©Le journaliste Riad Kobeissi (Photo tirée de son compte Twitter)
Les Etats-Unis n’écartent pas un renforcement des sanctions américaines contre des Libanais.
Le journaliste Riad Kobeissi, chef de l’unité de reportage et d’investigation à la chaîne libanaise Al-Jadeed a été désigné par le département d’Etat américain parmi les « champions de la lutte anticorruption » pour « son intégrité et son courage dans la lutte contre une corruption flagrante au sein secteur public libanais ».
L’annonce a été faite mercredi par le département d’Etat américain, à la veille de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée demain et du Sommet virtuel pour la démocratie, convoqué par le président Joe Biden à cette occasion.
Pour marquer cette journée, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a annoncé dans un communiqué diffusé par l’ambassade américaine à Beyrouth, les noms du « deuxième groupe des champions internationaux anticorruption » : douze personnes « qui ont fait preuve de leadership, de courage et d’influence pour prévenir, dénoncer et combattre la corruption » malgré les menaces et obstacles qu’ils ont rencontrés. Riad Kobeissi a notamment été choisi pour ses enquêtes sur le port de Beyrouth qu’il avait lancées plusieurs années avant l’explosion du 4 août 2020. Il y « dénonçait la corruption et la contrebande endémiques au port grâce à un mélange unique d’enquêtes et de journalisme de responsabilité », selon le Département d’Etat aùméricain.
Une stratégie qui risque d’impacter le Liban
L’annonce de cette série de prix, à la veille de l’ouverture du Sommet pour la démocratie à l’initiative de la Maison blanche, est concomitante avec la publication d’une stratégie américaine globale pour la lutte contre la corruption commandée par l’administration Biden en juin dernier. Cette stratégie permettrait aux Etats-Unis d’avoir une meilleure réponse contre la corruption au niveau globale, avec des objectifs nationaux, et surtout internationaux. La lutte contre la corruption sera un des principaux thèmes du sommet qui s’étalera sur deux jours et qui permettra aux 110 Etats participants d’identifier ce qui fonctionne le mieux dans cette lutte, les difficultés rencontrées et les possibilités de coopération pour combler les lacunes. Le Liban y sera représenté par des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre la corruption.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que les Etats-Unis ont infligé des sanctions pour corruption à des hommes politiques et des entrepreneurs libanais. Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, également gendre du président Michel Aoun, est depuis novembre 2020 sous sanctions américaines « pour son rôle dans la corruption au Liban ». Plus récemment, Washington a fait figurer le député Jamil el Sayed, ainsi que les entrepreneurs Jihad el Arab et Dany Khoury, respectivement proches de Saad Hariri et Gebran Bassil sur la liste des personnes qui font l’objet de sanctions américaines, également pour corruption.
Le Liban est considéré comme étant « hautement corrompu » avec un score de 25 sur 100 en 2020 sur l’indice de perception de la corruption (CPI). S’il est encore prématuré de savoir comment le pays sera impacté par la nouvelle stratégie américaine anticorruption, une source américaine autorisée a confié à Ici Beyrouth que « des dispositions de la stratégie américaine ont déjà été appliquées à des personnalités libanaises », et que « celles-ci pourraient être renforcées ». « Cela prendra du temps avant que des mesures concrètes ne soient prises » de nouveau, selon la même source.
En plus de Riad Kobeissi, onze autres personnes ont été désignées « champions de la lutte contre la corruption : Dorothy Bradley du Belize, Nikolay Staykov de Bulgarie, Alexandra Attalides de Chypre, Carlos Giovanni Ruano Pineda du Guatemala, Gabriela Alejandra Castellanos du Honduras, Jamiliya Maricheva du Kazakhstan, Juris Juriss de Lettonie, Martha Chizuma du Malawi , Denise Namburete du Mozambique, Torplus Yomnak de Thaïlande et Carlos Paparoni du Venezuela.
Le journaliste Riad Kobeissi, chef de l’unité de reportage et d’investigation à la chaîne libanaise Al-Jadeed a été désigné par le département d’Etat américain parmi les « champions de la lutte anticorruption » pour « son intégrité et son courage dans la lutte contre une corruption flagrante au sein secteur public libanais ».
L’annonce a été faite mercredi par le département d’Etat américain, à la veille de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée demain et du Sommet virtuel pour la démocratie, convoqué par le président Joe Biden à cette occasion.
Pour marquer cette journée, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a annoncé dans un communiqué diffusé par l’ambassade américaine à Beyrouth, les noms du « deuxième groupe des champions internationaux anticorruption » : douze personnes « qui ont fait preuve de leadership, de courage et d’influence pour prévenir, dénoncer et combattre la corruption » malgré les menaces et obstacles qu’ils ont rencontrés. Riad Kobeissi a notamment été choisi pour ses enquêtes sur le port de Beyrouth qu’il avait lancées plusieurs années avant l’explosion du 4 août 2020. Il y « dénonçait la corruption et la contrebande endémiques au port grâce à un mélange unique d’enquêtes et de journalisme de responsabilité », selon le Département d’Etat aùméricain.
Une stratégie qui risque d’impacter le Liban
L’annonce de cette série de prix, à la veille de l’ouverture du Sommet pour la démocratie à l’initiative de la Maison blanche, est concomitante avec la publication d’une stratégie américaine globale pour la lutte contre la corruption commandée par l’administration Biden en juin dernier. Cette stratégie permettrait aux Etats-Unis d’avoir une meilleure réponse contre la corruption au niveau globale, avec des objectifs nationaux, et surtout internationaux. La lutte contre la corruption sera un des principaux thèmes du sommet qui s’étalera sur deux jours et qui permettra aux 110 Etats participants d’identifier ce qui fonctionne le mieux dans cette lutte, les difficultés rencontrées et les possibilités de coopération pour combler les lacunes. Le Liban y sera représenté par des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre la corruption.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que les Etats-Unis ont infligé des sanctions pour corruption à des hommes politiques et des entrepreneurs libanais. Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, également gendre du président Michel Aoun, est depuis novembre 2020 sous sanctions américaines « pour son rôle dans la corruption au Liban ». Plus récemment, Washington a fait figurer le député Jamil el Sayed, ainsi que les entrepreneurs Jihad el Arab et Dany Khoury, respectivement proches de Saad Hariri et Gebran Bassil sur la liste des personnes qui font l’objet de sanctions américaines, également pour corruption.
Le Liban est considéré comme étant « hautement corrompu » avec un score de 25 sur 100 en 2020 sur l’indice de perception de la corruption (CPI). S’il est encore prématuré de savoir comment le pays sera impacté par la nouvelle stratégie américaine anticorruption, une source américaine autorisée a confié à Ici Beyrouth que « des dispositions de la stratégie américaine ont déjà été appliquées à des personnalités libanaises », et que « celles-ci pourraient être renforcées ». « Cela prendra du temps avant que des mesures concrètes ne soient prises » de nouveau, selon la même source.
En plus de Riad Kobeissi, onze autres personnes ont été désignées « champions de la lutte contre la corruption : Dorothy Bradley du Belize, Nikolay Staykov de Bulgarie, Alexandra Attalides de Chypre, Carlos Giovanni Ruano Pineda du Guatemala, Gabriela Alejandra Castellanos du Honduras, Jamiliya Maricheva du Kazakhstan, Juris Juriss de Lettonie, Martha Chizuma du Malawi , Denise Namburete du Mozambique, Torplus Yomnak de Thaïlande et Carlos Paparoni du Venezuela.
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