©Dans une longue interview accordée à la chaîne CBS, le président américain Joe Biden a affirmé que les troupes américaines défendraient Taïwan. (AFP)
Indignation chinoise après les propos de Joe Biden au sujet de Taïwan. Lors d'une interview, le président américain a confirmé que les États-Unis défendront l'île en cas d'invasion de la Chine. Une "grave violation" et un "mauvais signal" pour Pékin.
"C'est une grave violation" des promesses de Washington à Pékin : la Chine a dénoncé lundi les propos du président américain Joe Biden, lequel a assuré que les États-Unis défendraient Taïwan en cas d'intervention chinoise.
"Cela envoie un mauvais signal, grave, (de soutien) aux forces séparatistes militant pour l'indépendance de Taïwan", a fustigé devant la presse Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Défense américaine
Lors d'une interview diffusée ce weekend, la télévision américaine CBS a demandé à Joe Biden si "des Américains défendraient Taïwan en cas d'invasion chinoise".
"Oui, si une attaque sans précédent venait à se produire", a répondu le président américain.
Un porte-parole de la Maison Blanche a ensuite affirmé dimanche soir à l'AFP que la politique américaine à l'égard de Taïwan n'"avait pas changé".
Les propos de Biden représentent une "violation grave" des engagements américains, a déploré le 19 septembre Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (AFP)
La Chine estime que Taïwan, peuplée de quelque 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
En sept décennies, l'armée communiste n'a jamais pu conquérir l'île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine - le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd'hui que Taïwan.
Une violation grave
Lors de son interview, le président des États-Unis a assuré qu'il n'était pas en train "d'encourager" l'île à déclarer son indépendance.
Les propos de Joe Biden constituent "une grave violation de l'engagement important des États-Unis à ne pas soutenir l'indépendance de Taïwan", a souligné la porte-parole Mao Ning.
Par trois communiqués conjoints signés en 1972, 1979 et 1982, les États-Unis s'étaient notamment engagés à reconnaître le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine.
Washington avait par ailleurs "reconnu la position chinoise selon laquelle il n'existe qu'une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine", selon le texte du communiqué de 1982 publié sur le site de l'ambassade de Chine aux États-Unis.
Du côté de Taïwan, les propos de Joe Biden ont été salués lundi par le ministère des Affaires étrangères, qui a exprimé sa "sincère gratitude".
"Face à l'expansion militaire et aux actions provocatrices de la Chine, notre gouvernement continuera à renforcer ses capacités d'autodéfense", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Ambiguïté stratégique
Joe Biden avait déjà affirmé fin mai que les États-Unis interviendraient militairement pour soutenir Taïwan en cas d'invasion chinoise. Il était revenu ensuite en arrière, affirmant son attachement à "l'ambiguïté stratégique".
Ce concept volontairement flou, qui gouverne la politique taïwanaise de Washington depuis des décennies, consiste pour les États-Unis à s'abstenir de dire s'ils interviendraient ou non militairement pour défendre Taïwan en cas d'invasion.
Des soldats de l’Armée de l’air taïwanaise se tiennent devant un avion de chasse F-16V armé derrière quatre missiles anti-navires Harpoon AGM-84 de manufacture américaine, lors d’un exercice. (AFP)
Les États-Unis et Taïwan se sont rapprochés ces dernières années. Cela a contribué à tendre les relations Pékin-Washington, au plus bas désormais depuis des décennies.
Mercredi, un projet de loi, qui prévoit notamment une première aide militaire directe des États-Unis à Taïwan, a franchi une étape clé au Congrès américain.
Quelques jours plus tôt, Washington avait annoncé une vente d'armes pour 1,1 milliard de dollars à Taipei.
Début août, une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, avait été considérée par Pékin comme une provocation.
Nous sommes prêts
"Nous sommes prêts, avec la plus grande sincérité, à faire de notre mieux pour œuvrer en faveur d'une réunification pacifique", a souligné lundi la porte-parole chinoise Mao Ning.
"Mais nous ne tolérerons aucune action visant à la sécession et nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires."
Pékin fait monter la pression économique, diplomatique et militaire sur Taipei depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de l'actuelle présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, issue d'un parti pro-indépendance.
Depuis 1979, les États-Unis ne reconnaissent qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin. Mais ils continuent d'apporter un soutien aux autorités taïwanaises, via notamment d'importantes ventes d'armes.
