Pour la 4e édition du Festival du film libanais de France (FFLF), qui se déroulera du 13 au 20 octobre 2024 au cinéma Le Lincoln à Paris, le FFLF propose un programme ambitieux avec 40 projections et plusieurs partenariats culturels pour enrichir l’expérience des spectateurs.
Le Festival du film libanais de France (FFLF), dont la 4e édition s’ouvrira le 13 octobre prochain à l’Institut du monde arabe, se distingue par la diversité et la pertinence des thématiques abordées par le cinéma libanais concernant la représentation de la guerre et ses conséquences.
Zoom sur le FFLF
À travers des documentaires et des fictions, les œuvres présentées sont des reflets artistiques et des témoignages puissants des réalités contemporaines du Liban. Le public pourra aussi redécouvrir deux grands classiques du cinéma libanais, sélectionnés pour leur narration bien particulière pour raconter les ravages de la guerre.
Dans un entretien accordé à Ici Beyrouth, Sarah Hajjar, présidente et fondatrice du FFLF, souligne la thématique principale de cette année, qui résonne fortement avec la situation actuelle au Liban. "Le thème du festival, indique-t-elle, est directement lié au contexte tragique actuel, avec un axe portant sur la représentation de la guerre et de ses conséquences dans le cinéma libanais. De nombreux cinéastes ont raconté à travers l’histoire du cinéma libanais les récits de guerre à leur manière, œuvrant à entretenir la mémoire collective à travers leur art. Ce travail, qui relève parfois de l'archivage, est essentiel pour ne pas oublier. Cette édition du FFLF est importante pour nous puisqu’elle interroge plus que jamais la place du cinéma et de l'art dans nos sociétés, notamment dans les contextes les plus tragiques. Elle pose la question de l'importance de ne pas rester silencieux, de faire entendre sa voix et de transmettre des messages de dialogue et d'humanité à travers l'art et la culture. Cette année, plus que jamais, il est crucial d'exprimer et de porter ces messages."
Responsabilité et engagement
Sarah Hajjar ne cache pas pour autant les difficultés au niveau de la préparation de cette édition. "Nous sommes extrêmement impactés, moralement et psychologiquement, et continuer à nous battre dans ces circonstances est extrêmement difficile, mais nécessaire. Notre mission est une responsabilité et un engagement envers les artistes et les Libanais et nous nous battrons jusqu’au bout."
Le FFLF s'associe aux initiatives solidaires et en particulier à un collectif d'artistes, de chercheurs et de chercheuses qui organisent le samedi 12 octobre aux Relais Solidaires de Pantin une journée de levée de fonds sur le thème Agir pour le Liban. Cette initiative se poursuivra tout au long du festival. Elle vise à soutenir les associations libanaises locales qui viennent en aide aux victimes civiles des bombardements israéliens.
Malgré cette thématique poignante, le festival offre également une diversité de films reflétant la créativité des cinéastes libanais. "Nous avons diversifié la programmation pour montrer toute la richesse du cinéma libanais, relève Mme Hajjar. Les films ne se concentrent pas uniquement sur la guerre, même si cela reste le fil d’Ariane de cette 4e édition. Nous avons aussi élargi le calendrier pour permettre au public de profiter du festival durant toute une semaine. Il y aura des échanges, des rencontres et une compétition de courts-métrages avec 25 films, dont la moitié sont des films réalisés par des étudiants. Le jury, présidé par la cinéaste Danielle Arbid, soutient ce festival depuis ses débuts et récompensera les films en compétition avec quatre prix et une dizaine de mentions."
Soutien de "La Vallée Village"
À l’occasion de cette 4e édition, le Festival du film libanais de France est fier de compter, parmi ses partenaires, la Ville de Paris, la Vallée Village, l’Institut du monde arabe, le cinéma Le Lincoln. La Vallée Village, premier partenaire du festival, remettra une carte cadeau d'une valeur de 1.000 € au lauréat du Grand prix du jury pour l’accompagner dans la réalisation de son prochain projet cinématographique. Elle réserve également d'autres surprises pour cette édition.
Partenariats culturels
Le FFLF participera à plusieurs événements cet automne, dont le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (du 15 au 30 novembre 2024), avec un focus sur la bande de Gaza et la sortie française du documentaire Danser sur un volcan de Cyril Aris, qui est projeté dans plusieurs salles parisiennes depuis le 25 septembre. Le festival est aussi partenaire de la pièce de théâtre Parlons il est temps, du premier parrain Philippe Aractingi, qui se joue au théâtre de l’Essaïon jusqu’au 29 octobre 2024.
Parallèlement aux projections, le festival accueillera une exposition de photographie cinétique, intitulée Au Fil du Temps, sous la curatelle d’Elfan, partenaire du festival et entreprise de promotion et d’organisation d’événements culturels destinés aux Libanais établis en France, en Belgique et au Liban. Cette exposition, accessible tout au long du festival au cinéma Le Lincoln, interroge la frontière entre l’image fixe et en mouvement, et propose une réflexion poétique sur la temporalité.
Du 13 au 20 octobre, la 4e édition du FFLF promet ainsi une semaine riche en émotions, en débats et en découvertes. Il s’agit d’un vibrant hommage à la force créatrice des cinéastes libanais qui, malgré les crises, continuent à transcender les obstacles pour raconter des histoires qui résonnent bien au-delà des frontières.
Plus d’informations sur le site https://fflfofficial.fr/programme-2024/
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