Amendement du mandat de la Finul: réserve de Aoun
©Le président de la République Michel Aoun recevant lundi la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban Joanna Vronecka Dalati Nohra
Réitérant « l’engagement du Liban à appliquer les résolutions internationales, notamment la 1701 », le chef de l’Etat a implicitement critiqué lundi l'amendement récent du mandat de la Finul qui l’autorise à « opérer de manière indépendante », en plaidant pour une « coopération entre la Finul et l’armée libanaise ».

Le président de la République Michel Aoun a reçu lundi la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban Joanna Vronecka. Ils ont évoqué l'amendement récent du mandat de la Finul l’autorisant à « opérer de manière indépendante », ainsi que les avancées sur le dossier de la délimitation de la frontière maritime.

Réitérant « l’engagement du Liban à appliquer les résolutions internationales, notamment la 1701 », le chef de l’Etat a mis en avant « l’importance d’en appliquer toutes les clauses ».  Il a estimé en outre que « la coopération entre la Finul et l’armée libanaise est nécessaire pour garantir la réussite de la mission de préservation de la sécurité et de la paix aux frontières (sud) ».

Le 31 août dernier, le mandat de la Finul a été amendé par la résolution 2650, sans les protestations habituelles de la Chine et de la Russie, autorisant les Casques Bleus à « opérer de manière indépendante dans leur zone de déploiement et à effectuer des patrouilles annoncées ou non annoncées ».




L’appel de Michel Aoun à une coopération entre la Finul et l’armée libanaise est un moyen de relayer la vive opposition exprimée par le Hezbollah à la 2650. Un appel similaire avait également été formulé vendredi dernier par le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, qui relève du camp du chef de l’Etat, devant les ambassadeurs français, chinois et russe.

Il réagissait ainsi à l’amendement du mandat en déplorant " un langage (dans la 2650) incompatible avec l’accord-cadre signé entre le Liban et l’ONU ".

Sur le tracé de la frontière maritime sud, Michel Aoun a affirmé que « les négociations sont à leur phase finale, et doivent garantir les droits du Liban à extraire du gaz et du pétrole dans les champs relevant de sa zone économique exclusive ». « Les échanges avec le médiateur américain Amos Hochstein (chargé du dossier) se poursuivent sur certains détails techniques liés au processus de démarcation », a-t-il indiqué.

Le président a exprimé son espoir que "le forage dans les eaux libanaises contribue à la relance de l'économie, qui a connu un déclin significatif au cours des dernières années, ainsi qu'au renforcement de la sécurité et de la stabilité au Liban-Sud".
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