Washington sanctionne le secteur pétrolier iranien en réponse aux frappes contre Israël
(ARCHIVES) Photo fournie par la présidence iranienne le 29 août 2023 montrant des infrastructurces liées au champ d'hydrocarbures South Pars dans le port d'Asaluyeh, au sud-ouest de l'Iran. ©Présidence iranienne / AFP

Les États-Unis ont annoncé vendredi une série de sanctions visant l'industrie pétrochimique iranienne en "réponse à l'attaque du 1er octobre contre Israël, la seconde attaque directe cette année".

Les sanctions visent l'ensemble du secteur, selon un communiqué du département du Trésor, mais également une vingtaine de navires ainsi que des entreprises installées à l'étranger, tous accusés d'être impliqués dans le transport de pétrole et de matériaux pétrochimiques iraniens.

Les entreprises visées sont principalement installées en Chine, mais deux entreprises émiraties et une libérienne sont également concernées.

De même, les armateurs des navires, installés au Panama, en Malaisie ou aux Îles Marshall notamment, sont visés.

Il s'agit, estime le département du Trésor, d'accentuer la pression financière sur Téhéran et "limiter la capacité du régime à récolter les revenus nécessaires à déstabiliser la région et attaquer les partenaires des Etats-Unis".

"Les sanctions d'aujourd'hui ciblent les efforts iraniens pour diriger des revenus générés par son industrie énergétique vers le financement d'activités mortelles et perturbatrices, avec de graves conséquences pour la région et le monde", a justifié la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans le communiqué.

Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entreprises visées aux États-Unis ainsi que l'interdiction pour des entreprises basées aux États-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces cibles des sanctions, au risque d'être sanctionnés à leur tour.

Elles viennent aussi, de fait, compliquer les échanges commerciaux des entreprises sous sanction, en limitant leur possibilité à utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de tomber sous juridiction américaine.

Le 1er octobre, l'Iran a lancé environ 200 missiles contre Israël, une attaque présentée comme une riposte à l'assassinat du chef du Hamas palestinien à Téhéran, imputé à Israël, et du chef du Hezbollah libanais ainsi que d'un général des Gardiens de la Révolution iraniens dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Israël a depuis juré de riposter, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, annonçant mercredi que l'attaque sera "mortelle, précise et surprenante".

Mais Washington cherche à limiter l'importance de la réponse israélienne, afin d'éviter un embrasement généralisé au Proche-Orient.

 

Avec AFP

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