Ecosse, les tensions en Irlande du Nord, la crise économique et sociale dans le pays, mais aussi les tentations républicaines émergeant dans certains de ses 14 autres royaumes, il aura fort à faire pour incarner l'unité de la nation.
Ainsi, à quelques mètres de l'entrée du château de Cardiff, Zahra Ameri, 22 ans, qui travaille dans un magasin de thés, se dit déjà fatiguée par toute l'agitation entourant le roi.
"J'espère que le Pays de Galles deviendra indépendant", dit-elle à l'AFP. "(Le roi) est juste une personne, (il n'est) pas vraiment important pour moi".
Les premiers pas de Charles III ont été plutôt jugés dignes, à l'exception de quelques gestes d'agacement publics très commentés sur internet, beaucoup attendant de voir comment il endossera le costume de sa mère, immensément respectée, et comment il gèrera les crises familiales.
AFP
Placés autour, lui tournant le dos tête baissée, Charles, Anne, Andrew et Edward ont veillé une dizaine de minutes sur le cercueil drapé de l'étendard royal et orné de la couronne impériale, placé sur un imposant catafalque dans la plus ancienne salle du parlement britannique, Westminster Hall.
Le prince Andrew, la princesse Anne (à droite) et le prince Edward entourant le catafalque.
Ils avaient déjà fait de même lundi à Edimbourg, où était arrivée la dépouille de la souveraine après son décès dans son domaine de Balmoral, en Ecosse, le 8 septembre.
Pour l'occasion, Andrew, privé de titres militaires à la suite d'un scandale sexuel, a été autorisé à porter l'uniforme, à l'instar de sa fratrie.
Durant cette solennelle "veillée des princes", une tradition remontant à la mort du roi George V en 1936, la foule a pu continuer à défiler devant le cercueil, comme elle le fait dans un flux continu depuis mercredi après-midi.
Preuve de l'immense émotion suscitée par la mort de la reine Elizabeth, unanimement saluée pour son dévouement à la Couronne, l'interminable queue pour se recueillir n'a cessé de s'allonger vendredi, dépassant à un moment plus de 24 heures d'attente.
Les sujets de Sa Majesté ont dû attendre parfois 24 heures dans une queue qui s'étendait sur plusieurs kilomètres à travers la ville de Londres.
"Mes chevilles me font atrocement mal, mais c'est un petit sacrifice à faire", a confié à l'AFP Peter Stratford, 70 ans, se reposant brièvement après avoir patienté huit heures.
"Je n'aurais pas voulu manquer ça", a ajouté cet ancien pompier qui était intervenu lors d'un important incendie au château de Windsor en 1992, où Elizabeth II sera inhumée lundi.
Comme plus tôt dans la journée, les autorités ont une nouvelle fois suspendu temporairement vendredi soir l'accès à la longue file d'attente qui serpente sur des kilomètres dans la capitale. Il rouvrira à midi samedi.
Comme des milliers de personnes, l'ex-star du football David Beckham avait attendu patiemment, plus de 12 heures depuis 02H00 du matin, vêtu de sombre. Devant la dépouille, il a sobrement incliné la tête et essuyé une larme.
Les sujets de Sa Majesté ont dû attendre parfois 14 heures dans une queue qui s'étendait sur plusieurs kilomètres à travers la ville de Londres.
"C'est très émouvant, et le silence et l'atmosphère dans la salle sont très difficiles à expliquer, mais nous sommes tous là pour dire merci à Sa Majesté d'avoir été si gentille, attentionnée, réconfortante à travers les années", a-t-il dit à sa sortie, pris d'assaut par les journalistes.
"Elle a été notre reine et l'héritage qu'elle laisse est incroyable", a-t-il ajouté.
La veillée funèbre des princes est venue clore pour le souverain une journée une journée riche en émotion, durant laquelle il a été ovationné à Cardiff lors de la dernière étape de sa tournée dans les quatre nations constitutives du Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles).
"Long Live the King!" ("Longue vie au roi!"): pendant une vingtaine de minutes, l'ancien prince de Galles de 73 ans s'est offert un bain de foule, serrant de nombreuses mains.
