Le diffuseur télévisuel et numérique du championnat de football libanais se heurte à un obstacle de taille dans sa mission de promotion du football libanais, qui est la qualité des infrastructures, qui rend la production audiovisuelle plus difficile et fait perdre aux passionnés de football leur motivation pour regarder des matches sur une pelouse qui nuit à la performance technique des footballeurs.
La diffusion de la MTV se heurte d’abord au principal problème structurel du football libanais, qui date de bien avant la crise économique de 2019 et qui n’est pas en voie d’être réglé, à savoir la mauvaise qualité des infrastructures des stades libanais qui impacte négativement et doublement le produit.
La qualité des infrastructures des stades rend plus difficile la production audio-visuelle. Photo Lebanese Football Federation
Premièrement, pour la qualité de la production audio-visuelle. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Charbel Krayem, présentateur vedette de l’émission hebdomadaire footballistique de la MTV «Golden Ball» explique que «le plus grand point noir du football libanais est l’infrastructure des stades. Ainsi, la saison dernière (2021-2022), nous n’avons diffusé des matchs qu’à Jounieh, au stade Fouad Chehab. C’est le seul stade où nous pouvons placer nos caméras de manière adéquate. Nous diffusons les matchs de façon professionnelle avec 12 caméras. Il y a des stades où il n’y a même pas les infrastructures nécessaires pour mettre 3 caméras.»
Deuxièmement, ces terrains en piteux état font perdre à une partie des spectateurs et téléspectateurs leur motivation pour regarder le jeu produit. Krayem souligne que «la mauvaise qualité des pelouses est un frein aux audiences. Le gazon artificiel est moins captivant pour les téléspectateurs. L’état des pelouses n’est ni du ressort de la MTV, ni de la Fédération libanaise de football. Les terrains appartiennent à l'État libanais, et plus précisément aux municipalités. Ces dernières ne sont pas coopérantes. Pas parce qu’elles ne veulent pas, mais parce qu’elles n’ont pas d’argent. Il y avait le stade municipal de Saïda, qui était du gazon naturel, mais il n’est plus utilisé pour les matches du championnat du Liban. Ce problème est en train de ramener le football des années en arrière. La résolution du problème des stades pavera en grande partie la voie au développement du football libanais. »
Le problème des stades freine donc la stratégie de développement du football libanais de la MTV. Krayem souligne qu’en conséquence, «nous n’avons pas pu donner la meilleure image du football à cause de ces terrains, et cela nous a empêchés de faire de la promotion pour le football libanais de manière optimale.»
La qualité des pelouses rend le spectacle du championnat libanais de football moins plaisant à regarder pour les amoureux de ce sport. Photo : Lebanese Football Federation
«Golden Ball», un «talk-show» plus qu’un studio d’analyse technique
«Golden Ball» est l’émission footballistique hebdomadaire traitant du football libanais sur la MTV. Le présentateur vedette de l’émission, Charbel Krayem, souligne que c’est «l’émission de sport qui fait le plus d’audience sur la MTV. La première émission de la saison 2022-2023 a été vue par 171.000 personnes sur Facebook. Ces audiences pourraient être encore plus importantes en cours de saison, par rapport à la saison dernière, d’autant plus que nous avons déplacé la programmation de l’émission du lundi au mardi, ce qui nécessite un petit temps d’adaptation pour les individus habitués à regarder le programme».
Interrogé par Ici Beyrouth sur les orientations de l’émission vers les problèmes de politique du football plutôt que sur davantage d’analyses tactiques et techniques des matches du championnat de football libanais, Krayem répond qu’au final «le but de l’émission n’est pas d’analyser techniquement et tactiquement les rencontres. En règle générale, avant les matches, nous faisons déjà des studios d’analyse. Nous diffusons quatre matches par journée de championnat, deux sur les réseaux sociaux et deux sur nos antennes TV, ces derniers étant généralement les plus importants du «Matchday». Avant le match, à la mi-temps et après le match, nous organisons des studios d’analyse, avec un analyste professionnel qui détaille les aspects techniques. «Golden Ball» n’est diffusé que le mardi. Les buts de la journée ont généralement déjà été visualisés par les suiveurs du football libanais, notamment sur les réseaux sociaux. D’autant plus que chaque fois qu’un but est marqué, il est immédiatement mis en ligne sur nos comptes Facebook et Instagram. Ainsi, les suiveurs du football libanais n’attendent pas l’émission pour la diffusion des buts, qu’ils ont déjà vus. Nous nous contentons d’un récapitulatif court de ce qui a eu lieu le week-end en termes de buts. Notre émission est davantage un talk-show avec l’invité. A chaque édition, nos invités sont en train de sortir des scoops, des faits jusque-là non dévoilés. Les échanges avec nos invités sont marqués par une grande franchise».
