L’expédition Comaty 2022, qui s’est déroulée dans la grotte de Qattine Azar dans le village de Aïntoura el-Metn (lire aussi: Qattine Azar: l’expédition Comaty 2022 est en marche!), s’est terminée sur une belle note avec un exploit accompli par les deux équipes de spéléologues, celle de l’Association libanaise d’études spéléologiques (ALES) et celle de Continent 8, l’association française venue épauler leurs collègues libanais. Qattine Azar est officiellement la grotte la plus longue du Liban! Le rapport topographique des nouvelles découvertes faites pendant l'expédition (+2,3 km de galeries) montre que Qattine Azar, avec environ 10,5 km de développement, dépasse la grotte de Jeïta! Les derniers calculs de spéléometrie, qui est une technique de mesure des particularités dimensionnelles des grottes souterraines, donneront un résultat plus précis d’ici quelques semaines.
Durant dix jours, les équipes de spéléologues se sont relayées pour découvrir les endroits inexploités de la grotte qui faisait 8 km de longueur. Plusieurs descentes de deux à trois jours ont été réalisées; à l’intérieur comme en surface, les équipes se sont réparti les tâches: recherches d’objectifs, formation de binômes en escalade, bivouacs au camp de base Mawla, allers-retours dans les puits pour un ravitaillement en eau des points stratégiques, navettes vers la surface, description topographique des galeries, intégration à la topo globale sur Topodroïd, triage des photos et vidéos… De l’avis unanime, la collaboration parfaite entre les deux équipes a permis une avancée rapide dans la grotte et une efficacité optimale.
Ici Beyrouth a recueilli les premières impressions de Samer Amhaz, chef de l’expédition, et de deux des dix spéléologues français ayant participé à l’expédition, Arnauld Malard, chef d’expédition du côté français, et Laurence Boudoux d’Hautefeuille.
Ahmaz a loué le travail des deux équipes. «Ce que nous avons accompli en dix jours a été le résultat d’une coopération et coordination parfaites; cela a créé un climat positif et un engouement qui a poussé tous les spéléologues à donner le meilleur d’eux-mêmes jusqu’au dernier jour.»
Il ajoute: «En plus des 10 spéléologues français, 18 spéléologues libanais ont participé à l’expédition, dont 9 faisant partie des équipes de pointe – celles qui partent à la découverte de nouvelles failles; le reste a secondé les deux équipes en faisant la navette entre l’intérieur de la grotte et la surface.»
«L’équipe de surface, formée de 21 personnes, a fait un travail remarquable», ajoute-t-il. «C’est grâce à leurs efforts continus, 24h/24h, que nous avons pu fonctionner de manière efficace. Ils nous ont aidés dans la transmission d’informations par interphone, la recharge des batteries, le nettoyage du matériel, la préparation de la nourriture, et surtout dans le travail de topographie mené par une scientifique spécialisée dans le monde souterrain, Badr Jabbour Gédéon, responsable des équipes de surface, et une ingénieure, Ghada Salem, qui ont orienté, guidé, aidé à visualiser la progression des spéléologues et à mettre en évidence des liaisons possibles entre plusieurs cavités voisines; elles ont également motivé et formé les équipes.»
Malard donne un avis très positif sur la grotte: «La grotte est différente à comparer aux grottes qu’on explore en Europe. Elle a un très gros volume, c’est très impressionnant! C’est une grotte très technique qu’il faut découvrir en escaladant plusieurs parois et qui exige beaucoup de technicité bien que relativement facile pour des spéléologues chevronnés. Beaucoup de matériel a été mis en œuvre car la grotte qui contient énormément de sable qui use beaucoup les équipements.»
«Nous sommes plus que satisfaits et contents des résultats, puisque les objectifs ont été atteints avec beaucoup de découvertes – plus de 2,5 kilomètres de développement; il y a encore du travail d’exploration pour des générations de spéléologues et nous comptons revenir bientôt», précise-t-il.
«Nous avons exploré deux branches de la grotte uniquement et nous sommes persuadés qu'elle recèle encore de nouvelles galeries que nous avons hâte de découvrir. Nous avons devant nous dix à quinze années de travail», conclut Amhaz.
