Le centre Umam pour la documentation et la recherche inaugure samedi 11 décembre 2021 TripoliScope, Bringing Back Tripoli in its Culture and Cinematic Practices à Chekka, une exposition montrant les archives de la société commerciale cinématographique à Tripoli Liban (SCCTL).
Préservées par l'équipe d’UMAM, les archives documentent le mécanisme de fonctionnement des cinémas à Tripoli depuis le début de la propagation des salles dans la ville au cours des années 30 du siècle passé, jusqu’aux années 90.
À travers les documents présentés, Natalie Rosa Bucher, coordinatrice de l’exposition TripoliScope, passe en revue la vie cinématographique de Tripoli durant cette période sous différents aspects allant du commercial à l'artistique en passant par la technique, avec pas moins d’une quarantaine de salles de projection réparties dans la ville.
Un passé en écho avec l'actualité
Initialement prévue pour ouvrir le 18 octobre 2019 à Warche 13 à Mina, Tripoli, l’exposition a été reportée suite au déclenchement du soulèvement populaire du 17 octobre. Umam avait alors décidé de suspendre tous ses événements culturels, en solidarité avec la Thawra.
Bien qu’elle retrace une époque oubliée de l'histoire de Tripoli, cette exposition est indissociable de la réalité de la ville d'aujourd'hui, dont les problèmes ont émergé au grand jour lors du soulèvement du 17 octobre 2019, montrant la contradiction flagrante entre l'image réductrice proposée par les médias libanais de foyer du terrorisme, et celle plus proche de la réalité exprimée par les manifestants. Malgré tous les facteurs ayant conduit à sa marginalisation, Tripoli a joué un rôle clé dans le cours du soulèvement, qui s’inscrit dans la continuité de son rôle actif dans le domaine du cinéma et de la culture.
Un monde comme «imaginé»
Les gigantesques archives de la la société commerciale cinématographique documentent les films projetés à Tripoli entre 1940 et 1970, car la société exploitait de nombreux cinémas durant cette époque. Bucher nous conduit à une compréhension vivante et tangible de cette histoire, en restituant tous les détails quotidiens de ce monde et son impact sur l'économie locale.
On y trouve notamment des correspondances anciennes sur les films projetés – arabes, européens, américains, indiens, Kung Fu mais aussi pornographiques – et d’autres détails tels que des billets de cinéma, des cartes postales et des images coupées de films.
On y découvre aussi les différentes méthodes employées pour promouvoir la cinématographie à cette époque; un monde qui semble imaginé vu le nombre actuel de cinémas abandonnés et menacés de démolition.
Le miroir des changements
La vie cinématographique de Tripoli et son déclin reflètent l'histoire de la ville ainsi que les répercussions des changements sociaux et politiques qui l'ont frappée, de la guerre civile des années 1970 à l'émergence du mouvement islamiste dans les années 1980, ayant conduit à une suspension de l’activité de la plupart des cinémas ou à leur changement de direction.
Paradoxalement, on a assisté à l’épanouissement de salles projetant des films d'action classés B et porno entrecoupés de scènes de films occidentaux, parfois dans un montage étrange – l'œuvre d'amateurs.
L'exposition comprend également des photographies rares de la collection Jean-Pierre et Yasmina Zahar, dont Umam a acquis les droits en collaboration avec la Fondation arabe pour l'image. L'Institut français de Tripoli est également partenaire de cet événement.
Infos pratiques:
TripoliScope se déroule du 11 décembre 2021 au 9 janvier 2022, et reçoit le public de 11h à 17h.
Un service de bus de Tripoli à Chekka est disponible pour les visiteurs à l'heure d'ouverture et à 14h. Le point de départ sera annoncé sur les réseaux sociaux. Pour réserver, veuillez appeler le 01553604 ou le numéro WhatsApp 81737941
Pour plus d'informations sur TripoliScope, veuillez visiter le site Internet www.umam-dr.org.
Préservées par l'équipe d’UMAM, les archives documentent le mécanisme de fonctionnement des cinémas à Tripoli depuis le début de la propagation des salles dans la ville au cours des années 30 du siècle passé, jusqu’aux années 90.
À travers les documents présentés, Natalie Rosa Bucher, coordinatrice de l’exposition TripoliScope, passe en revue la vie cinématographique de Tripoli durant cette période sous différents aspects allant du commercial à l'artistique en passant par la technique, avec pas moins d’une quarantaine de salles de projection réparties dans la ville.
Un passé en écho avec l'actualité
Initialement prévue pour ouvrir le 18 octobre 2019 à Warche 13 à Mina, Tripoli, l’exposition a été reportée suite au déclenchement du soulèvement populaire du 17 octobre. Umam avait alors décidé de suspendre tous ses événements culturels, en solidarité avec la Thawra.
Bien qu’elle retrace une époque oubliée de l'histoire de Tripoli, cette exposition est indissociable de la réalité de la ville d'aujourd'hui, dont les problèmes ont émergé au grand jour lors du soulèvement du 17 octobre 2019, montrant la contradiction flagrante entre l'image réductrice proposée par les médias libanais de foyer du terrorisme, et celle plus proche de la réalité exprimée par les manifestants. Malgré tous les facteurs ayant conduit à sa marginalisation, Tripoli a joué un rôle clé dans le cours du soulèvement, qui s’inscrit dans la continuité de son rôle actif dans le domaine du cinéma et de la culture.
Un monde comme «imaginé»
Les gigantesques archives de la la société commerciale cinématographique documentent les films projetés à Tripoli entre 1940 et 1970, car la société exploitait de nombreux cinémas durant cette époque. Bucher nous conduit à une compréhension vivante et tangible de cette histoire, en restituant tous les détails quotidiens de ce monde et son impact sur l'économie locale.
On y trouve notamment des correspondances anciennes sur les films projetés – arabes, européens, américains, indiens, Kung Fu mais aussi pornographiques – et d’autres détails tels que des billets de cinéma, des cartes postales et des images coupées de films.
On y découvre aussi les différentes méthodes employées pour promouvoir la cinématographie à cette époque; un monde qui semble imaginé vu le nombre actuel de cinémas abandonnés et menacés de démolition.
Le miroir des changements
La vie cinématographique de Tripoli et son déclin reflètent l'histoire de la ville ainsi que les répercussions des changements sociaux et politiques qui l'ont frappée, de la guerre civile des années 1970 à l'émergence du mouvement islamiste dans les années 1980, ayant conduit à une suspension de l’activité de la plupart des cinémas ou à leur changement de direction.
Paradoxalement, on a assisté à l’épanouissement de salles projetant des films d'action classés B et porno entrecoupés de scènes de films occidentaux, parfois dans un montage étrange – l'œuvre d'amateurs.
L'exposition comprend également des photographies rares de la collection Jean-Pierre et Yasmina Zahar, dont Umam a acquis les droits en collaboration avec la Fondation arabe pour l'image. L'Institut français de Tripoli est également partenaire de cet événement.
Infos pratiques:
TripoliScope se déroule du 11 décembre 2021 au 9 janvier 2022, et reçoit le public de 11h à 17h.
Un service de bus de Tripoli à Chekka est disponible pour les visiteurs à l'heure d'ouverture et à 14h. Le point de départ sera annoncé sur les réseaux sociaux. Pour réserver, veuillez appeler le 01553604 ou le numéro WhatsApp 81737941
Pour plus d'informations sur TripoliScope, veuillez visiter le site Internet www.umam-dr.org.
Lire aussi
Commentaires