La diffusion de la MTV se heurte d’abord au principal problème structurel du football libanais, qui date de bien avant la crise économique de 2019 et qui n’est pas en voie d’être réglé, à savoir la mauvaise qualité des infrastructures des stades libanais qui impacte négativement et doublement le produit.
La qualité des infrastructures des stades rend plus difficile la production audio-visuelle. Photo Lebanese Football FederationPremièrement, pour la qualité de la production audio-visuelle. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Charbel Krayem, présentateur vedette de l’émission hebdomadaire footballistique de la MTV «Golden Ball» explique que «le plus grand point noir du football libanais est l’infrastructure des stades. Ainsi, la saison dernière (2021-2022), nous n’avons diffusé des matchs qu’à Jounieh, au stade Fouad Chehab. C’est le seul stade où nous pouvons placer nos caméras de manière adéquate. Nous diffusons les matchs de façon professionnelle avec 12 caméras. Il y a des stades où il n’y a même pas les infrastructures nécessaires pour mettre 3 caméras.»
Deuxièmement, ces terrains en piteux état font perdre à une partie des spectateurs et téléspectateurs leur motivation pour regarder le jeu produit. Krayem souligne que «la mauvaise qualité des pelouses est un frein aux audiences. Le gazon artificiel est moins captivant pour les téléspectateurs. L’état des pelouses n’est ni du ressort de la MTV, ni de la Fédération libanaise de football. Les terrains appartiennent à l'État libanais, et plus précisément aux municipalités. Ces dernières ne sont pas coopérantes. Pas parce qu’elles ne veulent pas, mais parce qu’elles n’ont pas d’argent. Il y avait le stade municipal de Saïda, qui était du gazon naturel, mais il n’est plus utilisé pour les matches du championnat du Liban. Ce problème est en train de ramener le football des années en arrière. La résolution du problème des stades pavera en grande partie la voie au développement du football libanais. »
Le problème des stades freine donc la stratégie de développement du football libanais de la MTV. Krayem souligne qu’en conséquence, «nous n’avons pas pu donner la meilleure image du football à cause de ces terrains, et cela nous a empêchés de faire de la promotion pour le football libanais de manière optimale.»
La qualité des pelouses rend le spectacle du championnat libanais de football moins plaisant à regarder pour les amoureux de ce sport. Photo : Lebanese Football Federation«Golden Ball», un «talk-show» plus qu’un studio d’analyse technique
«Golden Ball» est l’émission footballistique hebdomadaire traitant du football libanais sur la MTV. Le présentateur vedette de l’émission, Charbel Krayem, souligne que c’est «l’émission de sport qui fait le plus d’audience sur la MTV. La première émission de la saison 2022-2023 a été vue par 171.000 personnes sur Facebook. Ces audiences pourraient être encore plus importantes en cours de saison, par rapport à la saison dernière, d’autant plus que nous avons déplacé la programmation de l’émission du lundi au mardi, ce qui nécessite un petit temps d’adaptation pour les individus habitués à regarder le programme».
Interrogé par Ici Beyrouth sur les orientations de l’émission vers les problèmes de politique du football plutôt que sur davantage d’analyses tactiques et techniques des matches du championnat de football libanais, Krayem répond qu’au final «le but de l’émission n’est pas d’analyser techniquement et tactiquement les rencontres. En règle générale, avant les matches, nous faisons déjà des studios d’analyse. Nous diffusons quatre matches par journée de championnat, deux sur les réseaux sociaux et deux sur nos antennes TV, ces derniers étant généralement les plus importants du «Matchday». Avant le match, à la mi-temps et après le match, nous organisons des studios d’analyse, avec un analyste professionnel qui détaille les aspects techniques. «Golden Ball» n’est diffusé que le mardi. Les buts de la journée ont généralement déjà été visualisés par les suiveurs du football libanais, notamment sur les réseaux sociaux. D’autant plus que chaque fois qu’un but est marqué, il est immédiatement mis en ligne sur nos comptes Facebook et Instagram. Ainsi, les suiveurs du football libanais n’attendent pas l’émission pour la diffusion des buts, qu’ils ont déjà vus. Nous nous contentons d’un récapitulatif court de ce qui a eu lieu le week-end en termes de buts. Notre émission est davantage un talk-show avec l’invité. A chaque édition, nos invités sont en train de sortir des scoops, des faits jusque-là non dévoilés. Les échanges avec nos invités sont marqués par une grande franchise».
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