©A Saint-Pétersbourg et d'autres villes russes, les autorités ont organisé des manifestations de soutiens aux votes à grands renforts de drapeaux, de slogans et de spectacles folkloriques.
Le pouvoir russe persiste et signe, et durcit le ton face aux jeunes contestataires qui vivent depuis plusieurs jours dans l'angoisse de la mobilisation partielle décrétée par le président Vladimir Poutine. Malgré la répression, nombre de jeunes soulignent qu'ils refusent de servir de "chair à canon".
En pleine mobilisation de ses réservistes, Moscou a durci samedi les peines en cas de refus et a remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine, où se poursuivent des "référendums" d'annexion.
Le président russe Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu'à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre en période de mobilisation, comme c'est le cas actuellement.
Il a également signé une loi qui facilite l'accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s'engagent pour une durée d'au moins un an dans l'armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens de recruter davantage d'hommes pour combattre en Ukraine.
Cependant, ces mesures de fermeté n'ont pas dissuadé les opposants à cette mobilisation partielle de manifester dans tout le pays samedi, avec au moins "710 personnes interpellées dans 32 villes", dont près de la moitié à Moscou, selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations.
450 et 461 bureaux de vote seront ouverts respectivement dans la région de Donetsk et de Lougansk, à l'est. Zaporijjia en comptera 394 et la région de Kherson dans le sud 198, dans le cadre des référendums organisés par le pouvoir russe. Plusieurs bureaux de vote ont également ouvert en Russie pour permettre le vote des "réfugiés" qui ont fui les combats, selon les agences de presse russes.
"Nous ne sommes pas de la chair à canon !", a lancé à Moscou une jeune femme pendant que des policiers en casque anti-émeute l'entraînaient à l'écart. Il s'agit de l'un des slogans des manifestants opposés à l'envoi de mobilisés en Ukraine.
A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), deuxième ville du pays, Ilia Frolov, 22 ans, a apporté une petite banderole avec le mot "paix" écrit dessus. "Je veux exprimer mon désaccord avec ce qui se passe (...) Je ne veux pas me battre pour Poutine", dit-il. "Je suis contre la guerre et la mobilisation. J'ai peur pour les jeunes", explique une autre habitante, Natalia Doubova, âgée de 70 ans.
Mercredi, le jour de l'annonce de la mobilisation par M. Poutine, près de 1.400 manifestants avaient déjà été arrêtés à travers la Russie.
Cet ordre de mobilisation, qui concerne selon les autorités 300 000 personnes, a suscité l'inquiétude de nombreux Russes, certains choisissant de quitter le pays.
Les autorités russes ont ainsi reconnu samedi un afflux "important" de voitures cherchant à se rendre en Géorgie, avec quelque 2300 véhicules comptabilisés à un seul poste frontière.
Les frontières avec le Kazakhstan et la Mongolie ont également enregistré un afflux de Russes, des témoignages faisant état parfois de plusieurs heures d'attente avant de pouvoir passer.
Jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait estimé que les informations faisant état d'un "exode" des Russes étaient "grandement exagérées".
Moscou a par ailleurs annoncé samedi avoir remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine, lancée il y a sept mois jour pour jour. Les forces de Kiev ont récemment lancé une contre-offensive qui leur a permis de libérer d'importants territoires dans la région de Kharkiv (est).
Le général Dmitri Boulgakov, vice-ministre de la Défense, a été transféré à un "autre poste" et remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué laconique.
Les référendums
Par ailleurs, Moscou a poursuivi samedi ses "référendums" d'annexion, lancés la veille dans quatre régions d'Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.
Le président américain Joe Biden a ainsi averti vendredi soir du risque de mesures de rétorsion "rapides et sévères" en cas d'annexions, estimant que "les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d'annexer des parties de l'Ukraine par la force".
Auparavant, dans un communiqué conjoint, les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient appelé "tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs", des "simulacres" qui "n'ont ni effet juridique ni légitimité".
Vendredi soir, dans son adresse quotidienne à la nation, le président Zelensky a dénoncé lui aussi des "pseudo-référendums".
L'armée ukrainienne a assuré pour sa part samedi matin qu'en raison d'une faible participation, des membres des "bureaux de vote" se rendent, accompagnés de militaires russes, au domicile des habitants pour qu’ils "votent" de chez eux.
