
Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas a reçu au Caire de la part des médiateurs une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable palestinien proche du dossier.
Ce texte reprend les grandes lignes d’une précédente proposition américaine prévoyant une trêve de 60 jours et la libération, en deux étapes, d’otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
«La délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya au Caire, a reçu une nouvelle proposition des médiateurs égyptiens et qataris pour un cessez-le-feu», a indiqué à l'AFP le responsable palestinien, qui a souhaité l'anonymat.
Il a précisé que la proposition «se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de soixante jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues».
«La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent. Le Hamas tiendra des consultations internes au sein de sa direction » et avec les dirigeants d’autres groupes alliés sur la nouvelle proposition, a-t-il ajouté.
Le Hamas avait annoncé la semaine dernière qu’une délégation de haut niveau se trouvait au Caire pour des discussions avec des responsables égyptiens sur les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza après plus de 22 mois de conflit ayant entraîné une situation humanitaire catastrophique.
Avec le Qatar et les États-Unis, l’Égypte participe à la médiation entre Israël et le Hamas, mais ces pays n’ont pas obtenu de percée depuis une trêve de courte durée plus tôt cette année.
Le ministre des Affaires étrangères égyptien Badr Abdelatty a confirmé la présence en Égypte d’une délégation palestinienne et d’une autre du Qatar, précisant que le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, se trouvait également actuellement en Égypte en vue « d’exercer une pression maximale sur les deux parties » pour un accord.
Il a indiqué, lors d’une conférence de presse à Rafah, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, que ces délégations intensifiaient « les efforts afin de mettre fin aux assassinats et à la famine systématiques et pour préserver le sang du peuple palestinien innocent ».
L’ONG Amnesty International a affirmé lundi dans un communiqué qu’Israël menait dans la bande de Gaza, un territoire assiégé, une « campagne de famine délibérée ».
La semaine dernière, M. Abdelatty avait déclaré que Le Caire travaillait avec le Qatar et les États-Unis pour négocier une trêve de 60 jours « avec la libération de certains otages et de certains détenus palestiniens, ainsi que l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire et médicale vers Gaza ».
Avec AFP
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