Talal Hamiyé, unique survivant parmi les cadres du Hezb?
Chef de l'Organisation de sécurité extérieure du Hezbollah ©rewardsforjustice.net

Selon les médias israéliens, Talal Hamiyé, chef de l'Organisation de sécurité extérieure (OSE) du Hezbollah, serait le seul haut cadre du Hezbollah encore en vie. Il aurait échappé au raid israélien du 24 septembre 2024, perpétré à Ghobeiry, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le média Al-Hadath avait alors indiqué, citant «des rapports israéliens», que Talal Hamiyé était la cible de cette frappe, ce que la radio de l'armée israélienne a immédiatement démenti.

Le programme Rewards for Justice, géré par le département d’État américain, offre une récompense pouvant aller jusqu'à 7 millions de dollars pour toute information sur Hamiyé. Cette annonce a été publiée le 10 octobre 2017.

Selon cette annonce, Hamiyé est désigné comme chef de l'unité 910, responsable des opérations clandestines. Il gère des cellules organisées à travers le monde. En effet, l'OSE est une structure du Hezbollah chargée de la planification, de la coordination et de l'exécution des attaques terroristes en dehors du Liban. Ces attaques auraient principalement visé des Israéliens et des Américains.

Le 13 septembre 2012, le département du Trésor des États-Unis avait désigné Hamiyé comme un terroriste mondial. En raison de cette désignation, entre autres conséquences, tous les biens et intérêts de Hamiyé soumis à la juridiction américaine sont bloqués.

Qui est Talal Hamiyé?

Également connu sous les noms de Talal Hosni Hamiyé et Ismat Mazraani, ou encore Abou Jaafar, il est une figure de l’ombre du Hezbollah. Considéré comme faisant partie de la première génération du Hezb, il a rejoint l'organisation au milieu des années 80.

Il est l'une des rares personnalités à avoir eu des contacts directs avec Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, tué le 27 septembre 2024 dans une frappe israélienne sur le quartier général du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Il aurait également travaillé aux côtés de Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran, assassiné le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone américain près de l'aéroport international de Bagdad, en Irak.

À partir des années 1990, Hamiyé a dirigé l'unité des opérations extérieures du Hezbollah qui, sur ordre de Hassan Nasrallah, a mené des opérations armées en dehors du Liban contre des cibles occidentales et contre toute personne considérée comme une menace pour le Hezbollah.

À titre d’exemple, on cite le premier attentat, effectué en 1992 en représailles à l'élimination de l'ancien chef du Hezbollah, Abbas Moussaoui, un mois seulement après sa mort. L’attentat contre l'ambassade d’Israël en Argentine, le 17 mars 1992, est également attribué à l’OSE.

Selon des experts interrogés par Ici Beyrouth à la suite de l’assassinat de Hassan Nasrallah, le nom de Talal Hamiyé a été cité parmi les personnes susceptibles de prendre la relève, aux côtés de Naïm Kassem, secrétaire adjoint du Hezbollah, et Hachem Safieddine, président du conseil exécutif du Hezbollah, dont le sort reste incertain.

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