Les autorités russes n'ont pas, de leur côté, signalé d'incident notable, même si des responsables locaux pro-russes ont fait état de "provocations" à certains endroits.
Sans aller jusqu'à dénoncer les scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, y est tout de même allé de sa critique, appelant au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays".
Ces "référendums" organisés dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud), s'achèveront le 27 septembre.
A Moscou, Saint-Pétersbourg et d'autres villes, les autorités ont organisé des manifestations de soutien aux votes à grands renforts de drapeaux et de slogans.
La Russie s'est retrouvée au banc des accusés au Conseil de sécurité de l’ONU où le ministre russe des AE Sergueï Lavrov, présent dans la salle du Conseil où il a également prononcé un discours, ne s'était pas installé à la même table que les autres ministres, se faisant remplacer par un adjoint.
Sur le front diplomatique, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé samedi l'Ukraine et la Russie à ne pas laisser la guerre "déborder", lors de son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, appelant à une "résolution pacifique".
À la même tribune, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé samedi la "russophobie sans précédent" et "grotesque" de l'Occident.
L'Iran s'est de son côté retrouvé dans le collimateur des autorités ukrainiennes, qui lui reprochent ses livraisons d'armes à Moscou et notamment des drones, qui ont fait un mort dans une attaque russe sur le port d'Odessa vendredi.
En Russie, l'annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de Russes souhaitant quitter le pays.
Dénonçant un comportement "hostile", Kiev a décidé de retirer son accréditation à l'ambassadeur iranien en Ukraine et de "réduire considérablement" le personnel de l'ambassade iranienne à Kiev.
L'Iran a regretté samedi cette décision "basée sur des informations non fondées" et "relayées par la propagande des médias étrangers" contre Téhéran.
Des célébrités internationales ont quant à elles accepté de proposer en ligne certains de leurs objets personnels pour collecter des fonds en soutien à l'action de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Ukraine.
Parmi elles, la star britannique de la pop Ed Sheeran, la légende du basket Shaquille O'Neal, les chanteuses britanniques Ellie Goulding et Annie Lennox, la mégastar de la pop Harry Styles, l'artiste Shepard Fairey, ou le champion de boxe Wladimir Klitschko dont le frère ainé, Vitali, est le maire de Kiev.
Avec AFP
En pleine mobilisation de ses réservistes, Moscou a durci samedi les peines en cas de refus et a remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine, où se poursuivent des "référendums" d'annexion.
Le président russe Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu'à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre en période de mobilisation, comme c'est le cas actuellement.
Il a également signé une loi qui facilite l'accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s'engagent pour une durée d'au moins un an dans l'armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens de recruter davantage d'hommes pour combattre en Ukraine.
Cependant, ces mesures de fermeté n'ont pas dissuadé les opposants à cette mobilisation partielle de manifester dans tout le pays samedi, avec au moins "710 personnes interpellées dans 32 villes", dont près de la moitié à Moscou, selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations.
450 et 461 bureaux de vote seront ouverts respectivement dans la région de Donetsk et de Lougansk, à l'est. Zaporijjia en comptera 394 et la région de Kherson dans le sud 198, dans le cadre des référendums organisés par le pouvoir russe. Plusieurs bureaux de vote ont également ouvert en Russie pour permettre le vote des "réfugiés" qui ont fui les combats, selon les agences de presse russes.
"Nous ne sommes pas de la chair à canon !", a lancé à Moscou une jeune femme pendant que des policiers en casque anti-émeute l'entraînaient à l'écart. Il s'agit de l'un des slogans des manifestants opposés à l'envoi de mobilisés en Ukraine.
A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), deuxième ville du pays, Ilia Frolov, 22 ans, a apporté une petite banderole avec le mot "paix" écrit dessus. "Je veux exprimer mon désaccord avec ce qui se passe (...) Je ne veux pas me battre pour Poutine", dit-il. "Je suis contre la guerre et la mobilisation. J'ai peur pour les jeunes", explique une autre habitante, Natalia Doubova, âgée de 70 ans.
Mercredi, le jour de l'annonce de la mobilisation par M. Poutine, près de 1.400 manifestants avaient déjà été arrêtés à travers la Russie.