S’agissant des spéléologues libanais, Hautefeuille commente: «Le niveau des spéléologues libanais est très bon; nous avons d’ailleurs échangé certaines techniques. La mixité des équipes a très bien fonctionné, ça a été un mélange de techniques et de cultures. Mais c’est surtout l’aspect humain qui nous a le plus réjoui; nous avons été super bien reçus, ça nous a fait énormément de bien! Nous tenons à remercier les Libanais pour cet accueil formidable! Je pense que tous les spéléologues de Continent 8 voudront venir vivre cette expérience au Liban.»
Ils seront, bien sûr, les bienvenus!
Durant dix jours, les équipes de spéléologues se sont relayées pour découvrir les endroits inexploités de la grotte qui faisait 8 km de longueur. Plusieurs descentes de deux à trois jours ont été réalisées; à l’intérieur comme en surface, les équipes se sont réparti les tâches: recherches d’objectifs, formation de binômes en escalade, bivouacs au camp de base Mawla, allers-retours dans les puits pour un ravitaillement en eau des points stratégiques, navettes vers la surface, description topographique des galeries, intégration à la topo globale sur Topodroïd, triage des photos et vidéos… De l’avis unanime, la collaboration parfaite entre les deux équipes a permis une avancée rapide dans la grotte et une efficacité optimale.
Ici Beyrouth a recueilli les premières impressions de Samer Amhaz, chef de l’expédition, et de deux des dix spéléologues français ayant participé à l’expédition, Arnauld Malard, chef d’expédition du côté français, et Laurence Boudoux d’Hautefeuille.
Ahmaz a loué le travail des deux équipes. «Ce que nous avons accompli en dix jours a été le résultat d’une coopération et coordination parfaites; cela a créé un climat positif et un engouement qui a poussé tous les spéléologues à donner le meilleur d’eux-mêmes jusqu’au dernier jour.»
Il ajoute: «En plus des 10 spéléologues français, 18 spéléologues libanais ont participé à l’expédition, dont 9 faisant partie des équipes de pointe – celles qui partent à la découverte de nouvelles failles; le reste a secondé les deux équipes en faisant la navette entre l’intérieur de la grotte et la surface.»
«L’équipe de surface, formée de 21 personnes, a fait un travail remarquable», ajoute-t-il. «C’est grâce à leurs efforts continus, 24h/24h, que nous avons pu fonctionner de manière efficace. Ils nous ont aidés dans la transmission d’informations par interphone, la recharge des batteries, le nettoyage du matériel, la préparation de la nourriture, et surtout dans le travail de topographie mené par une scientifique spécialisée dans le monde souterrain, Badr Jabbour Gédéon, responsable des équipes de surface, et une ingénieure, Ghada Salem, qui ont orienté, guidé, aidé à visualiser la progression des spéléologues et à mettre en évidence des liaisons possibles entre plusieurs cavités voisines; elles ont également motivé et formé les équipes.»
Malard donne un avis très positif sur la grotte: «La grotte est différente à comparer aux grottes qu’on explore en Europe. Elle a un très gros volume, c’est très impressionnant! C’est une grotte très technique qu’il faut découvrir en escaladant plusieurs parois et qui exige beaucoup de technicité bien que relativement facile pour des spéléologues chevronnés. Beaucoup de matériel a été mis en œuvre car la grotte qui contient énormément de sable qui use beaucoup les équipements.»
«Nous sommes plus que satisfaits et contents des résultats, puisque les objectifs ont été atteints avec beaucoup de découvertes – plus de 2,5 kilomètres de développement; il y a encore du travail d’exploration pour des générations de spéléologues et nous comptons revenir bientôt», précise-t-il.
«Nous avons exploré deux branches de la grotte uniquement et nous sommes persuadés qu'elle recèle encore de nouvelles galeries que nous avons hâte de découvrir. Nous avons devant nous dix à quinze années de travail», conclut Amhaz.
S’agissant des spéléologues libanais, Hautefeuille commente: «Le niveau des spéléologues libanais est très bon; nous avons d’ailleurs échangé certaines techniques. La mixité des équipes a très bien fonctionné, ça a été un mélange de techniques et de cultures. Mais c’est surtout l’aspect humain qui nous a le plus réjoui; nous avons été super bien reçus, ça nous a fait énormément de bien! Nous tenons à remercier les Libanais pour cet accueil formidable! Je pense que tous les spéléologues de Continent 8 voudront venir vivre cette expérience au Liban.»
Ils seront, bien sûr, les bienvenus!
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