Adwan: Priorité à l’examen d’un plan de redressement
©Les députés Ibrahim Kanaan et Georges Adwan.
Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Georges Adwan, a mis en garde contre une adoption «de pure forme» des lois, alors que la priorité doit être accordée à l’examen du plan de redressement économique et financier. Il a insisté sur le fait que l’examen d’un plan de redressement doit impérativement précéder celui des lois correspondantes.

Les présidents des deux commissions de l’Administration et de la Justice, Georges Adwan, et des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, ont tenu mercredi une réunion avec la délégation du Fonds monétaire international actuellement en visite au Liban.

Au terme des discussions, M. Adwan a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a relevé l’«incapacité du gouvernement à présenter un plan de relance économique, financier et monétaire détaillé et complet, qui explique la voie qu’il compte suivre pour sortir de la crise.»

Un tel plan, a-t-il expliqué, est indispensable pour que le Parlement puisse adopter les textes de loi correspondants. «Nous ne voulons pas de lois qui soient de pure forme, juste parce qu’elles sont exigées par le FMI ou autres. Les choses ne se passent pas de la sorte. Nous ne voulons pas non plus d’un budget aux chiffres faux rien que pour les trois mois qui nous séparent de la fin de l’année, afin de pouvoir dire aux Libanais que nous avons approuvé le budget et autres, alors qu’il y a des détails beaucoup plus importants qui sont occultés», a-t-il dit, en donnant en exemple le projet de loi sur le contrôle des capitaux, un texte qui selon ses explications comportent de nombreuses lacunes.


Il a insisté sur le fait que l’examen d’un plan de redressement doit impérativement précéder celui des lois correspondantes et que «tout plan de redressement économique ne peut pas réussir tant que le taux de change du dollar n’est pas unifié».  M. Adwan a également souligné la nécessité de connaître l’impact du dollar douanier sur la situation économique et industrielle du pays, avant d’en fixer le taux. Et de poursuivre: «Nous ne pouvons pas fixer le dollar douanier à tel taux alors que les gens reçoivent leur argent à tel autre, et que le budget est calculé à tel autre.»

Le député a déploré en outre le fait que «depuis le début de l’année, trois milliards de dollars ont été dépensés pour stabiliser le taux de change du dollar, alors que nous cherchons à obtenir 2,5 milliards du Fonds monétaire international étalé sur trois ans». «Un gâchis inacceptable» a-t-il conclu.

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