Cet ordre de mobilisation, qui concerne selon les autorités 300 000 personnes, a suscité l'inquiétude de nombreux Russes, certains choisissant de quitter le pays.
Les autorités russes ont ainsi reconnu samedi un afflux "important" de voitures cherchant à se rendre en Géorgie, avec quelque 2300 véhicules comptabilisés à un seul poste frontière.
Les frontières avec le Kazakhstan et la Mongolie ont également enregistré un afflux de Russes, des témoignages faisant état parfois de plusieurs heures d'attente avant de pouvoir passer.
Jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait estimé que les informations faisant état d'un "exode" des Russes étaient "grandement exagérées".
Moscou a par ailleurs annoncé samedi avoir remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine, lancée il y a sept mois jour pour jour. Les forces de Kiev ont récemment lancé une contre-offensive qui leur a permis de libérer d'importants territoires dans la région de Kharkiv (est).
Le général Dmitri Boulgakov, vice-ministre de la Défense, a été transféré à un "autre poste" et remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué laconique.
Les référendums
Par ailleurs, Moscou a poursuivi samedi ses "référendums" d'annexion, lancés la veille dans quatre régions d'Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.
Le président américain Joe Biden a ainsi averti vendredi soir du risque de mesures de rétorsion "rapides et sévères" en cas d'annexions, estimant que "les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d'annexer des parties de l'Ukraine par la force".
Auparavant, dans un communiqué conjoint, les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient appelé "tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs", des "simulacres" qui "n'ont ni effet juridique ni légitimité".
Vendredi soir, dans son adresse quotidienne à la nation, le président Zelensky a dénoncé lui aussi des "pseudo-référendums".
L'armée ukrainienne a assuré pour sa part samedi matin qu'en raison d'une faible participation, des membres des "bureaux de vote" se rendent, accompagnés de militaires russes, au domicile des habitants pour qu’ils "votent" de chez eux.
Les autorités russes n'ont pas, de leur côté, signalé d'incident notable, même si des responsables locaux pro-russes ont fait état de "provocations" à certains endroits.
Sans aller jusqu'à dénoncer les scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, y est tout de même allé de sa critique, appelant au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays".
Ces "référendums" organisés dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud), s'achèveront le 27 septembre.
A Moscou, Saint-Pétersbourg et d'autres villes, les autorités ont organisé des manifestations de soutien aux votes à grands renforts de drapeaux et de slogans.
Crimes de guerre
La Russie s'est retrouvée au banc des accusés au Conseil de sécurité de l’ONU où le ministre russe des AE Sergueï Lavrov, présent dans la salle du Conseil où il a également prononcé un discours, ne s'était pas installé à la même table que les autres ministres, se faisant remplacer par un adjoint.
Sur le front diplomatique, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé samedi l'Ukraine et la Russie à ne pas laisser la guerre "déborder", lors de son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, appelant à une "résolution pacifique".
À la même tribune, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé samedi la "russophobie sans précédent" et "grotesque" de l'Occident.
L'Iran s'est de son côté retrouvé dans le collimateur des autorités ukrainiennes, qui lui reprochent ses livraisons d'armes à Moscou et notamment des drones, qui ont fait un mort dans une attaque russe sur le port d'Odessa vendredi.
En Russie, l'annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de Russes souhaitant quitter le pays.
Dénonçant un comportement "hostile", Kiev a décidé de retirer son accréditation à l'ambassadeur iranien en Ukraine et de "réduire considérablement" le personnel de l'ambassade iranienne à Kiev.
L'Iran a regretté samedi cette décision "basée sur des informations non fondées" et "relayées par la propagande des médias étrangers" contre Téhéran.
Des célébrités internationales ont quant à elles accepté de proposer en ligne certains de leurs objets personnels pour collecter des fonds en soutien à l'action de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Ukraine.
Parmi elles, la star britannique de la pop Ed Sheeran, la légende du basket Shaquille O'Neal, les chanteuses britanniques Ellie Goulding et Annie Lennox, la mégastar de la pop Harry Styles, l'artiste Shepard Fairey, ou le champion de boxe Wladimir Klitschko dont le frère ainé, Vitali, est le maire de Kiev.
Avec AFP
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