Le prince William et la princesse Kate jetant un regard sur les petits mots offerts avec les bouquets de fleurs par les Britanniques à leur souveraine.
Il est reparti avec la reine consort Camilla au son de l'hymne "God Save the King" entonné par le public, après avoir assisté à un service religieux et renouvelé sa promesse, dans un discours prononcé partiellement en gallois devant le Parlement, de suivre "l'exemple" de sa mère.
"C'était très émouvant de voir quelqu'un de si spécial pour le pays", a déclaré à l'AFP Ffion Driscoll, 14 ans, pleurant à chaudes larmes avec sa mère.
Mais si le roi a été acclamé par des Gallois conquis, une poignée d'anti-monarchistes portant des pancartes "abolir la monarchie" ou "Démocratie maintenant", étaient réunis devant le château.
Une pétition protestant contre la transmission du titre de prince de Galles - pour certains un symbole d'oppression anglaise - au nouvel héritier du trône William plutôt qu'à un Gallois a recueilli près de 30.000 signatures.
De retour à Londres, Charles III, chef de l'Eglise anglicane, avait reçu des responsables religieux du pays au palais de Buckingham, s'engageant à défendre toutes les fois.
Des sujets musulmans de Sa Majesté offrant une prière dans la plus grande mosquée de Londres, Baitul Futuh.
Le public pourra défiler jusqu'au petit matin lundi devant le cercueil d'Elizabeth II, avant les funérailles d'Etat à 10h00 GMT, les premières du genre depuis celles de Winston Churchill en 1965.
Ensuite, une procession accompagnera le cercueil jusqu'à l'Abbaye de Westminster où se tiendront les funérailles.
Des millions de personnes devraient suivre l'évènement devant leur télévision en cette journée fériée au Royaume-Uni.
Quelque 2.000 invités, dont plusieurs centaines de dirigeants du monde entier, de têtes couronnées, mais aussi d'anonymes décorés pour leur engagement associatif, assisteront à la cérémonie.
Joe Biden, Ursula von der Leyen, l'empereur du Japon, ou encore Emmanuel Macron sont attendus, tandis que le Pape se fera représenter. Les dirigeants de Russie, d'Afghanistan, de Birmanie, de Syrie et de Corée du Nord n'ont pas été conviés.
L'abbaye multicentenaire de Westminster
L'évènement représente un défi sécuritaire inédit pour le Royaume-Uni qui a déployé un dispositif impressionnant dans la capitale, avec de nombreux renforts venus de tout le pays.
"Ce sera le plus grand événement que la police londonienne" ait eu à encadrer, a déclaré vendredi le sous-commissaire adjoint Stuart Cundy, plus imposant encore que les Jeux olympiques de 2012.
Quelques heures plus tôt, l'agression de deux policiers, poignardés dans le centre de Londres, qui n'est pas considérée comme un acte terroriste par les autorités, a relevé d'un cran la tension.
De nombreux défis attendent Charles III, souvent décrit comme un roi de transition précédant son fils, le populaire William, mais aussi comme un modernisateur soucieux de réduire la voilure de la monarchie.
Des membres de la British Navy procédant à des répétitions avec le jour J.
Entre les velléités d'indépendance de l'Ecosse, les tensions en Irlande du Nord, la crise économique et sociale dans le pays, mais aussi les tentations républicaines émergeant dans certains de ses 14 autres royaumes, il aura fort à faire pour incarner l'unité de la nation.
Ainsi, à quelques mètres de l'entrée du château de Cardiff, Zahra Ameri, 22 ans, qui travaille dans un magasin de thés, se dit déjà fatiguée par toute l'agitation entourant le roi.
"J'espère que le Pays de Galles deviendra indépendant", dit-elle à l'AFP. "(Le roi) est juste une personne, (il n'est) pas vraiment important pour moi".
Les premiers pas de Charles III ont été plutôt jugés dignes, à l'exception de quelques gestes d'agacement publics très commentés sur internet, beaucoup attendant de voir comment il endossera le costume de sa mère, immensément respectée, et comment il gèrera les crises familiales.
AFP
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