#Iran: Cette fille est tuée lors des manifestations. Elle avait publié plusieurs vidéos anti-foulard islamiques sur les réseaux sociaux. Ses vidéos sont devenues virales sur Twitter et les autres réseaux sociaux. pic.twitter.com/4wXs7v0yzc
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— Ici Beyrouth (@Icibeyrouthnews) September 25, 2022
Les manifestations d'Iraniens en colère ont repris dimanche soir pour la dixième soirée consécutive dans plusieurs villes, dont Chiraz et Téhéran. Les manifestations opposent ainsi une résistance tenace face au pouvoir, qui a menacé de ne faire preuve d'"aucune indulgence" vis-à-vis des protestataires.
Le chef du pouvoir judiciaire iranien a menacé de ne faire preuve d'"aucune indulgence" vis-à-vis des manifestants après neuf jours de protestations dans tout le pays contre la mort de la jeune Mahsa Amini détenue par la police des mœurs, qui ont coûté la vie à 41 personnes.
Le président Ebrahim Raïssi avait auparavant appelé les forces de l'ordre à agir "fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple".
#Iran: la police iranienne réprime violemment des femmes protestataires pic.twitter.com/Qn0YifZL7h
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Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a lui insisté sur "la nécessité d'agir sans aucune indulgence" envers les instigateurs des "émeutes", a rapporté le site Web Mizan Online.
Les manifestations ont commencé le 16 septembre, le jour du décès de Mahsa Amini arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour "port inapproprié de vêtements" dans la République islamique où le code vestimentaire pour les femmes est strict.
Ces manifestations sont les plus importantes en Iran depuis celles de novembre 2019, provoquées par la hausse des prix de l'essence, en pleine crise économique, qui avaient touché une centaine de villes en Iran et été sévèrement réprimées (230 morts selon un bilan officiel, plus de 300 selon Amnesty International).
#IRAN
Une vidéo de "propagande" publiée par les manifestants iraniens#MahsaAmini pic.twitter.com/w4Gn05nSL4
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Une vidéo de "propagande" publiée par les manifestants iraniens#MahsaAmini pic.twitter.com/w4Gn05nSL4
Elles sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et par des slogans hostiles au pouvoir, selon médias et militants. Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d'autres grandes villes comme Tabriz (nord-ouest). Sur certaines, on voit les forces de sécurité tirer en direction des manifestants.
Iraniens en colère
Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini, 22 ans et originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest). Mais depuis, des Iraniens en colère descendent tous les jours à la tombée de la nuit dans la rue pour manifester.
Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a de nouveau mis en cause les Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran, dans les troubles, accusant Washington "de s'ingérer dans les affaires iraniennes (...) et de soutenir les émeutiers de manière provocative".
#IRAN: des manifestants iraniens ont réussi à dissuader la police de les attaquer.#MahsaAmini pic.twitter.com/pd7Xpyy0tX
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Depuis le début des manifestations, plus de 700 personnes ont été arrêtées dans une seule province du nord qui a communiqué sur les interpellations, mais sans doute beaucoup plus dans l'ensemble du pays.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé aux Etats-Unis parle de 17 journalistes arrêtés.
Selon le bilan officiel iranien non détaillé incluant manifestants et forces de l'ordre, 41 personnes ont été tuées en neuf jours de protestations.
Mais le bilan pourrait être plus lourd, l'ONG Iran Human Rights basée à Oslo faisant état d'au moins 57 manifestants tués.
#Iran: Des manifestations dans la ville iranienne de #Sanandaj. Les protestataires scandent des slogans contre Le Guide suprême Ali #Khamenei.#MahsaAmini pic.twitter.com/eA76ZGHnYI
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Comme il y a deux jours, plusieurs manifestations en faveur du gouvernement ont été organisées dans plusieurs villes iraniennes, dont la plus importante a eu lieu dans la capitale, à l'appel des autorités.
"Il faut mettre fin à ces émeutes car elles portent atteinte au pays", a affirmé à l'AFP Nafiseh, une Iranienne de 28 ans participant à la manifestation dimanche à Téhéran. "Des martyrs ont sacrifié leur vie pour qu'on porte le hijab."
"Enlever le hijab, c'est violer la Constitution de la République islamique", a dit de son côté Atiyeh, un universitaire de 21 ans.
Mettre fin à la répression
Des images virales des manifestations ces derniers jours ont montré des Iraniennes brûlant leur foulard.
Le parti réformateur de l'"Union du peuple de l'Iran islamique" a appelé l'Etat à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées.
En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, entre autres.
Amnesty International accuse les forces de sécurité de tirer "délibérément (...) à balles réelles sur des manifestants", appelant à une "action internationale urgente pour mettre fin à la répression".
Les connexions internet sont toujours perturbées dimanche, avec le blocage de WhatsApp et Instagram. NetBlocks, un site basé à Londres qui observe les blocages d'internet à travers le monde, a également fait état de celui de Skype.
Dans un nouveau message sur Instagram, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, deux fois oscarisé, a exhorté les peuples du monde à "être solidaires" des protestataires en Iran et salué les "femmes courageuses qui mènent les manifestations pour réclamer leurs droits".
Avec AFP
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