"Nous exhortons la partie américaine à reconnaître pleinement l'extrême importance et la haute sensibilité de la question de Taïwan (...) afin de ne pas nuire encore davantage aux relations sino-américaines", a indiqué Mao Ning.
Avec AFP
"C'est une grave violation" des promesses de Washington à Pékin : la Chine a dénoncé lundi les propos du président américain Joe Biden, lequel a assuré que les États-Unis défendraient Taïwan en cas d'intervention chinoise.
"Cela envoie un mauvais signal, grave, (de soutien) aux forces séparatistes militant pour l'indépendance de Taïwan", a fustigé devant la presse Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Défense américaine
Lors d'une interview diffusée ce weekend, la télévision américaine CBS a demandé à Joe Biden si "des Américains défendraient Taïwan en cas d'invasion chinoise".
"Oui, si une attaque sans précédent venait à se produire", a répondu le président américain.
Un porte-parole de la Maison Blanche a ensuite affirmé dimanche soir à l'AFP que la politique américaine à l'égard de Taïwan n'"avait pas changé".
Les propos de Biden représentent une "violation grave" des engagements américains, a déploré le 19 septembre Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (AFP)
La Chine estime que Taïwan, peuplée de quelque 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
En sept décennies, l'armée communiste n'a jamais pu conquérir l'île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine - le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd'hui que Taïwan.
Une violation grave
Lors de son interview, le président des États-Unis a assuré qu'il n'était pas en train "d'encourager" l'île à déclarer son indépendance.
Les propos de Joe Biden constituent "une grave violation de l'engagement important des États-Unis à ne pas soutenir l'indépendance de Taïwan", a souligné la porte-parole Mao Ning.
Par trois communiqués conjoints signés en 1972, 1979 et 1982, les États-Unis s'étaient notamment engagés à reconnaître le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine.
Washington avait par ailleurs "reconnu la position chinoise selon laquelle il n'existe qu'une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine", selon le texte du communiqué de 1982 publié sur le site de l'ambassade de Chine aux États-Unis.
Du côté de Taïwan, les propos de Joe Biden ont été salués lundi par le ministère des Affaires étrangères, qui a exprimé sa "sincère gratitude".
"Face à l'expansion militaire et aux actions provocatrices de la Chine, notre gouvernement continuera à renforcer ses capacités d'autodéfense", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Ambiguïté stratégique
Joe Biden avait déjà affirmé fin mai que les États-Unis interviendraient militairement pour soutenir Taïwan en cas d'invasion chinoise. Il était revenu ensuite en arrière, affirmant son attachement à "l'ambiguïté stratégique".
Ce concept volontairement flou, qui gouverne la politique taïwanaise de Washington depuis des décennies, consiste pour les États-Unis à s'abstenir de dire s'ils interviendraient ou non militairement pour défendre Taïwan en cas d'invasion.
Des soldats de l’Armée de l’air taïwanaise se tiennent devant un avion de chasse F-16V armé derrière quatre missiles anti-navires Harpoon AGM-84 de manufacture américaine, lors d’un exercice. (AFP)
Les États-Unis et Taïwan se sont rapprochés ces dernières années. Cela a contribué à tendre les relations Pékin-Washington, au plus bas désormais depuis des décennies.
Mercredi, un projet de loi, qui prévoit notamment une première aide militaire directe des États-Unis à Taïwan, a franchi une étape clé au Congrès américain.
Quelques jours plus tôt, Washington avait annoncé une vente d'armes pour 1,1 milliard de dollars à Taipei.
Début août, une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, avait été considérée par Pékin comme une provocation.
Nous sommes prêts
"Nous sommes prêts, avec la plus grande sincérité, à faire de notre mieux pour œuvrer en faveur d'une réunification pacifique", a souligné lundi la porte-parole chinoise Mao Ning.
"Mais nous ne tolérerons aucune action visant à la sécession et nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires."
Pékin fait monter la pression économique, diplomatique et militaire sur Taipei depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de l'actuelle présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, issue d'un parti pro-indépendance.
Depuis 1979, les États-Unis ne reconnaissent qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin. Mais ils continuent d'apporter un soutien aux autorités taïwanaises, via notamment d'importantes ventes d'armes.
"Nous exhortons la partie américaine à reconnaître pleinement l'extrême importance et la haute sensibilité de la question de Taïwan (...) afin de ne pas nuire encore davantage aux relations sino-américaines", a indiqué Mao Ning.
Avec AFP
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